22 avril 2013
Bien se débrouiller dans la vie
Garde-toi de trop y croire
Garde-toi d’adhérer
Garde-toi des bilans
Garde-toi d’aller au bout de toi-même
Garde-toi des gros malins qui te proposent un challenge
Garde-toi des mises en danger
Garde-toi des nouveaux départs
Garde-toi de la fleur au fusil
Garde-toi d’être le premier à l’assaut le dernier à la soupe
Garde-toi de qui te prédit un grand destin
Garde-toi de qui pourrait te dire un jour tu m’as beaucoup déçu
Garde-toi du marc de café des lignes de la main et des boules de cristal
Garde-toi de qui s’estime fondé à placer de grands espoirs en toi
Garde-toi des affectueux diminutifs
Garde-toi de vouloir donner ce que tu n’as pas à quelqu’un qui n’en veut pas
Garde-toi de tomber amoureux sous prétexte que l’air sent la jacinthe et la jonquille
Garde-toi de ne jamais t’être senti aussi jeune
Tu vois tu ne t’en sors pas si mal quand tu ne veux pas
© Éditions Orage-Lagune-Express, 2013. Droits réservés pour texte et photo.
14:12 Publié dans Estime-toi heureux | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : note, joiurnal, poésie, narration, littérature, conseil, blog littéraire de christian cottet-emard, récit des lisières, estime-toi heureux, challenge, destin, fusil, amour, jonquille, jacinthe, soupe, marc de café, boule de cristal, ligne de la main, confiance, déception
29 septembre 2011
Les beaux jours de septembre
C’est trop bête les beaux jours de septembre sans vous toutes et tous absents pour toujours
Partout des prodiges sur Terre elle-même prodige vue depuis la Mer de la Tranquillité
Chaque seconde des miracles la lune dans les frênes la campanule à fleur de roche le mauve de la colchique le marron d’Inde la joie d’un café à dix heures en terrasse jusqu’à preuve du contraire rien de tout cela n’existe ailleurs dans l’univers pourtant si extravagant jusque dans ses plus profonds enfers de ténèbres alors pourquoi
Pourquoi pas juste une fois encore même une seule ce si petit miracle en regard des autres si prodigieusement absurdes si majestueusement et sidéralement stupides pourquoi pas ce minuscule miracle un peu de temps encore avec vous toutes et tous dans les beaux jours de septembre car en comparaison de vous toutes et tous qui êtes tout et qui avez existé la Science la Foi le Destin pèsent moins qu’un caillou de la Mer de la Tranquillité
© Éditions Orage-Lagune-Express 2011. Droits réservés.
Photo de clair de Terre prise ici
15:28 Publié dans Estime-toi heureux | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : beaux jours, septembre, mer de la tranquillité, lune, campanule, colchique, marron d'inde, café, terrasse, blog littéraire de christian cottet-emard, poésie, récit, récit des lisières, science, foi, destin