15 mars 2021
Lisbonne en octobre
Puisque vous avez du temps, venez donc me voir à Lisbonne, cela me ferait plaisir. Nous parlerons. Je me demandais bien de quoi nous pourrions parler mais j’acceptai l’invitation. Jenkins voulait m’héberger mais j’ai toujours préféré l’hôtel où je me sens plus à l’aise. Ayant déjà séjourné à Lisbonne lors d’une ancienne escapade dans cet établissement, je réservai une chambre au VIP Executive Éden, un ancien théâtre aménagé en hôtel, place des Restauradores non loin de la place du Rossio. À l’étranger, j’aime loger dans des hôtels pas forcément somptueux mais confortables et anonymes où l’on parle français et où l’on sert des petits déjeuners copieux et standards. En voyage, je ne cherche pas le contact avec les gens du pays que je visite, ce qui ne m’empêche pas d’apprécier la gentillesse et la courtoisie qu’on trouve beaucoup plus à l’étranger qu’en France. Jenkins me taquinait parfois sur ce sujet et concluait invariablement : décidément, vous me faîtes penser à moi quand j’étais jeune !
J’arrivai à Lisbonne un jour doux et gris de début octobre. J'avais une journée d’avance sur le rendez-vous avec Jenkins. Jamais je ne m’étais senti si libre et détendu. Pendant que je flânais l’après-midi vers le Tage entre le quai des Colonnes et le Rossio après un détour dans le Chiado, le temps se leva un peu. Aux terrasses des bars les plus modestes, des routards se faisaient servir un bol de soupe maison, un sandwich et une Sagres ou une Super Bock pour quelques euros. Le soir, je longeai les enfilades des terrasses à touristes où les serveurs vous alpaguent et tournai à l’angle de la petite rue où je me souvenais du restaurant Bonjardim avec son poulet frites et sa morue grillée. Je choisis la morue grillée avec ses pommes de terre vapeur et une bouteille de vin blanc que je laissai au choix du serveur, un monsieur assez âgé d’apparence bourrue qui ressemblait au chef d’orchestre Lorin Maazel mais qui me gratifia d’une petite tape cordiale sur l’épaule quand j’eus ajouté un pourboire conséquent à l’addition. Le lendemain, plutôt que de me faire servir le petit déjeuner à l’hôtel, l’envie me prit de me mêler tout de suite à l’animation quotidienne de la matinée encore grise mais pleine d’entrain. Je pris un grand plaisir à descendre directement sur la place que je traversai avant d’entrer dans un petit bar dont la vitrine était remplie d’étroites bouteilles de Ginja avec leurs étiquettes ornées de cerises. J’accompagnai mon café au lait de brioches et de croissants fourrés à la confiture puis je sortis fumer un petit Partagas Club qui me restait d’une boîte offerte par Jenkins. J’avais rendez-vous chez lui à midi, ce qui me donnait largement le temps de rejoindre à pied les grands cèdres du parc du Principe Real. Puisque j’étais très en avance, j’y trouvai un banc libre où je pus observer à loisir les clients d’une petite librairie ambulante aménagée dans une Estafette Renault bleue et blanche stationnée dans la rue. On y trouvait des livres et plaquettes d’auteurs portugais, certains traduits en anglais et en français.
(Extrait d'un roman en cours.)
Photo Christian Cottet-Emard
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24 juin 2019
Interlude estival
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07 décembre 2016
Carnet photo / L'Avent à Lisbonne
Retour dans les sapins sauvages après un week-end prolongé à Lisbonne en période de l'Avent. Là-bas au moins, pas de problème avec les crèches et les sapins de Noël…
Encore plus qu'ailleurs !
Place du Commerce, le grand sapin. On peut s'asseoir autour et à l'intérieur.
Se balader en rêvassant : la vraie vie !
Mon quartier, le Rossio.
Le 28 arrive place Camoes. Je l'attends après un passage à la Casa Havaneza où j'ai trouvé des Hoyo de Monterrey Epicure n°1.
Lisbonne, la ville qui fait de vous une vedette !
Une heure de Fado dans un théâtre.
Le lendemain, promenade matinale au Parc des Nations.
Avec vue sur le pont Vasco de Gama, déjeuner sur la terrasse de l'esplanade. J'ai osé le hamburger au foie gras accompagné de pommes frites et de riz !
Retour au Rossio après l'averse.
Après quelques détours, montée vers l'ascenseur de Santa Justa.
Après la cabine, l'ultime escalier...
… Et la récompense. Vue sur ma chère place du Rossio...
… Et sur le Tage.
Dîner au marché Ribeira ouvert jusqu'à minuit (morue sur julienne d'épinards).
En attendant de me trouver un petit pied-à-terre à Lisbonne, il faut bien finir par rentrer...
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