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30 mars 2008

Jean-Jacques Dalmais à la Maison du Parc du Haut-Jura


Peintre et sculpteur, Jean-Jacques Dalmais expose une quinzaine de toiles et deux sculptures jusqu’au 10 juin à la Maison du Parc du Haut-Jura à Lajoux.
Je profite de l’occasion pour mettre ici en ligne le texte que j'avais publié après la visite de son atelier et la découverte de ses sculptures, en particulier sa Vénus archaïque :
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Premier parti, dernier revenu, le frêne garde toujours un oeil sur sa fleur, même lorsqu'il court sous la neige.

Jean-Jacques Dalmais logea au coeur de ses fibres la Vénus errante qu'il élut archaïque.

Pour toute parure, flammes, pigments, cire et lumière rendirent au bois les teintes de la fleur.

De ces retrouvailles, naquirent l'icone et l'icône puis, dans la foulée, leurs espiègles portées de joueurs, les totems qui habitent le chêne et, parfois, celui des anciennes poutres de l'atelier.

Leur lisière est un visage en attente de notre oubli car l'oeil dont le sculpteur peut soulever la paupière d'aubier ne cille qu'en lui même.

Son bref destin d'astre sylvestre s'accomplira dans le sommeil des images qui réveillent la vision, celle qui bondit toujours dans l'amicale multitude d'immémoriales futaies.

Sculpture : Vénus archaïque (200 cm).
http://www.dalmais.net/

27 mars 2008

Trois ans de blog

Je viens de me rendre compte que ce blog a trois ans. Cela coïncide à quelques semaines près avec l'envoi des réponses que j'avais données aux questions posées par une journaliste du quotidien La Croix pour son article « Écriture sur toile » . Lire ici

1) Pourquoi avez-vous décidé d'ouvrir un blog ?

J’ai décidé d’ouvrir un blog parce que je suis le plus sociable de tous les sauvages. Je vis très retiré, en lisière de mes forêts du Haut-Bugey, ce qui est aussi agréable que peu commode pour faire connaître mes livres. Le blog est donc pratique, non seulement pour échanger avec des lecteurs et d'autres auteurs mais encore pour publier. Si l’on me contacte par l’intermédiaire de mon blog, c’est que l’on m’a jugé sur mes textes et non sur un trait de mon caractère ou sur mon statut social.

2) Quel est l'intérêt d'un blog pour un écrivain ?

Pour les autres écrivains, je ne sais pas. Pour moi, la pratique du blog a très vite débouché sur de nouvelles expériences, notamment des opportunités de publication inattendues, par exemple, la parution sous forme de chronique régulière dans le Magazine des livres dirigé par Joseph Vebret, de mon feuilleton « Tu écris toujours ? ».
Sans mesurer l’efficacité de cet outil, j’ai ouvert mon blog en mars 2005, sur les conseils de mon épouse et de l’écrivain Jean-Jacques Nuel et je n’en ai tiré que des bénéfices.
Le blog permet aussi d’entrouvrir une fenêtre sur « l’atelier de l’écrivain », sur les « cuisines et dépendances » pour reprendre le sous-titre que j’ai choisi, sans trop se compromettre pour autant.

3) D'une manière générale, que peut apporter Internet à la littérature ?

À mon avis, internet ne peut rien apporter d’essentiel à la littérature. Ce n’est qu’un outil de plus mais un outil dont la création littéraire peut très bien se passer. Si tous les ordinateurs du monde grillaient en même temps, la littérature continuerait.
Ceci dit, internet peut apporter beaucoup à la diffusion de la littérature, beaucoup plus en tous cas que le circuit habituel de l’édition et de la presse écrite car celles-ci font presque toujours la promotion des mêmes auteurs et des mêmes éditeurs. À cet égard, internet prend le relais, avec une puissance considérable, des médias alternatifs des années soixante-dix du siècle dernier. En ces temps héroïques, le jeune poète saoulé aux vapeurs de ronéo et pirate de photocopieuses exténuées pouvait espérer cent lecteurs dans l’année alors qu’aujourd’hui en ouvrant un blog, il en atteindra cent par jour ou beaucoup plus s'il élargit à d'autres genres que la poésie.

24 mars 2008

Jacques Ancet à Ambérieu (Ain)

1697540117.jpgCommuniqué de Martin Laquet :

Poésie vive
« dans la beauté de l'éphémère »

Lecture-rencontre avec Jacques Ancet le 28 mars à 19h30 à la Médiathèque La Grenette d’Ambérieu (Ain).
Entrée libre.

on touche on cherche y a-t-il jamais
eu autre chose en suspens
comme entre deux et quatre la rue
l'été c'était l'enfance le jaune
de la maison d'en face on répète
les mêmes mots les mêmes images
comme s'ils gardaient ce peu de corps
et qu'on était resté là toujours
le front contre le froid de la vitre