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29 avril 2009

Hier, pour la première fois de ma vie,

IMG_5996.JPGà quarante-neuf ans tout de même, j’ai allumé un feu dans la cheminée avec du bois coupé par mon père décédé en 2003. La veille, j’ai profité de la visite de José, un ami, pour lui demander des conseils sur la façon d’utiliser la cheminée en toute sécurité.

C’est aussi grâce à José que la table sur laquelle j’écris ces notes ne tangue plus. Comme les autres enfants de la famille, je m'installais sous cette grande table Art nouveau pour lire ou rêvasser. Pendant de nombreuses décennies, elle n'a jamais bougé mais a pourtant perdu tout équilibre après son arrivée dans mon ancienne maison d’Oyonnax, à la suite du décès de ma grand-mère. La voici enfin stabilisée, comme si elle avait retrouvé à la campagne, dans cette autre résidence de famille où j’habite désormais, une maison à sa convenance.

Lorsque je regarde José ainsi que mes autres amis et proches voler à mon secours pour réparer ce qui se détraque, entretenir ce qui s’use et remettre en marche ce qui tombe en panne, je pense à mes écrits et je me demande à quoi et surtout à qui va bien pouvoir servir cette prose...

Commentaires

aux petites gens dans mon genre qui colmatent la cabane avec des mots ...

Écrit par : thomas | 29 avril 2009

La première des caractéristiques de l'art doit être son inutilité.

"L’art est le cancre du convenu, il surgit des méandres de lignes et ne peine en dernier lieu pas : Réponse par la fulgurance et la souplesse reptilienne à la tenaille des convenances.
L’image n’est nullement faim mais appétit – acte - qui renonce à l’antériorité du terrain bourbeux de la pré-occupation, ce sont les faiblesses, les maladresses, qui donnent ardeur à la beauté. Là où l’habileté de l’artisan trouve sa justification dans la belle queue d’aronde bien jointe, l’artiste trouve dans les fentes, dans les hiatus qui témoignent de la vie encore présente et nerveuse de la planche dégauchie, une belle poussière, agglomérée par la crasse, qui dégage la main des ornières du travail bien fait, comme on l’enlève prestement à l’approche de la lame d’une scie circulaire."

Écrit par : Jacki Maréchal | 29 avril 2009

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