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24 juin 2008

Orgue, flûte à bec et chant à Saint-Lupicin (Jura)

Véronique Rougier (orgue), Élisabeth Kwiatowski (flûte à bec) et Hélène Fassel-Lombard (soprano) interpréteront Boismortier, Haendel, Scarlatti, Telemann et Roberday en l'église de Saint-Lupicin (Jura) vendredi 4 juillet 2008 à 20h30. Entrée : 10 €. Gratuit pour les moins de 18 ans.

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16 juin 2008

Avoir peur de Virginia Woolf

Samedi matin, 14 juin, je furète dans les étagères de la librairie Zadig de Saint-Claude (Jura) où je finis par trouver un recueil de trente nouvelles de Virginia Woolf. Le lendemain soir, avant d’ouvrir ce volume, je vais faire mon petit tour sur le site internet d’Hubert Nyssen où, dans ses carnets datés du 15 juin, je tombe sur deux citations de Virginia Woolf extraites du Journal intégral :
« Les pauvres n'ont aucune chance ; pas de bonnes manières ni de maîtrise de soi pour se protéger. Nous avons le monopole de tous les sentiments généreux. » et « Sur le chemin de halage nous avons croisé une longue file d'idiots. (…) C'était parfaitement horrible. Il est bien évident qu'on devrait les supprimer. »
Moi qui voulais aborder ces nouvelles sans préjugés, je sens que ces deux notes sinistres ne vont pas me quitter durant ma lecture. À moins que je ne parvienne à m’imprégner de ce que disait Jorge Luis Borges à propos des opinions : « l’aspect le moins important d’un écrivain » ...

19 octobre 2007

Sous la cascade au nom qui fait rire

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(À Michel Cornaton)


Tu voudrais disparaître

Pour toujours disparaître

Disparaître
de la circulation
automobile

Mais réapparaître
à jamais perdu
pour l’auto

Réapparaître sur le chemin départemental où sèchent toujours tranquillement les feuilles de foyard et de tilleul comme au premier jour le premier jour où tu marchas dans ces feuilles sèches

Réapparaître au bord du gouffre Le Pétrin de la foudre ou dans la marmite de la cascade au nom qui fait rire

« Comme par enchantement » disparaître et réapparaître dans cette cascade et pas une autre même si cette autre s’appelle Le Saut de l’âne ou La Queue de cheval

Tu voudrais réapparaître249fc8c5616797a2415f607516320d90.jpg

À jamais perdu
pour la circulation
automobile

Et rire éperdu dans la marmite de la cascade au nom qui fait rire où cerné d’arcs-en-ciel tu peux te tenir debout avec de l’eau jusqu’au menton et ressortir tout bleu dans l’été rire parce que tu aurais réussi à disparaître et à réapparaître quand ça te chantait et sourire soûl rire vivre ivre

Apparaître disparaître réapparaître comme ça te chante dans la cascade « comme par enchantement » t’enchante la cascade au nom qui fait rire

Un peu gamin sur les bords pourquoi pas si ça te chante « Colchiques dans les prés » « Vent frais vent du matin sous le vent le sommet des grands pins »

Renaître non

Juste réapparaître
dans les colchiques dans les prés sous le vent dans les grands pins noirs d’Autriche qui retiennent la falaise et ses campanules de la tentation du gouffre

Seule la cascade connaît le gouffre et en revient et s’en enchante au grand jour or et bleu et s’en enchante dans l’envol des feuilles de foyard d’érable de charme de sycomore d’alisier de sorbier seule la cascade sait apparaître disparaître réapparaître seule la cascade sait chanter au fond du gouffre comme dans la folle joie de l’automne où pour toujours tu voudrais réapparaître à jamais enchanté

© Éditions Orage-Lagune-Express 2007