25 novembre 2015
Carnet / Sans commentaire
Pas envie de commenter l’actualité, de rajouter mon insignifiant grain de sel à tout ce que j’ai lu et entendu dans les médias et sur les réseaux sociaux à propos du malheur du 13 novembre.
J’avais commencé à me laisser embarquer dans une discussion à propos de sécurité (un sujet sur lequel je suis chatouilleux) sur Facebook avec un de ces types comme j’en connais des dizaines, typiques de ces deux générations qui, dans leur pensée et dans leurs analyses, ont bloqué leur compteur à la guerre d’Algérie pour les plus vieux et aux années soixante-dix pour les plus jeunes. Cela s’est terminé par un blocage mutuel et c’est très bien ainsi.
Je me pose quand même la question de savoir pourquoi je retrouve fréquemment ce profil socio-politique dans nombre de mes contacts, connaissances et relations personnelles alors que j’ai déjà bien fait le ménage. Sans doute un vieux malentendu qui durait depuis le début de mon adolescence, un malentendu probablement entretenu par mes activités littéraires et mon mode de vie considéré comme folklorique ou marginal.
Les rares personnes qui me connaissent encore bien savent et ont toujours su que je ne suis pas recyclable en politique parce que sur bien des points je suis un homme de gauche mais qu’en matière de sécurité, je suis un homme de droite, ce qui se solde inévitablement par un isolement définitif.
J’ai souvent cru que je payais cher cette attitude à laquelle je n’ai jamais dérogé. Cher ? Pas tant que cela en vérité. Qu’ai-je perdu ? Des occasions professionnelles de rebondir après ma sortie de la presse ? Ennuyeux financièrement mais négligeable sur le plan de l’épanouissement personnel. Quelques opportunités de publier dans des maisons d’édition dont j’apprécie le catalogue ? Compte tenu des récentes évolutions techniques dans ce domaine, j’aurais des résultats au moins égaux ou supérieurs si je prenais pour de bon la décision de m’autoéditer.
Les post-soixante-huitards, les quinquas-anciens-punks, les ravis du New Age, les bobos trentenaires et quadragénaires bien pensants, je ne pense pas comme eux, ne rêve pas comme eux, n’espère pas comme eux, ne vis pas comme eux.
C’est aussi pour cela que je n’ai pas envie de commenter ce qui vient d’arriver et qui était annoncé depuis les années quatre-vingt-dix puis « officiellement » confirmé le 11 septembre 2001.
01:56 Publié dans carnet | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : carnet, note, journal, blog littéraire de christian cottet-emard, actualité, presse, édition, mode de vie, autobiographie, prairie journal, écriture de soi, solitude, isolement, sécurité, insécurité, indépendance, individu, individualité, esprit critique, sans commentaire
Commentaires
Comme disaient nos instituteurs : "Je vois qu'on a son petit caractère !" ;-)
Écrit par : jacki marechal | 04 décembre 2015
Les commentaires sont fermés.