17 décembre 2016
Carnet / Revenant
Être disponible à l’instant et le revivre en pensée plus tard, tel est pour moi le plaisir du voyage. Le retour sur l’instant passé n’est pas seulement un souvenir mais une sorte de double vie dont j’avais déjà conscience tout enfant sans être capable de nommer cet état d’oscillation entre la plénitude et une légère mélancolie.
Lorsque ces parenthèses dans l’écoulement du temps sont intenses, je les appelle des moments à poèmes. Quelques jours ou des années voire des décennies peuvent séparer un moment à poème d'un autre qui n’aura duré que quelques minutes ou quelques secondes de l’écriture.
Parfois, l’instant unique réel et revécu autant que je le souhaite en rêve éveillé et même en rêve nocturne ne donne lieu à aucun poème, il devient alors une sorte de maison du retour dont je peux franchir le seuil à volonté, l’esprit léger comme un fantôme débonnaire.
Photo : Il y a déjà un peu plus de deux semaines, promenade matinale au bord de la mer à Lisbonne dans une lumière qu'on trouve plus à Ostende ! (Photo Christian Cottet-Emard)
02:11 Publié dans carnet | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : carnet, note, journal, autobiographie, écriture de soi, blog littéraire de christian cottet-emard, revenant, fantôme, poème, promenade, voyage, moment à poème, instant, christian cottet-emard, plénitude, mélancolie, lisbonne, parc des nations, dimanche, océan atlantique, portugal, retour, instant présent, vie contemplative
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