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19 juillet 2024

Exposition / Jean-Noël Grivat à la Grande Vapeur (Oyonnax, Ain)

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Les sculptures de Jean-Noël Grivat semblent en germination continuelle, comme si la forme cherchait dans l’inquiétude et la force à s’extraire de la pierre et du bois. Parfois, il ajoute à l’impulsion naturelle qui fait l’aspect d’une racine ou d’une écorce sa propre intervention, non moins riche et tourmentée. Il lui arrive également  de concentrer toute cette énergie qui cherche frénétiquement son cours dans la silhouette trapue d’un être qui paraît se préparer à bondir brusquement pour se dévoiler alors dans une sérénité que l’artiste donne l’impression de poursuivre sans parvenir à l’atteindre.

Mais dans son mystère, la pratique d'un art ne saurait se limiter à la quête d'une improbable sérénité. Ce qui conduit le geste d'un sculpteur tel que Jean-Noël Grivat consisterait peut-être à devenir non pas le créateur mais l'instrument de son œuvre, ce qu’à mes yeux il a réussi en un lent processus d’alliance avec les rythmes de la nature, notamment ceux des arbres, frênes, tilleuls, poiriers, épicéas, d'où surgissent les figures humaines dans toute leur animalité et les silhouettes rêvées de demi-dieux dans leur sauvage élan entre terre et ciel, en cet espace intermédiaire, celui de toute vie, d'où nous parlent ces créatures en mouvement entre le rêve de la réalité et la réalité du rêve. 

Christian Cottet-Emard

Exposition à la Grande Vapeur, 62 rue Anatole France, Oyonnax (Ain).
Du mardi au samedi  de 15 h à 19 h  jusqu’au 31 août. 
Entrée gratuite.

28 octobre 2017

Treizième poème du bois de chauffage

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Les nuages poussés par la bise sentent la neige

 

Il arrive que quelque chose ou quelqu’un qui menacent puissent dégager une odeur particulière

 

Aujourd’hui ce n’est qu’un parfum de neige mais le bois n’est pas encore livré

 

N’y pensons plus l’éclaircie passe dans les frênes

 

Photo : éclaircie dans les frênes, chez moi

© Éditions Orage-Lagune-Express 2017

 

26 octobre 2017

Douzième poème du bois de chauffage

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Voilà une belle journée pour le petit bois car cette nuit le grand vent a secoué les frênes et tout ce qu’il pouvait

 

Il faudrait remplir des brouettes avant la pluie le temps pourrait manquer

 

Mais j’ai compris que le temps a toujours été le luxe de ma vie étrange et je reste assis au milieu de la ronde des feuilles d’automne qui ressemblent à des papillons

 

Je me comporte donc avec le temps comme quelqu’un qui a gagné au jeu de hasard

 

Je le dépense je le perds je le gaspille autant que j’en ai envie

 

Un jour j’en aurai peut-être assez de gaspiller le temps sous les frênes devant ma brouette vide mais ce jour n’est pas encore venu

 

© Éditions Orage-Lagune-Express 2017

 Photo : ma vieille brouette