19 décembre 2024
Vient de paraître
Quatrième de couverture
Ce soir-là, Richard se promit d'éviter les mélanges alcoolisés pour mieux profiter de la fête. Il n'était pas blasé comme Giulietta et ses protégés. Pour quelqu'un qui sortait pour la première fois loin de sa bourgade pluvieuse du Haut-Bugey, ces six mois de résidence artistique sur la Riviera Ligure étaient ceux de son entrée dans le monde, un autre monde que celui d'où il venait. (Extrait)
« En devenant un artiste presque malgré lui au gré des circonstances, des hasards, des malentendus et des rencontres, Richard est-il passé à côté de sa vie ? Dans ce roman du souvenir et du rêve éveillé, Christian Cottet-Emard use d’une forme bien à lui de réalisme magique caractéristique de son art de décrire les cités et régions qu’il choisit pour cadres de ses livres, qu’il s’agisse comme dans ce dernier titre d’une bourgade des environs de La Spezia ou de Venise voire tout simplement de sa ville d’origine, Oyonnax dans l’Ain. » (Club cigare infos)
Christian Claude Louis Cottet-Emard est né en 1959 à Montréal (Ain). Il a vécu jusqu’en 2009 à Oyonnax (Ain) avant de s'installer dans le Haut-Jura. Bourse d’écriture du CNL (Centre National du Livre) en 2006. Depuis 2005, il tient un blog : http://cottetemard.hautetfort.com (ISSN 2266-3959).
Ce roman est pour l'instant disponible par correspondance ici. Prix : 10,55 €. (Pour les lecteurs d'Oyonnax et sa région, il faudra attendre janvier pour la mise en place dans les points de vente locaux).
- ASIN : B0DQVL1RKN
- Éditeur : Orage-Lagune-Express. (Diffusion Independently published, 17 décembre 2024)
- Langue : Français
- Broché : 154 pages
- ISBN-13 : 979-8304020138
- Poids de l'article : 186 g
- Dimensions : 11 x 0.99 x 18.01 cm
00:01 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : christian cottet-emard, orage lagune express, littérature, roman, italie, la spezia, côte ligure, riviera ligure, oyonnax, venise, arbent, blog littéraire de christian cottet-emard, effets et prodiges de la lune sur le destin d'un voyageur assoup
18 décembre 2024
Encore quelques exemplaires de cette édition limitée (reliée)
17 €
(Pour les personnes d'Oyonnax et sa région : librairie Buffet et kiosque de l'hôpital d'Oyonnax)
22:59 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christian cottet-emard, poèmes du bois de chauffage, librairie buffet oyonnax, kiosque de l'hôpital d'oyonnax, édition reliée
10 décembre 2024
Un extrait de mon livre CHRONIQUES OYONNAXIENNES
Bientôt Noël
En cette fin décembre, tout semblait à l’image du paysage, pétrifié par le gel. Le jeudi, je tentais quelques sorties vers les jardins communaux mais je m’arrêtais à la lisière de la forêt de la Brétouze dès que je voyais en me retournant s’éloigner les lumières des maisons. La nuit sans crépuscule me prenait de vitesse et je revenais prestement vers la limite du panneau Oyonnax.
En cette saison, je laissais sans regret derrière moi l’énorme obscurité qui avait englouti tous les territoires conquis durant les beaux jours. Un jardin potager où dansait encore la petite flamme d’un braséro, une cabane où fumait le tuyau de cheminée d’un vieux poêle, une rue en pente où débordait le néon cafardeux d’un atelier tout branlant du fracas sourd d’une presse à injecter, l’odeur sucrée du plastique en fusion, tout cela avait finalement du bon, même pour le héros masqué solitaire auquel je m’identifiais le temps de mes loisirs.
