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09 juin 2020

Le temps, ce petit farceur

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Enfant on me disait prends ton temps

adolescent tu as bien le temps

 

Alors je me suis installé dans la patience

comme dans un fauteuil bancal

 

Un fauteuil bancal reste un fauteuil

J’ai manqué des trains et des rendez-vous

 

Et voilà que sur le tard moi qui n’ai jamais couru

il m’arrive parfois de me surprendre

en homme pressé

 

Extrait de Estime-toi heureux, © Éditions Orage-Lagune-Express.

 

 

04 juin 2020

Dans l'instant

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Photo © M-C Caredda

 

Empressé ou patient

fragile et lumineux comme un coquelicot

chaque poème avec audace

se dédie aux grands jours

 

(Texte de quatrième de couverture d'un de mes recueils)

©  Club littéraire des amateurs de cigares, 2020. Tous droits réservés.

 

10 août 2019

Le sens de l’eau

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Qu’importe aux sapins et aux épicéas ? Nourriciers, ils nous hébergent déjà et survivent mieux aux guerres parce qu’ils ne vivent pas dans le temps humain.

 

Nous pourrions les imiter un peu si nous n’avions pas perdu le sens de l’eau, si nous n’avions pas oublié l’intimité si vaste et sage avec son chant multiplié par les fontaines.

 

Forêt confiante en l’infinie courbure du temps, la vie repousse ici à chaque pulsation, à chaque battement de sève.

 

Rien ne nous allège plus qu’un arbre en la clairière, portant le ciel à bout de branches et le regard jusqu’aux lisières des nuages. En lui s’échangent les patiences et les lenteurs du monde, en marge de notre vitesse qui précipite chaque jour et l’abîme.

 

Extrait de mon recueil de proses courtes L'inventaire des fétiches, © Éditions Orage-Lagune-Express, 1988. Droits réservés.

Photo M-C C