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06 octobre 2020

Manège

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Un petit avion rouge t’emmenait aux cimes de sept platanes dans l’odeur des berlingots et des frites

Il n’en reste aujourd’hui que trois près de l’église cernée par un parking payant

Ici on gagne à tous les coups tonnait la voix du forain

 

Les autos qui tournaient en rond ont été remplacées par des vraies qui ne vont guère plus loin

 

et le pompon ne donne plus droit à un tour gratuit

Mais il n’est pas nécessaire de le dire aux enfants

 

Extrait de mon recueil Estime-toi heureux © Éditions Orage-Lagune-Express


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on trouve une variante de ce texte dans mon recueil Poèmes du bois de chauffage, dans la quatrième section (La lune du matin et autres récits de l'homme invisible) page 197.

 

28 septembre 2020

Carnet / Train du soir

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Aucune autre œuvre picturale que la série de tableaux de Paul Delvaux consacrée aux gares et aux trains n’a le pouvoir de me renvoyer directement dans mon enfance.

Le grand jardin de la maison du boulevard Dupuy à Oyonnax donnait directement sur la voie ferrée et c’est exactement l’atmosphère immortalisée dans ces toiles que m’offrait, derrière le grand mur de clôture recouvert de tuiles rouges escaladé en secret, cette petite gare où je vis manœuvrer les dernières locomotives à vapeur et, un peu plus longtemps, les autorails Picasso rouge et crème avec leur fameuse tourelle.

À l’époque, je trouvais déjà mystérieux ce ballet de machines surgies d’horizons inconnus et y retournant sans cesse. Plus de cinquante ans après, ce sentiment d’étrangeté demeure, comme si toute la frénésie de mouvement du monde n’était qu’un rêve figé pour cette éternité que nous confondons avec le simple temps de notre vie.

Journal tome 2 © Éditions Orage Lagune Express 2020.

 

16 septembre 2020

Rap et percussions à Oyonnax

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Le journal local a fait état d’une plainte déposée par le maire. J’espère que nous serons informés le moment venu de la suite donnée à cette plainte.

Inutile de s’attarder sur le contenu interchangeable avec d’autres fabrications de ce genre sur le fond comme sur la forme que je qualifierais d’habituels. Petite variante tout de même, on y voit un drapeau. Comme quoi, hisser les couleurs, ça se fait encore (chez les autres).

Mieux vaut s’intéresser (ainsi que le feront, j’espère, les services de police) à ce qui peut apparaître pour certaines bonnes âmes ruisselantes d’empathie comme un détail à peine navrant : les coups de pistolet tirés en l’air (sans doute pour ajouter du rythme à la partition). L’effet de recul sur la main d'un des tireurs et les douilles éjectées ne laissent guère de doute sur le type d’arme utilisée.

Les habitants de ce quartier d’Oyonnax qui n’ont pas de goût particulier pour le rap, les rassemblements menaçants et encore moins pour l’usage dans l’espace public d’armes à feu qui ne sont à l’évidence pas de modestes pistolets à grenaille feront encore des rêves de déménagement. Quant à l’organisme de logement social dont le logo apparaît bien malgré lui dans cette production qui fleure bon le vivre-ensemble, il appréciera sans doute une telle publicité.

Il ne reste plus qu’à souhaiter à cette œuvre un public très attentif supplémentaire, celui d’enquêteurs déterminés qui pourraient essayer d'identifier et ficher les tireurs certes masqués mais peut-être pas inconnus de leurs camarades qui font de la figuration. Quoi ? Aurais-je dit quelque chose de rigolo ?