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08 février 2020

Carnet / Un peu de futilité dans ce monde de brutes

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Il faudrait quand même un jour expliquer aux auteurs de séries et de films les bases de la dégustation des alcools et des cigares. Je sais que le monde connaît de plus sérieux problèmes mais tout de même, une bonne fiction doit soigner un peu le détail.

Je ne compte plus le nombre de scènes où l’on voit des personnages partager un grand vin, un vénérable porto ou un exceptionnel cognac agrémentés d’un excellent cigare. Jusque là, rien à redire, mais tout se détraque lorsque les protagonistes boivent et fument en même temps. Quelle invraisemblance et quel gâchis !

Mélanger alcool et tabac est un hérésie. On doit d’abord déguster le vin ou le cognac puis, à la suite, le cigare, et surtout pas l’inverse. La fumée du tabac transforme n’importe quel bon cru en un breuvage infâme qu’on ne peut même plus qualifier de piquette. Continuer à boire après avoir commencé à fumer est toutefois possible si l’on attend un moment précis où les saveurs vont s’équilibrer dans le palais. Il est plus facile d’atteindre ce point d’équilibre entre un alcool fort et un cigare, le vin étant quant à lui beaucoup plus vulnérable aux volutes. Comme dans de nombreuses circonstances de la vie humaine, c’est simplement une question de rapport de force.

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Autre détail à ne pas négliger si l’on veut mettre en scène un fumeur de cigare averti : l’outil de coupe. La tête d’un cigare doit être tranchée et non incisée. L’incision parfois pratiquée avec un outil qui produit une ouverture étroite a pour effet de concentrer les goudrons de la fumée, ce qui masque et gâche les saveurs. Le mieux est d’utiliser une petite guillotine qui va ménager une large ouverture permettant à la fumée d’arriver en bouche en grande quantité sans avoir à trop aspirer. Cela garantit la qualité des saveurs en évitant notamment de trop faire monter le cigare en température.

Et bien sûr, il ne sert absolument à rien de lécher la cape d’un cigare avant de l’allumer. Quant à le chauffer auprès d’une flamme avant la dégustation, cette manie absurde revient tout simplement à le détruire alors qu’on a pris soin de le conserver à un degré d’humidité d’à peu près soixante-dix pour cent. J’allais oublier : pour l’allumage, briquet à gaz ou allumettes. Pas de briquet à essence et de bougie.

Vous me direz, tout cela n’intéresse personne, mais l’un des plaisirs de tenir un blog est de donner son opinion sur des sujets dont tout le monde se fiche.

 

06 janvier 2020

Interlude musical

La musique de Nicola Piovani pour Ginger et Fred de Federico Fellini.

Bande annonce.

 

22 novembre 2019

Alliés substantiels

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Le vieux Leos Janacek fait ses yeux d’enfant.

Sir Edward Elgar n’a fermé que le premier bouton de sa veste pour éviter les faux plis.

André Breton a su s’attirer les bonnes grâces des ombres.

Nicolaï Rimski-Korsakov se barbe devant l’objectif.

Aaron Copland esquisse un sourire penché.

Igor Stravinsky et Benny Goodman éclatent de rire.

Heitor Villa-Lobos fume comme « le petit train du paysan brésilien ».

Michel Simon avec la perruche Lolita sur son épaule se fait remonter les bretelles par « la très jalouse Léontine » (mainate).

Federico Fellini crie « moteur ! » sous son chapeau de paille.

Le vieux treillis de René Char fait de la résistance.

Gustav Mahler a un pétard dans le cheveux.