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26 janvier 2018

Vient de paraître : QUELQUE PART, N'IMPORTE OÙ... de Lydie Jaillon, nouvelles, 160 p.

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Lydie Jaillon peut se permettre cette audace en raison d’une particularité de son style et surtout de son angle de vue : elle a l’art de placer au bon endroit dans son récit le détail minuscule qui va propulser l’histoire vers d’immenses horizons ou la précipiter vers des gouffres insondables.

 

Quelques feuillets suffisent à nous emporter à plusieurs reprises vers l’un et l’autre de ces extrêmes et cela commence dès le premier récit, Offrez-vous le ciel, où l’on voit l’homme le plus malmené par le quotidien le plus terre-à-terre accéder, sous l’effet d’un achat d’étoile, à une étrange et brève renaissance. Dans La mélodie du feu, on passe de la douce flamme du foyer à l'infernal brasier de la colère. 

 

Dans ces douze nouvelles écrites au cordeau, Lydie Jaillon ne dédaigne pas l’humour car l’enjeu de la rencontre, aussi crucial soit-il, voit souvent sa solennité troublée par le détail (encore lui) qui va prêter à sourire. La note peut être grinçante (Mariage en solde) ou malicieuse (Dans la dentelle) où l’on assiste aux évolutions aériennes et capricieuses d’un soutien-gorge qui sème évidemment le trouble à chacun de ses atterrissages.

 

Dans un autre registre humoristique (Un homme de passage) c’est l’art suggestif du double sens érotique pratiqué avec maestria qui aspirera littéralement lecteurs et lectrices vers une très domestique conclusion.

 

Qu’on ne s’y trompe pas cependant, Quelque part, n’importe où... est aussi le livre des modernes solitudes, des élans contrariés et des rêves têtus qui s’effleurent, se croisent et risquent bien de se manquer dans l’espace étroit d’un abribus où l’on espère, chacun de son côté, quelques secondes d’éternité.

Pour se procurer le livre

 

11 janvier 2018

Premier carnet de l’an nouveau

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Quelque part, n’importe où...

Parmi les nouveautés littéraires, un recueil de nouvelles dont j’avais déjà lu des pages sur le site du Téléburo et sur Short édition, Quelque part, n’importe où... de Lydie Jaillon, avec pour fil conducteur le thème de la rencontre. Avant d’en reparler bientôt sur ce blog, je recommande ces douze textes (160 pages) qui plairont encore, sous la forme de cette élégante édition de poche, aux lecteurs qui en ont découvert des extraits en les retirant dans les bornes distributrices d’histoires courtes disponibles dans les lieux publics.

 

Le grand air de la musique

Je commence l’année avec les Danses symphoniques de Rachmaninov, composition que j’écoute souvent en cette période du mois de janvier. Mais comme ma fille s’est récemment attelée au violon après quinze ans d’orgue, je reviens aussi plus souvent au répertoire de cet instrument par le biais d’enregistrements que je possède depuis longtemps dans ma discothèque, les concertos de Tchaikovsky, Stravinsky, Britten et Prokofiev, notamment le n°1, envoûtant, fascinant, du dernier compositeur que je viens de citer. La musique est vraiment mon espace, le seul où je respire sous d’infinis horizons, où j’oublie enfin cette récurrente et maudite sensation de porter une veste qui me serre aux épaules. Plus encore que la littérature qui m’oblige à du travail, la musique est mon oxygène parce que je n’en écris pas et que je peux donc m’y abandonner.

 

Le malheur des Chrétiens d’Orient

Mercredi soir, j’ai vu sur la chaîne Arte une émission très claire et bien construite sur les Chrétiens d’Orient qui se trouvent dans une situation de plus en plus épouvantable. Un constat qui fait froid dans le dos quand on voit ce qui se passe chez nous. Afin que leur passé et leur présent ne soient pas notre avenir proche, il est plus que temps que l’Occident quitte ses œillères, cesse de vivre dans le déni, abandonne ses illusions et tire les leçons de leur terrible histoire.