09 décembre 2018
Carnet / Deuxième dimanche de l'Avent
Même si, malheureusement pour moi, je n’ai pas la foi, je suis très attaché à la période si particulière de l’Avent. Penser, comme les agnostiques, qu’il est inutile de se soucier à l’excès d’un mystère hors de portée de l’humain ne m’empêche pas de me sentir à l’aise dans ma culture chrétienne. J’aime la manière dont les grandes fêtes chrétiennes ponctuent l’année et donnent au temps sa saveur.
Photo : la grande crèche de Jean-Jacques Dalmais sur le parvis de l'église Saint-Léger d'Oyonnax
02 décembre 2018
Un de mes poèmes du Premier Dimanche de l'Avent
I
L’étoile
Trois rois se troubleront d’une nouvelle étoile mais seront rassurés
Ils s’en iront vers celui qui viendra pour naître habiter le logis des humains puis revenir en gloire à la fin des temps
Une mangeoire sera le Berceau
II
La couronne
D’épicéa et de laurier
Sertie de pommes de pin de houx et de gui
Elle luira dans la nuit de quatre petites flammes
Telle est la seule couronne dont chacun peut rêver
III
La veille
Le cœur du passereau ralentit dans la plus longue nuit
Il attend lui aussi l’avènement du jour
Dehors tout brille si froidement
Mais le balancier de l’horloge est toujours régulier
Le temps existe encore
IV
La crèche
Il fallait au plus grand mystère la plus humble demeure
Même pas une maison à peine une cabane
Un simple abri pour tous les lendemains du monde
Photo : la première bougie de l'Avent
Extrait de : Mes poèmes de l'Avent et de Noël par Christian Cottet-Emard (droits réservés) © éditions Orage-Lagune-Express
16:10 Publié dans Estime-toi heureux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : temps de l'avent, premier dimanche de l'avent, noël, avent, blog littéraire de christian cottet-emard, aventus, fêtes chrétiennes, christian, couronne, première bougie de l'avent, veilleuse, étoile, crèche, symboles, église catholique
08 décembre 2015
Carnet / Du deuxième dimanche de l’Avent
Je ne suis pas toujours tendre avec Oyonnax, la bourgade où j’ai vécu jusqu’en 2009 et qui est la ville la plus proche de mon village pour trouver des croissants très tôt le matin. À cette heure encore nocturne, il y a quelque chose de Fellinien à conduire la voiture à travers les illuminations des rues désertes du centre ville.
La crèche devant l’église Saint-Léger est une vraie réussite et je suis soulagé d’être encore capable d’en concevoir une émotion.
Je passais d’un recueil à l’autre, dimanche 6 décembre, en une lecture croisée de La Traversée de Sylvia Plath et de Birthday Letters de Ted Hughes, unis dans la vie puis réunis dans la collection Poésie / Gallimard, ce qui n’est pas banal pour deux poètes.
Sylvia Plath :
Maintenant, dans des vallées aussi étroites
Et sombres que des poches, les lumières des maisons
Luisent comme de la petite monnaie.
Ted Hughes :
... Tu étais un appareil photo
Captant les reflets que tu ne pouvais pénétrer.
Depuis deux ans, la poésie et la nature me parlaient peu ou de très loin. Légère amélioration. Durable, j’espère... Un Noël au balcon me serait un bon allié. Un hiver sans neige ? Ne rêvons pas. Essayons au moins de vivre le redoux au jour le jour comme s’il devait durer jusqu’aux premiers crocus.
Photo : la crèche réalisée par Jean-Jacques Dalmais à Oyonnax (Photo Marie)
02:52 Publié dans carnet | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : carnet, note, journal, autobiographie, écriture de soi, prairie journal, avent, deuxième dimanche de l'avent, noël, fête chrétienne, tradition, blog littéraire de christian cottet-emard, crèche, jean-jacques dalmais, sylvia plath, la traversée, ted hughes, birthday letters, poésie gallimard, poésie, littérature, christian cottet-emard, église saint léger d'oyonnax, saint léger, oyonnax, ain, rhône-alpes, france, europe, haut-bugey