Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

02 avril 2023

Aujourd'hui, Les Rameaux

veilleuses,poésie,christian cottet-emard,fêtes chrétiennes,catholique,rameaux,blog littéraire de christian cottet-emard,culture chrétienne,orage lagune express label,lézard,occident,ramures,occident chrétien,fête

Les rameaux

 

L’hiver où nous logions comme des spectres dans la nuée

 

seul le halo de la bougie tremblant au coin de la

 

chapelle nous donnait corps

 

Maintenant que s’étend l’aube

 

et que se multiplie cette humble flamme

 

nous trouvons dans les haies cette ramure pour faire signe

 

à celui que nous ne connaissons pas encore

 

pour qu’il ouvre enfin la lourde porte

 

et nous redonne la clef que nous croyons perdue

 

Derrière elle en attente

 

sourient nos dormants

 

qu'éveillera un jour de liesse

 

cet invincible jour

 

 

(Extrait de mon recueil Veilleuses, sorti en novembre 2022).

 

Informations : ici

Nombre de pages de l'édition imprimée :
116 pages
 
Langue :
Français
 
Date de publication :
14 novembre 2022
 
Dimensions :
11 x 0.74 x 18.01 cm
 
ISBN-13 :
 
979-8362915209
 
Prix public :
10 €

J'ai le plaisir d'informer mes lecteurs et lectrices d'Oyonnax (Ain) et de sa région que mes plus récents livres (dont celui-ci) sont disponibles au kiosque de l'hôpital d'Oyonnax.

Ces ouvrages continuent bien sûr d'être aussi disponibles en vente par correspondance sur Amazon et, pour les plus anciens, sur les autres principaux sites en ligne.

Comme d'habitude, les commandes, demandes de service de presse et de renseignements peuvent également m'être adressées personnellement par mail :  contact.ccottetemard@yahoo.fr et par Messenger.

30 octobre 2021

Le premier jour du premier été

poésie,littérature,estime-toi heureux,éditions orage lagune express,droits réservés,dépôt n°,office notarial,blog littéraire de christian cottet-emard,rose,été,balcon,enfance,naissance,jardin,massif de roses,roses anciennes,marc de café,lézard,maison,soleil,promesses,fée

Je sortis du Palais des eaux comme tout le monde.

 

La différence était le vieux balcon où les petits lézards pouvaient offrir leurs gorges flamboyantes au soleil. 

 

Il surplombait des massifs de roses anciennes aux teintes et aux parfums aujourd’hui perdus qu’une très vieille fée aspergeait de marc de café. La famille s'en offusquait.

 

Bien plus tard on pouvait croire que j’avais quitté le balcon comme je pouvais aussi moi-même le croire

 

mais cette illusion, le mirage de la prochaine porte, n’est qu’une des croyances fréquentes en ces contrées incompréhensibles mais pleines de promesses.

 

Qu’elles ne fussent pas toutes tenues n’importait guère au milieu des roses, sous les regards attentifs de la vieille fée et des lézards.

 

 

Extrait de mon recueil Estime-toi heureux. © Éd. Orage-Lagune-Express.

Une rose de chez moi (Photo MCC)

 

24 août 2019

À la fenêtre

l'inventaire des fétiches, christian cottet-emard, éditions orage lagune express, 1988, proses courtes, blog littéraire de christian cottet-emard, passage, raccourci, pavés, murailles, murs, jardins, maisons, ville, traboules, boyaux, souterrains, grilles, potagers, escalier, lézard, courge, réseau, dictée, dédale, tuile, ferraille, vélo, chélidoine, laitue des murs, herbes folles, maison vide, habiter, baraque, rose, pivoine, ruine, jardin abandonné,fenêtre,croisée,balcon,rebord,rue,passants,toits,cheminées,champs,enfance,gare,wagons,inquiétude,contemplation,forêts,lever de lune,poirier

Sommes-nous encore les plus nombreux à être riches d'une fenêtre ? Je ne parle pas de ces hublots avares et myopes où l’on ne peut même pas s’accouder mais d’une vraie fenêtre avec une croisée, des volets et un rebord ou un balcon.

 

Derrière la fenêtre, il faut aussi quelque chose, une rue avec des passants, des toits avec leurs cheminées, des champs qui font le gros dos ou un arbre beau parleur sous la brise.

 

Je me souviens d’une fenêtre ouvrant sur un jardin où s’est épanouie mon enfance. Un gros poirier approchait tout près ses branches. Derrière, on distinguait des morceaux d’une petite gare. Depuis le balcon, rien à craindre des wagons pressés et du fracas de leurs tôles. Tout ce qui se passe à la fenêtre est une histoire aux limites bien définies.

 

L’oiseau mort de l’hiver, les pas dans la nuit, le souffle des forêts et le lever de lune restent des contes d’inquiétude et de contemplation dont la fenêtre est le théâtre. Si on laisse déborder le spectacle de la scène, on prend le risque d’en devenir l’un des acteurs et de ne plus rien voir.

 

Extrait de mon recueil L'inventaire des fétiches, © Éditions Orage-Lagune-Express, 1988.

Photo Christian Cottet-Emard