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19 juillet 2024

Exposition / Jean-Noël Grivat à la Grande Vapeur (Oyonnax, Ain)

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Les sculptures de Jean-Noël Grivat semblent en germination continuelle, comme si la forme cherchait dans l’inquiétude et la force à s’extraire de la pierre et du bois. Parfois, il ajoute à l’impulsion naturelle qui fait l’aspect d’une racine ou d’une écorce sa propre intervention, non moins riche et tourmentée. Il lui arrive également  de concentrer toute cette énergie qui cherche frénétiquement son cours dans la silhouette trapue d’un être qui paraît se préparer à bondir brusquement pour se dévoiler alors dans une sérénité que l’artiste donne l’impression de poursuivre sans parvenir à l’atteindre.

Mais dans son mystère, la pratique d'un art ne saurait se limiter à la quête d'une improbable sérénité. Ce qui conduit le geste d'un sculpteur tel que Jean-Noël Grivat consisterait peut-être à devenir non pas le créateur mais l'instrument de son œuvre, ce qu’à mes yeux il a réussi en un lent processus d’alliance avec les rythmes de la nature, notamment ceux des arbres, frênes, tilleuls, poiriers, épicéas, d'où surgissent les figures humaines dans toute leur animalité et les silhouettes rêvées de demi-dieux dans leur sauvage élan entre terre et ciel, en cet espace intermédiaire, celui de toute vie, d'où nous parlent ces créatures en mouvement entre le rêve de la réalité et la réalité du rêve. 

Christian Cottet-Emard

Exposition à la Grande Vapeur, 62 rue Anatole France, Oyonnax (Ain).
Du mardi au samedi  de 15 h à 19 h  jusqu’au 31 août. 
Entrée gratuite.

16 décembre 2023

Toujours disponible (et d'actualité !) : Poèmes du bois de chauffage

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Ces brefs poèmes bricolés à l’air libre sous les frênes autour de ma maison et rafistolés sur un coin de table n’ont pas d’autre ambition que celle de s’assembler en un petit livre au milieu de millions d’autres. Les appeler poèmes est ironique de ma part. Si quelqu’un s’avise de les trouver zen, qu’il sache que je ne suis pas vraiment le genre de type zen. J’ai juste voulu faire peu avec pas grand-chose et je crois que j’ai réussi même si pas mal de gens penseront le contraire. Sans vouloir commander à qui aura la drôle d’idée de lire ces poèmes qui n’en sont pas tout à fait, je voudrais juste suggérer de ne pas trop s’échiner à trouver un message au lieu d’un lézard sous chaque pierre.

(Troisième et nouvelle édition revue par l'auteur)
  • ASIN ‏ : ‎ B0BCS7NLKG
  • Éditeur ‏ : ‎ Orage-Lagune-Express © . Diffusion : Independently published (5 septembre 2022).
  • Langue ‏ : ‎ Français
  • Relié ‏ : ‎ 222 pages
  • ISBN-13 ‏ : ‎ 979-8849998275
  • Poids de l'article ‏ : ‎ 349 g
  • Dimensions ‏ : ‎ 13.97 x 1.91 x 21.59 cm
  • Livre également disponible ici.
  • On peut aussi commander en m'envoyant un mail : contact.ccottetemard@yahoo.fr
  • Pour les gens d'Oyonnax et sa région, ce livre est aussi disponible au kiosque de l'hôpital d'Oyonnax au prix de 16 €.

22 novembre 2023

Des crocs et des ailes

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Avant la Toussaint, les arbres, en particulier les frênes, restaient verts alors que ceux-là sont habituellement les premiers à entrer tout en or dans la ronde automnale. Le grand vent ne faisait  danser que quelques feuilles desséchées lors de l'été caniculaire.

On peut maintenant recommencer à marcher dans la campagne en savourant l'air vif qui donne faim. L'appétit, j'en manque rarement mais je suis à chaque fois étonné de constater que pour moi, il augmente dès le début de l'automne. Les oiseaux, que je vois s'envoler à mon passage dans les sentiers forestiers, du moins ceux que l'on chasse, m'inspirent autant d'émotions poétiques que culinaires. Je les imagine alors bien rôtis dans mon assiette. Heureusement, je ne suis pas chasseur. Les poissons que je vois sauter au-dessus de la surface paisible des lacs de chez moi me rappellent de subtiles accordailles entre eux et les vins. Heureusement, je ne suis pas pêcheur. La nature qui me donne les crocs autant qu'elle donne des ailes à mon imagination, voilà qui fera un peu plus douter de mon « âme de poète » dans les divers écosystèmes où l'on en trouve. Ce n'est pas grave, j'en doute aussi.

L'art ne saurait concurrencer la perspective de notre prochain repas, a écrit Jim Harrison dans Un Sacré Gueuleton (Éd. J'ai lu). Je le vérifie chaque fois que je savoure les petits burgers entièrement cuisinés par mon neveu Valentin. La dernière fois, j'ai dû prendre garde d'en laisser sur le plateau pourtant bien garni afin que chacun de ses invités puisse constater que ce sont les meilleurs.

Extrait du deuxième tome de mes carnets (2016-2023) qui vient de paraître.

Photo : derrière ma maison. (Photo © MCCE)