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30 mai 2023

Carnet / Moment « Paradiso »

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Une brève mélancolie suit toujours la dernière bouffée d’un cigare parce que le temps de le fumer lentement, on s’est élevé avec ses volutes, on a regardé le monde de plus loin, on a laissé au vestiaire le pardessus élimé des vieux soucis  qu’on veut tarder à récupérer lorsque la cendre est froide. 

Samedi et dimanche quand les orages jurassiens ont hésité puis renoncé comme des fauves perplexes, pas un souffle n’agitait l’air humide et saturé d’effluves d’arbres en fleur.

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Moments parfaits pour le cigare, mon dernier Paradiso Révélation Leviathan (cape, sous-cape et tripe Nicaragua). Ses dimensions imposantes et l’aspect maduro de sa cape n’en font pas pour autant un cigare corsé et complexe puisqu’il se caractérise au contraire par une douceur et des arômes presque floraux après une attaque un peu rustique. Si l’on veut rester dans cette subtilité après le deuxième tiers pour gagner un peu d’onctuosité, il peut être utile de le purger un peu des gaz de combustion en les soufflant sur la flamme d’un briquet (attention, évidemment jamais de contact direct de la flamme sur la cape). Les dégustateurs lui trouvent parfois une légère astringence au final, ce que je n’ai quant à moi pas constaté. 

29 mai 2023

Amis de la poésie, bonjour !


06 mai 2023

Sollers sur les Zattere

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Inconfort et splendeur sont le lot des écrivains et des chats en goguette. Les uns et les autres arpentent Venise, splendeur née de l’inconfort. Cette année-là, de mon hôtel à Dorsoduro, je marchais un moment jusqu’aux Zattere où je rencontrais tous les matins un chat splendide mais au pelage marqué par une vie d’errance et d’épreuves.

Les premières fois, je ne lui prêtais guère attention mais je finis tout de même par lui parler : encore toi ? Il cligna des yeux. Je décidai de l’appeler Sollers en raison de son air matois. Tout à l’heure, j’ai rendez-vous avec Sollers, dis-je un jour au réceptionniste en déposant ma clef. Très bien , merci. Et vous, ça va ? me répondit-il d’un ton enjoué.

Le dernier jour, assis sur une passerelle mobile installée en prévision de l’acqua alta, j’écoutais le clapotis contre le quai lorsque je sentis un frôlement dans mon dos. C’était Sollers. Il s’immobilisa à côté de moi en clignant des yeux. En cette fin d’automne, le moment était venu de faire mes adieux à Sollers. Le jour de Noël, mon épouse et ma fille m’offrirent le Dictionnaire amoureux de Venise. À la lettre Z, Sollers écrit à propos des Zattere : Un voyageur un peu expérimenté sait que c’est le plus bel endroit de l’univers.

 

(Extrait de L'Italie promise qui vient de paraître.)

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