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09 juillet 2024

Carnet / « Si nous voulons que tout reste tel que c'est, il faut  que tout change »

politique,embrouille,manœuvres,élections,législatives 2024On ne sait pas si le président de la république a lu le Guépard de Lampedusa ou si quelqu’un l’a lu pour lui mais la fameuse saillie du jeune Tancredi Falconeri à son oncle Don Fabrizio Corbera, prince Salina n’a jamais autant correspondu à la manière dont nous autres électeurs nous faisons enfumer.

Détesté et à bout de souffle, ce président roublard qui confond la gouvernance et le jeu d’échecs a su donner à la gauche son os à ronger favori, la bonne conscience, la certitude d’incarner le Bien. Quand la gauche lui réclamera ses gages pour paiement des services rendus, il y aura toujours à disposition la batterie de cuisine dont a usé et abusé ces dernières années son pouvoir pour calmer tout ce petit monde.

Pendant que cette gauche dépourvue de son centre qui pouvait encore la rendre présentable et qui se retrouve de ce fait réduite à perpétuer la vieille extrême gauche des années soixante-dix (celle qui cautionnait Mao, les brigades rouges et, déjà, le terrorisme international, et qui n’a pas varié aujourd’hui dans ses soutiens aux nouveaux adeptes de la violence insurrectionnelle, et, nouveauté, à l’entrisme de la religion étrangère) pendant que cette gauche-là se trémousse en brandissant ses vieux totems et ses hochets sur les places publiques, la macronie réchauffe sa soupe. 

Ce breuvage a mauvais goût, chers électeurs de la post-démocratie, mais estimez-vous déjà heureux qu’y trempe au moins l’os à ronger préféré de la gauche car de toute façon, c’est tout ce qu’il y a au menu ! Voilà qui est bien maigre (même si l’indigestion menace) pour un lendemain d’élections où la surprise n’était qu’une pochette-surprise remplie de papier crépon tricolore défraîchi par un lugubre et dangereux illusionniste.

17 avril 2024

Carnet / Ne nous trompons pas d’élection !

christian cottet-emard,carnet,nouvelles du front,blog littéraire de christian cottet-emard,politique,élections européennes 2024,souveraineté nationale,démocratie,opposition,technocratie,union européenne,technostructure,vote sanction,sanction électoraleContrairement à ce que croient de nombreux électeurs, les prochaines élections européennes seront des élections nationales parce qu’en France (comme dans les autres pays de l’Union), elles seront la dernière chance de ceux qui veulent sévèrement sanctionner le pouvoir en place après tout ce que nous avons connu ces dernières années, en particulier le scandaleux passeport vaccinal et les cyniques déclarations bellicistes du président de la République. 

Ces élections européennes seront des élections nationales parce qu’en réalité, le pouvoir n’est plus en France mais à Bruxelles. Nous ne sommes désormais plus gouvernés par le président de la République mais par la présidente de la commission européenne. La patronne c’est elle, et le président français veut la remplacer. C’est pourquoi les électeurs mécontents qui se réservent pour la présidentielle de 2027 en considérant cette élection comme plus importante que les européennes se trompent. 

Seul un vote massif exprimant une opposition radicale à l’évolution d’une Union Européenne en train de se transformer à grande vitesse en une technostructure totalitaire peut enrayer ce processus fatal pour les souverainetés nationales et ce qui reste des libertés individuelles. 

Si l’emprise grandissante de la technocratie européenne sur les aspects les plus intimes de notre vie quotidienne n’est pas efficacement entravée par le résultat des élections du mois de juin prochain sous la forme d’un désaveu et d’un rejet clairement et massivement déclaré des citoyens, tout sera déjà joué pour l’élection présidentielle de 2027, quels que soient son candidat et son résultat.

En juin prochain, n’ouvrons pas par ignorance ou négligence un boulevard à ceux qui veulent en finir insidieusement avec la souveraineté nationale et la démocratie. Stoppons-les, ce qui permettra au passage de désavouer la macronie.     

05 avril 2024

Carnet / Tartufferie culturelle 

carnet,note,journal,nouvelles du front,christian cottet-emard,politique,opinion,blog littéraire de Christian Cottet-Emard,chronique,opinion,tartuffe,tartufferieJe crois qu’il ne faut pas être dupe de cette frange de la classe politique actuelle qui, pour des raisons démagogiques, ne perd pas une occasion médiatique de prétendre goûter ce qui se fait (j’emploie ce verbe à dessein) dans les couches les plus basses de ce que produit l’industrie de la variété, en particulier de la chanson. 

Même s’il arrive que l’intérêt pour la culture littéraire, musicale et artistique d’une partie de ces gens n’atteigne pas celui d’un bachelier des années soixante (et encore, c’est se montrer généreux), je suis persuadé qu’en réalité, dans leur vie privée, beaucoup de nos gouvernants savent très bien profiter et faire profiter à leurs enfants de la vraie culture, celle qui élève par la beauté, pose question sur le monde et encourage à penser, à l’opposé de la sous-culture déversée au peuple comme du fourrage, celle qui enferme au lieu de libérer. 

Il fut un temps où les politiques cherchaient à rester discrets sur leur patrimoine financier alors qu’aujourd’hui, c’est sur leurs préférences culturelles qu’ils adoptent cette discrétion tant ils ont peur d’être qualifiés d’élitistes, tant il est crucial pour eux de laisser croire au peuple qu’ils sont comme lui et qu’ils aiment les mêmes choses que lui. 

Ils oublient qu’une partie de ce peuple goûte aussi la vraie culture et que l’affichage condescendant de leur soi-disant intérêt pour la soi-disant culture populaire (qui n’est en réalité même pas la culture populaire mais le produit de machines à cash que fait tourner l’industrie du divertissement bas de gamme et, ne l’oublions pas, l’industrie du luxe qui excelle dans la récupération et le recyclage de la médiocrité) cet affichage, dis-je, ne trompe que les naïfs. 

Il ne coûte pas grand effort à ces tartuffes de siffler une canette de bière médiocre dans des vestiaires ou de se polluer quelques minutes les oreilles avec de l’infra-langage sur fond de décibels car en réalité, dans leur vraie vie, ils ont leurs meilleures places réservées aux meilleurs spectacles.