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14 février 2008

Jeux marins des arbres la nuit

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La nuit, quand le vent souffle très fort dans les arbres, je sors sur le pas de ma porte, dans la petite rue déserte, et je peux entendre la mer.
Au bord de la mer, c'est pareil. J'entends le vent dans le feuillage.
Rien n'est plus facile. Il ne faut que de l'air dans des feuilles ou dans de l'eau pour s'offrir à sa porte la mer ou la forêt.
Alors pourquoi partir, pourquoi bouger ? Qui pourrait bien me le dire ?

(Extrait de : Le Grand variable, éditions Editinter, 2002).
Gravure de Jacki Maréchal (pour cet extrait en ligne).

Commentaires

Pour le vivre encore plus intensément, pardi!
Je me retrouve entièrement dans la définition que donnait Rudyard Kipling du voyage : «Tout bien considéré, il y a deux sortes d'hommes dans le monde: ceux qui restent chez eux, et les autres.»

Écrit par : Pascale | 16 février 2008

« Qu'ils voyagent donc
ceux qui n'existent pas ! »

(Fernando Pessoa)

Écrit par : Christian Cottet-Emard | 16 février 2008

Eternel refrain... le voyage pour moi, c'est justement exister, se retrouver, loin de tout, des habitudes, des gens, des lieux, d'une langue, c'est être à nu et face à soi.

Écrit par : Pascale | 16 février 2008

J'aime beaucoup citer ce mot de Pessoa qui fait toujours merveille en ces temps de bougeotte.
Blague à part, c'est drôle, ce dialogue à propos du voyage intervient au moment où je termine un texte sur le thème de la mobilité géographique professionnelle et de ses conséquences néfastes.
Mais nous ne parlons pas ici de ce genre de voyage.
Je ne me prive certes pas de quelques séjours d'agrément, notamment en Italie, mais je ne suis pas un grand voyageur. Je fais partie de la première catégorie définie par Rudyard Kipling.
Voyager pour se retrouver ? Ne serait-ce pas plutôt pour se perdre ?

Écrit par : Christian Cottet-Emard | 17 février 2008

Se perdre pour se retrouver, n'est-ce pas l'essence même du voyage ? Je voyage assise aussi car je suis une grande rêveuse, mais traverser les frontières, seul ou à deux, c'est un autre voyage où les sensations physiques s'ajoutent aux rêves et multiplient l'évasion, la (re)découverte.

Écrit par : Pascale | 17 février 2008

"Pourquoi monter puisqu'il faudra redescendre ?
Restons ici béats à attendre que les cieux, et ma pipe, soient en cendres."
Samivel (de mémoire)

Écrit par : Don Lo | 18 février 2008

Je ne connaissais pas ce trait d'ironie de Samivel mais pris au premier degré, cela résume parfaitement ce que je pense de l'escalade !

Écrit par : Christian Cottet-Emard | 18 février 2008

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