14 août 2012
Carnet des concerts : quand Euterpe s'en fout...
En ce moment, c’est la saison des concerts et je ne boude pas mon plaisir malgré les fausses notes qui ne viennent pas des musiciens mais du public.
D’abord, cette manie des ovations debout qui devient systématique et qui prive les personnes forcées ou simplement désireuses de rester assises de toute vision sur le salut des artistes. Applaudir à la fin du concert suffit amplement à remercier les interprètes, on n’est pas au Proms que diable ! Pendant le concert, rien de pire que l’applaudisseur fou toujours prêt à faire claquer ses grosses paluches et à déclencher une réaction en chaîne dès qu’il n’entend plus de notes. Sans doute ignore-t-il que la musique est aussi faite de pauses et de silence. Toujours à propos des applaudissements, ils gênent les musiciens et les mélomanes s’ils crépitent entre les différents mouvements d’une sonate. Si l’on ne connaît pas l’œuvre, ce qui n’a rien de honteux, on applaudit à la fin, voire à la fin du concert, ce n’est pourtant pas compliqué.
Autre calamité du concert, le bambin pleureur ou plutôt ses parents qui devraient pourtant savoir qu’il est stupide et cruel d’imposer deux heures de musique à un enfant en bas âge ou à un nourrisson qui n’a pas fait son rot et qui aura largement le temps de devenir un mélomane quelques années plus tard s’il n’en a pas été irrémédiablement dégoûté par ses géniteurs.
Dernièrement, arrivé une heure à l’avance pour être bien placé, j’ai vécu le pire avec un papa poule flanqué de sa marmaille qui a installé un véritable campement scout juste devant moi pendant que le concert débutait : dépose du matériel Gogosports, goûter tiré des sacs, habillage et déshabillage produisant un concerto pour fermetures éclair et froissements caractéristiques des habits en bouteilles de plastique recyclé. Vous allez me dire que j’ai oublié un autre fâcheux, le tousseur, frère de l’applaudisseur fou. Impossible de l’oublier. Il est venu spécialement au concert pour tousser. À l’entracte, il ne tousse plus, c’est magique ! Peut-être est-il allergique à la musique ? Sans doute pas autant que les deux mamies que le destin a choisi de me catapulter le même jour que celui du papa poule avec son campement. Avaient-elles toutes les deux la cataracte au point d’avoir confondu un concert classique avec un thé dansant ? En tous cas, pendant une de mes sonates préférées de Debussy, elles n’ont pas arrêté de faire des risettes et des goulis-goulis aux bambins qui croquaient leurs Pépitos. Du coup, elles ont sorti les petits beurres en sachets individuels et ont fait elles aussi leur goûter.
Il y a des jours où Euterpe s'en fout...
Vignette représentant Euterpe prise ici.
01:39 Publié dans carnet | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : carnet, concert, musique, fâcheux, blog littéraire, christian cottet-emard, debussy, euterpe
11 juillet 2012
Diego Innocenzi à Nantua : de l’orgue romantique et de ses contrastes
Diego Innocenzi, nommé organiste titulaire des grandes orgues Van den Heuvel du Victoria Hall de Genève en 2011, travaille sur l’interprétation historique de la musique sacrée et du répertoire pour orgue des XIXème et XXème siècles.
Sur l’orgue Lété de 1845 installé en 1847 en l’abbatiale Saint-Michel de Nantua, il a donc choisi de jouer dimanche 8 juillet des compositions et transcriptions d’Ambroise Thomas, Renaud de Vilbac, Frédéric Chopin, Jacques-Louis Battmann, Édouard Batiste et Ludwig van Beethoven.
Le programme de ce concert proposé par les Amis de l’orgue et la Paroisse Saint Michel était ainsi dédié aux contrastes du répertoire romantique pour lequel le Lété sonne merveilleusement et faisait la part belle à des compositeurs à découvrir ainsi qu’aux transcriptions d’extraits d’œuvres célèbres. L’intérêt de ce dernier exercice consistait surtout à exploiter les jeux les plus originaux de l’orgue de Nantua et les fameux euphones.
Pour conclure l’histoire qu’il nous a contée en musique avec maestria, Diego Innocenzi, très applaudi, a offert en bis une pièce d’Édouard Baptiste révélant le beau jeu de basson de l’instrument catholard décidément très prisé des grands interprètes.
Prochain concert des Amis de l’orgue : dimanche 16 septembre 2012 à 17h, « orgue et violon » , par Olivier Leguay (orgue) et Mathilde Convert (violon) dans le cadre des Journées du patrimoine. Entrée libre. Visite de l’orgue à 18h.
Photo : Diego Innocenzi à la tribune de l'orgue Nicolas-Antoine Lété de Nantua.
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09 juillet 2012
Concert : l'organiste Véronique Rougier à la co-cathédrale de Bourg-en-Bresse
Véronique Rougier donne un concert dans le cadre des Mardis de l'orgue de la co-cathédrale de Bourg-en-Bresse mardi 10 juillet à 20h30. Entrée libre.
Au programme des œuvres de Dandrieu, Hanff, Bruhns et Bach.
Organiste titulaire de l’orgue historique Nicolas-Antoine Lété de Nantua, Véronique Rougier a étudié l’orgue auprès de Gaston Litaize au CNR de St Maur et de Michel Chapuis au CNR de Besançon. Titulaire du Diplôme d’État d’instruments anciens et professeur territorial d’enseignement artistique, elle enseigne l’orgue et le piano au Conservatoire à Rayonnement Départemental d’Oyonnax. Attirée par les répertoires baroques et romantiques, elle donne régulièrement des concerts en soliste ou en formation de chambre.
00:00 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : concert, orgue, véronique rougier, bourg-en-bresse, co-cathédrale, ain, rhône-alpes, musique, dandrieu, hanff, bruhns, bach, gaston litaize, michel chapuis, nicolas-antoine lété, orgue historique, blog littéraire de christian cottet-emard