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03 octobre 2023

Carnet / À La Pesse

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Je rouspète souvent contre le Jura, en particulier quand je range mon bois, mais en réalité, je m’y sens plutôt mieux qu’ailleurs et très bien chez moi. C’est ce que je me disais encore dimanche en montant à La Pesse pour aller faire un tour au marché qui se tient en même temps que le festival Azimut. Je n’y vais évidemment pas pour la musique qu’on y entend (surtout après avoir écouté une cantate de Bach en prenant mon petit déjeuner grâce à l’émission Le Bach du dimanche sur France Musique) mais plutôt pour acheter des bouteilles de l’excellent Macvin du domaine Christophe Richard (très bon accord à mon avis avec un cigare Rey del Mundo Demi Tasse). Après la dégustation qui ouvre l’appétit, je file tout droit chez le boucher traiteur Grenard qui mérite vraiment le détour. En descendant vers mon village, peu après midi, j’ai vu une lumière inhabituelle qui enveloppait les montagnes, comme un voile très fin de brume orange. J’ai appris qu’il s’agissait des particules fines des fumées des incendies du Canada arrivées jusque dans le ciel du Haut-Jura après un passage sur le Groenland, ce qui me change des épisodes de Sirocco mais me rappelle de la même manière que je ne vis hélas pas dans un coin aussi déconnecté des problèmes du monde que je le souhaiterais. Je me souviens toutefois qu’au temps de la pandémie, je n’ai jamais été confiné puisque je peux me promener dans la campagne sans sortir de chez moi. Pour quelqu’un qui a complètement raté sa vie professionnelle, ce n’est pas si mal !