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07 juillet 2010

Alma s'en va (suite)

(Nouvelle en mini-feuilleton)

Résumé des épisodes précédents

Une épave mystérieuse vient d'échouer sur la plage. Le major, un officier taciturne, enquête auprès d'un écrivain retiré, témoin d'un étrange phénomène et détenteur d'un objet convoité.

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Le major vient d'entrer dans une terrible colère. J'apprends qu'il s'est porté lui-même à la tête d'une équipe d'employés requis pour démanteler l'épave.

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Gildo a disparu et le major le retrouve sur place, à quelques mètres de cet amoncellement de bois qui ressemble à une cathédrale disloquée. Sa fureur augmente à chaque enjambée vers son ordonnance qui regarde la mer d'un air absent et buté. Le major tourne la tête brusquement. Les employés sortent en courant de l'épave, mains et mouchoirs au visage. Le chef d'équipe barre la route au major qui le repousse et entre dans l'épave. « Les hommes ne veulent pas travailler là-dedans. C'est une horreur » me lance-t-il au passage. Il s'éloigne et je vois vaciller le major. Il y a de quoi. Je viens d'arriver derrière lui lorsqu'une odeur d'abord douceâtre puis pestilentielle à mesure que j'approche me cloue sur place.
« Ma parole ! » murmure le major.
Dans le fouillis de planches, par terre, sur les parois de l'épave, partout, ondule un tapis d'asticots d'où s'envolent en grondant d'énormes essaims de mouches. Nous ressortons en nous bouchant le nez.
« Foutez-moi le feu à tout ça, videz le réservoir de la jeep s'il le faut ! » hurle-t-il à Gildo qui reste en face de nous sans bouger.
« Qu'est-ce que vous attendez pour obéir aux ordres ? »
Gildo persiste dans son immobilité.
« Vous aurez à répondre de votre attitude, je peux vous l'assurer » souffle le major avant de se retourner vers moi: « Quant à vous, dans mon bureau dans un quart d'heure.
— Mais... C'est l'heure du dîner... »

(À suivre...)

© Éditions Orage-lagune-Express

La version intégrale de cette nouvelle que j'ai écrite à la fin des années 1990 est parue en deux épisodes dans le n° 16 (janvier 2000) et le n° 17 (avril 2000) de la revue Le Jardin d'essai et aux éditions Orage-Lagune-Express qui en conservent l'entier copyright. Tous droits réservés.

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