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15 mai 2016

Miasmes de l'actualité nationale et locale

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Dans les deux cas, on trouve un choix d'intervenant aberrant, inopportun, inapproprié, un scandale et des responsables qui se défilent. Quant à la question que tout le monde se pose (pourquoi de tels choix ?), pas de réponses.

Il semble que Black M va quand même être payé sauf erreur de ma part et, selon les infos dont je dispose, Insa Sané pourtant viré par la mairie d'Oyonnax va lui aussi être intégralement payé par la DRAC alors qu'il ne lui reste que la part du travail ne relevant pas de la responsabilité municipale, c'est-à-dire les interventions dans les collèges.

Coût le la résidence de Sané financée par la DRAC Rhône-Alpes : plus de neuf mille euros. Si l'on fait les comptes (trois mois de présence dont on peut déduire les deux semaines de congés scolaires arrivant en plein milieu, le tout amputé du travail au centre culturel Aragon à Oyonnax, c'est plutôt bien payé, d'autant que « l'artiste » n'a apparemment pas perdu son logement à Oyonnax. Et bien sûr, l'omerta sur le sujet.

Moi, je reviens toujours à la même question : qui prend de telles décisions et pourquoi ? Y a-t-il seulement une raison logique, un choix idéologique, une volonté de provocation délibérée ou sommes-nous tout bêtement dans l'irrationnel et les petits arrangements d'ordre privé ?

En tous cas, à la base, dans ce genre de situations, il y a un individu qui propose et qui valide... Ce qu'on appelait un responsable dans le temps... Sans doute une espèce en voie de disparition ou experte en camouflage.

En ce qui concerne Black M, l'affaire a suffisamment fait de bruit et l'objet de nombreuses analyses dans la presse et sur les réseaux sociaux pour que chacun se fasse son opinion.

Il n'en va pas de même à Oyonnax où il semble impoli d'évoquer l'affaire (étouffée avec application) du fiasco de la résidence d'auteur d'Insa Sané. « Un beau gâchis » a très justement écrit quelqu'un dans un commentaire sur mon blog. La personne avait l'air d'en savoir un peu plus mais elle écrivait sous pseudo...

Je pense en tous cas que le coût de la résidence d'Insa Sané financée par la DRAC Auvergne Rhône-Alpes est une gifle infligée à toutes les personnes qui galèrent tous les jours dans des boulots payés à coup de lance-pierre.

Dans ces deux épisodes lamentables, ce qui est insupportable, en dehors de l'écœurante gabegie financière, c'est cette manie d'envoyer tout contradicteur dans le chaudron infernal du fascisme, du racisme et de l'extrême droite que s'emploie laborieusement à faire bouillir la ministre de la culture, celle-ci évoquant dans l'affaire Black M « un ordre moral nauséabond » pour qualifier avec le plus grand mépris l'opinion de milliers de personnes qui ne pensent pas comme elle et qui n'ont pas toutes le portrait d'Hitler accroché dans leur salle à manger ou leur carte d'adhésion au Front National dans un tiroir.

Pour qui a manqué le début du feuilleton Insa Sané à Oyonnax :

http://cottetemard.hautetfort.com/archive/2016/03/22/rap-...

 http://cottetemard.hautetfort.com/archive/2016/04/0...

http://cottetemard.hautetfort.com/archive/2016/04/10/affa...

Du rap en général :

http://cottetemard.hautetfort.com/archive/2016/03/14/carn...

 

 

 

10 avril 2016

Fiasco de la résidence d'auteur d'Insa Sané à Oyonnax (suite)

Pourquoi le comédien slameur Insa Sané continue-t-il d'être logé à Oyonnax alors que la mairie l'a congédié ? D'habitude, un contrat de travail rompu entraîne la perte du logement de fonction. Cette situation gagnerait à être éclaircie au plus vite car ce manque de transparence est préjudiciable à l'image de l'action culturelle dans le public et au concept des résidences d'auteurs.

Le résumé de la situation ici.

 

 

04 avril 2016

Oyonnax / Culture : le fiasco de la résidence d'auteur dégénère en situation ubuesque

Le comédien auteur slameur en résidence viré par la mairie mais toujours logé en ville et en activité dans les collèges.

