24 décembre 2017
Mon poème du quatrième dimanche de l’Avent et de la veille de Noël
La patience et les rêves passent sous la lanterne
L’hellébore noir attend l’hiver près des futaies pour devenir la rose de Noël
Près de l’autel la flamme de la bougie attend la nuit pour ouvrir l’ombre comme un livre
Nées l’une et l’autre de lointains obscurs elles regardent très haut vers les voûtes où se dissipent les effluves de la forêt et de l’encens
Et c’est à l’heure la plus sombre où elles vacillent que le vieux monde va s’éclairer et rajeunir
Photo : la lanterne de ma maison devant les arbres enneigés (Photo Christian Cottet-Emard)
01:36 Publié dans Estime-toi heureux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : avent, noël, veillée, nuit de noël, veillée de noël, fête chrétienne, occident, christian cottet-emard, poésie, poème, littérature, variation sur des thèmes religieux, blog littéraire de christian cottet-emard, patience, rêve, hellébore noir, rose de noël, église, chapelle, autel, voûtes, encens, lanterne, lumière, flamme, bougie, ombre, forêt, futaie, effluve, monde
01 novembre 2017
ENCENS, MARBRE ET BRUYÈRE (mon deuxième poème de la Toussaint et du Jour des Défunts)
Encens
I
Au son de l’orgue dans l’encens je vois monter la maison d’enfance
Elle s’élève avec les miens que j’ai connus et les autres qui m’ont parlé à travers eux
La maison en pierres et en mots avec son coffre-fort qui s’ouvrit à la fin sur quelques emprunts russes
Le jardin la voie ferrée la marquise de la gare l’autorail l’encens les soulève
Il prend aussi le petit square avec son lampadaire
Tout ce qui veut peser compter durer l’encens m’aide à le voir encore un peu puis il l’emporte dans les airs
II
En moi cette âme grise et tiède attirée par le reflet d’un vitrail ou le halo d’un cierge
Aussi je veux l’encens pour elle qui s’en ira
Dans l’adieu je veux l’encens léger au lourd parfum qui monte vers les voûtes immobiles de la dernière forêt
Quand frémissent à peine ses volutes après qu’aient battu très loin les ailes de l’Ange accompagnateur en des régions dont nul vivant ne peut avoir idée
Et qu’une voix dira Adieu, mais pas pour toujours
Marbre
Comme une feuille de carnet par terre où l’on a écrit des noms et des dates
Cette page ne prend ni le vent ni la pluie c’est ce que j’attends d’elle
Moi sous le ciel
Qui ne suis pas dans le secret des cieux
Bruyère
Quand les mots ont cédé à l’encens et au marbre il reste un geste
La bruyère trouvée sur le marché d’automne où l’on vend aussi aux vivants distraits des bouquets d’immortelles
© Éditions Orage-Lagune-Express, 2017
Mon premier poème de la Toussaint et du Jour des Défunts
01:50 Publié dans Occident | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : encens, marbre, bruyère, toussaint, défunts, commémoration des fidèles défunts, cluny, jour des morts, poème, fête chrétienne, blog littéraire de christian cottet-emard, âme, cierge, vitrail, christian cottet-emard, voûte, forêt, adieu mais pas pour toujours, songe de géronte, ange
03 janvier 2016
Mon poème de l'Épiphanie
Gaspard Melchior et Balthazar avaient déjà rejoint le temps des merveilles
Leur étoile n’était pas de ces abominations de la désolation que les savants ravissent avec enthousiasme des ténèbres aux éperviers de leurs calculs
Tu as bien rangé sa petite sœur de papier brillant et le sapin reprend son souffle au jardin
Il veut absolument vivre ce gringalet d’épicéa et tout connaître encore de la terre et du ciel de l’an nouveau y compris le retour la tête dans leur étoile de ceux que leur espoir fit rois
© Éditions Orage-Lagune-Express 2007. Droits réservés.
16:56 Publié dans Estime-toi heureux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : épiphanie, rois mages, gaspard, melchior, balthazard, fête chrétienne, blog littéraire de christian cottet-emard, or, encens, myrrhe, tradition, galette des rois, épicéa, étoile, offrandes