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04 octobre 2019

Carnet / Autour de Jim Morrison (surprises et digressions)

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Ma collaboration à ce numéro se limite à ma chronique habituelle dans la troisième partie intitulée Brèves rencontres (l’actualité souterraine du monde de l’édition) qui reproduit aussi un extrait de Prairie journal où j’évoque la figure d’un vieux libraire.

 

En ce qui concerne Jim Morrison, j’aurais été incapable d’écrire une ligne sur lui puisque son nom ainsi que celui du groupe The Doors m’étaient inconnus jusqu’au jour où Bernard Deson les prononça devant moi. Cela peut paraître incroyable pour un homme de ma génération mais c’est pourtant la vérité.

 

Dans mon adolescence, je suis passé complètement à côté de la culture rock. Du peu qui m’en est venu aux oreilles que j’ai trop sensibles pour les exposer à pareils décibels, je n’ai conservé en mémoire qu’une courte incursion dans l’univers de Pink Floyd consécutive à un cadeau de ma jeune tante rebelle dans les années 70, l’album de la musique du film More du réalisateur Barbet Schroeder, une œuvre à des années lumières de mes préoccupations de l’époque où, sortant tout juste de l’enfance, je plongeais dans l’océan des musiques anciennes, baroques, classiques, romantiques et contemporaines.

 

J’apportai quand même ce disque au collège car la professeure d’initiation musicale avait demandé aux élèves qui le souhaitaient de faire partager à la classe leur découverte du moment. Après l’écoute de Pink Floyd, la professeure proposa d’écouter des œuvres de Nikolaï Rimski-Korsakov et d’Alexandre Borodine, ce qui eut sur moi un effet immédiat : en rentrant chez moi, je fis un détour chez le libraire disquaire Joseph Bassompierre à Oyonnax qui me vendit La grande Pâque russe et Les Danses polovtsiennes du Prince Igor. Ce jour-là, Pink Foyd finit dans un carton pour ne plus jamais réapparaître dans ma discothèque.

 

Pour en revenir à Jim Morrison, sans pour autant pouvoir trouver le moindre intérêt à la musique des Doors, je lis tout de même avec attention le numéro d’Instinct nomade qui lui est consacré parce qu’il met en lumière un aspect peu connu de cette rock-star : sa culture classique et son désir d’être avant tout poète. J’apprends ainsi que Jim Morrison avait entrepris en 1969 de publier ses poèmes et qu’il avait même choisi le principe de l’auto-édition pour garder la maîtrise totale du projet. La problématique ne date pas d’aujourd’hui !

 

21 novembre 2017

La santé au cinéma

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Grâce au zèle d’une sénatrice PS (oui, ça existe encore) et de la ministre de la santé, nous serons peut-être bientôt en mesure d’annoncer une excellente nouvelle : la santé des personnages de fiction cinématographique va notablement s’améliorer puisqu’il seront peut-être enfin privés de tabac.

Certes, les acteurs qui incarnent ces personnages et encore trop d’individus réels persisteront-ils dans leur vice en allant s’en griller une dès que ce qu’il leur restera de vie privée leur en laissera l’occasion mais il n’y a pas de petite victoire !

Moi qui suis un répugnant amateur de cigare (oui je suis coupable, c’est ma faute, c’est ma très grande faute), j’ai été sensible à l’argument d’un professeur ayant déclaré à la télé que la simple vision d’une scène où l’on fume enclenche dans le cerveau un processus d’envie tabagique scientifiquement mesuré. En ce qui me concerne, dans mon enfance, c’est probablement en regardant Don Diego de la Vega allumer des cigares dans Zorro que j’ai été conditionné. Dommage que la sénatrice PS et la ministre n’aient pas été là à l’époque pour veiller sur la santé de Don Diego et par conséquent sur la mienne !

Heureusement, ces années de débauche sont désormais bien loin et nous vivons maintenant une époque formidable pleine de gentilles personnes fermement décidées à faire le bonheur des grands enfants que nous sommes, à nous protéger contre nous-mêmes. Je suis touché par la sollicitude de ces responsables sains et vertueux, notamment celle de la ministre à qui je ferais toutefois, dans le domaine de la santé publique, une suggestion.

Délivrer nos héros de films de l’addiction au tabac, en voilà une idée (puisqu’il faut bien en avoir de temps en temps) mais il en est une qui me plairait davantage et qui concernerait non plus des êtres imaginaires mais de vrais gens. Il s'agirait de délivrer les urbains et les ruraux du diesel, de la pollution, les personnels soignants du burn-out et plus généralement tous ceux qui souffrent au travail parce qu’ils sont en sous-effectif chronique, et aussi les impécunieux condamnés à la malbouffe, la liste ne demande qu’à être complétée et ça, ce n’est pas du cinéma...

 

 

18 novembre 2016

Court métrage / Une adaptation de ma nouvelle Le démon du retour par David Birra