Ce jeudi soir, une heureuse surprise m’attendait au centre-ville, à deux pas de chez moi. Je venais tout juste de dévaler la rue de la Victoire et le passage Étienne Dolet lorsque mon ombre étendue jusqu’aux platanes du parking de l’église par la lumière d’un lampadaire disparut comme par enchantement dans une soudaine clarté. Les vieux platanes venaient de s’illuminer dans le ciel où la lune et les étoiles avaient maintenant de la concurrence, celle des guirlandes électriques de Noël qui révélaient aux yeux des passants rêveurs le moindre frémissement des feuilles sèches oubliées par les derniers grands vents d’automne. Les petites pommes d’or dans les arbres, la grande étoile jaune citron suspendue au-dessus de la rue Michelet, le sapin vert bouteille stylisé en un simple triangle se balançant entre deux façades place de la poste et Joyeux Noël écrit en lettres lumineuses multicolores au sommet de la porte monumentale, je pouvais en profiter non seulement au crépuscule mais encore tôt le matin sur le chemin de l’école. Lorsqu’il neigeait beaucoup, je pouvais marcher dans de grands rectangles bleus, verts, jaunes et rouges comme les vitraux de l’église. Toute cette féerie signifiait qu’on était dans la période de l’Avent.
Qu’est-ce que l’Avent ? interrogeait le maître après la prière, avant la dictée, et il pointait sa règle en direction de l’élève le plus dissipé du moment, de préférence celui qui n’avait pas entendu la question. Je lui aurais bien soufflé la réponse mais il était trop loin. La signification de la période de l’Avent était expliquée au catéchisme mais, désireux d’échapper à ce que j’estimais être des heures supplémentaires après la classe, je m’étais bien gardé de transmettre à mes parents le bulletin d’inscription distribué par le maître. Ce fut ma grand-mère maternelle Marie-Rose qui, à je ne sais plus quelle occasion, m’expliqua le sens de l’Avent.
Cela ne m’empêcha pas d’être un jour reçu en confession à l’église pour la première fois. J’espérais en profiter pour entrer dans le confessionnal et voir comment cela se présentait à l’intérieur de cette drôle de cabane mais à ma grande déception, le curé me fit simplement asseoir sur une chaise en face de lui dans la nef. Il avait une haleine qui sentait la banane. À force de me creuser la tête pour faire l’inventaire de mes péchés, je n’avais pas pensé à avouer que je séchais le catéchisme.
De toute façon, le prêtre m’avait informé du pardon de Dieu du moment que je me repentais sincèrement d’avoir hurlé dans l’église, d’être parti en courant après avoir appuyé sur le bouton de la sonnette de l’école des filles, d’avoir dégonflé les canots pneumatiques du marchand d’articles de sport, d’avoir volé un franc dans le porte-monnaie de ma mère pour tirer une chevalière ornée d’une tête de mort dans une boîte à sous Plaisir d’offrir de la fête foraine, d’avoir planté un pétard à mèche au milieu d’une grosse crotte de chien pour la faire exploser sur le trottoir, d’avoir bombardé mes camarades avec des marrons d’Inde et des poires pourries et d’avoir pissé dans le lavoir.
Les services de presse sont à demander à : contact.ccottetemard@yahoo.fr
- ASIN : B0C1JBHVG7
- Éditeur : Orage-Lagune-Express. Diffusion : Independently published
- Langue : Français
- Broché : 164 pages
- ISBN-13 : 979-8390413326
- Poids de l'article : 236 g
- Dimensions : 12.85 x 1.07 x 19.84 cm
- Commandes : ici
- Pour les personnes d'Oyonnax et sa région, ce livre est disponible au kiosque de l'hôpital d'Oyonnax (Ain) et à la librairie Buffet d'Oyonnax au prix de 12 €. Il est aussi disponible au prêt à la médiathèque municipale d'Oyonnax, centre culturel Aragon.
00:27 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : chroniques oyonnaxiennes, christian cottet-emard, souvenirs, orage-lagune-express, blog littéraire de christian cottet-emard, autobiographie, oyonnax, ain, rhône-alpes, france, haut-bugey, plastique, lunetterie, peigne et ornement de coiffure, entreprise, industrie, artisanat du peigne, lyre industrielle, harmonie lyre industrielle, place des déportés, neuengamme, déportation, allemagne, pension sacré cœur bourg-en-bresse, boulevard dupuy oyonnax, noël, avent