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02 août 2020

Vient de paraître :

Empressé ou patient, fragile et lumineux comme un coquelicot, chaque poème avec audace se dédie aux grands jours.

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08 juillet 2020

Ciel étoilé sur le boulevard endormi

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Le long du boulevard, les vieux platanes crépitent de hannetons.

 

Sur le trottoir soulevé par les racines, dans l’ombre des haies de buis, les effluves de pivoine et d’iris débordent des jardins et des grands parcs silencieux sous les cèdres.

 

Les talons aiguilles d’inaccessibles et jeunes passantes embaumant les parfums anciens ont marqué le goudron frais dont on a recouvert les nids de poules. 

 

Un train peut en cacher un autre est-il écrit et dessiné au passage à niveau, au-dessus des rails luisants dans le clair-obscur.

 

La pendule de la petite gare déserte brille comme une deuxième lune et l’autorail est au repos pour le bonheur de ceux qui n’aiment pas les départs.

 

Extrait de Quatre songeries du ciel ouvert, ensemble intégré à mon recueil Aux grands jours © Club, Orage-Lagune-Express et Blog littéraire de Christian Cottet-Emard, ISSN 2266-3959.

 

Tableau : Paul Delvaux. Petite gare la nuit (1959)

 

07 juillet 2020

Sur le toit

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Les tuiles moutonnent dans le ciel parfait des grands jours.

 

Elles étaient là comme l’été, si longtemps avant ma naissance.

 

L’air se parfume au grand tilleul qu’on ne voit pas d’ici mais qui s’invite dans la chambre de bonne quand on ouvre les volets.

 

La dernière qui dormit là le vit-elle monter jusqu’à sa fenêtre comme aujourd’hui ?

 

Et en fut-elle heureuse au moins quelques instants ?

 

Extrait de Quatre songeries du ciel ouvert, ensemble intégré à mon recueil Aux grands jours © Club, Orage-Lagune-Express et Blog littéraire de Christian Cottet-Emard, ISSN 2266-3959.

Photo C. C-E