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On aurait pu croire close l’affaire de l'auteur comédien slameur en résidence pour trois mois à Oyonnax dont les propos scandaleux tenus au centre culturel Aragon le 9 mars dernier ont suscité des protestations vives et justifiées. Il n’en est rien.

Bonne réaction de la mairie. Mais...

Certes, la mairie d’Oyonnax a-t-elle été bien inspirée de reprendre la main sur ce ce fâcheux épisode en mettant fin à cette résidence d’auteur ainsi qu’on l’apprend dans les colonnes du Progrès du 4 avril dans un article plus professionnel que le compte-rendu publié dans le même journal et qui avait fait l’impasse totale sur la désapprobation exprimée par des personnes présentes à l’animation en médiathèque. Mais des questions dérangeantes demeurent.

Sur ce blog, je n’ai pas l’habitude d’être tendre avec l’actuelle politique culturelle de la ville d’Oyonnax mais la décision responsable qui vient d’être prise est louable. Même si elle s'avère un brin symbolique, elle a au moins le mérite de la clarté et montre qu’il y a tout de même un pilote dans l’avion.

Imbroglio

Revenons aux questions. L’auteur résident est donc « renvoyé » a déclaré le maire d’Oyonnax. Hélas, les choses n’en restent pas là, ainsi qu’on pouvait le prévoir.

S’il n’est plus à même d’intervenir officiellement au centre culturel Aragon, pourquoi l’intéressé est-il toujours hébergé dans un appartement prêté par la mairie ? La directrice du centre culturel rappelle que les 9313 euros consacrés à sa résidence d’auteur sont financés par la Direction régionale des affaires culturelles et que l’opération ne coûte rien à la Ville d’Oyonnax. Il n’en demeure pas moins vrai qu’il s’agit d’argent public. À l’heure où l’on taille à coup de serpe dans les subventions aux associations culturelles et sociales, on peut constater que tout le monde n’est pas au régime !

Encore présent dans les classes de collège

Pire, l’ex-auteur résident continuera ses interventions dans les collèges publics d’Oyonnax. Les associations de parents d’élèves sauront-elles se montrer attentives en cas de nouvelles polémiques ? La presse est-elle invitée à ces interventions dans les classes ? La hiérarchie des collèges concernés n’a-t-elle pas à s’inquiéter qu’un intervenant extérieur évincé par une municipalité en raison de propos jugés tendancieux vienne parler dans les classes ?

À mission réduite, paye réduite ? Peu probable !

Dans ces conditions, étant donné que l’auteur slameur comédien voit ce qu’il appelle pompeusement sa « mission » réduite puisque ses prestations relevant de la compétence municipale sont annulées, la Direction régionale des affaires culturelles va-t-elle réduire aussi sa rémunération ? Rien n’est moins sûr ! Évidemment, la faute n’en revient à personne et chaque collectivité se renverra la balle. Finalement, voilà une façon assez douce de se faire « renvoyer » . Tous les gens qui se font virer à tour de bras dans des secteurs moins feutrés que ceux de l’action culturelle apprécieront.

Plus de discernement serait souhaitable dans le choix des intervenants extérieurs

Cette affaire où l’on voit mijoter un bouillon de culture mêlant gaffes, bévues et boulettes, assaisonné de petits arrangements et de gros embarras, le tout agrémenté de patates chaudes que se refilent tous les protagonistes, a au moins le mérite de lever un coin du tapis qui recouvre les couches d’aveuglement, d’hypocrisie, d’irresponsabilité, de naïveté bobo et de faillite intellectuelle sur lesquelles repose depuis des décennies ce qu’on ose encore appeler aujourd’hui l’action culturelle locale, régionale et nationale, théâtres d’ombres à l’abandon de tous les accommodements et de toutes les démissions.

À Oyonnax, peut-être ce mauvais feuilleton aura-t-il au moins l’avantage, à l’avenir, de pousser le ou les responsables d’un choix aussi malencontreux d’auteur en résidence à plus de discernement, un minimum de la part de professionnels de la culture, surtout lorsqu’il s’agit de s’adresser en priorité à un public d’enfants et de collégiens.

En effet, la loi contrôle et encadre les messages qui peuvent être véhiculés à ces publics, que cela plaise ou non à ce type d’intervenants qu’on rencontre désormais trop souvent et qui ne sont que des rebelles subventionnés, toujours prompts à mordre la main qui les nourrit.