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22 novembre 2017

Oyonnax / Grieg, Widor et Rachmaninov au programme du concert des professeurs

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Au programme :

- Sonate n°3 ut mineur op. d'Edward Grieg pour violon et piano.
- Introduction et rondo pour clarinette et piano op.72 de Charles-Marie Widor.
- Sonate pour violoncelle et piano de Serge Rachmaninov.
 
Piano : Matthieu Schweyer, Philippe Gayraud.
Violon : Virginie Manin
Clarinette : Séverine Bonnard
Violoncelle : Jean-Philippe Guervain
 
 
 
 

24 août 2015

Carnet / De la soutenable inutilité de l'être

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 À l’heure de regarder de plus en plus souvent et longuement dans le rétroviseur, on peut éprouver un indéniable vertige à constater qu’on a consacré sa vie à tenter de cultiver un seul talent dont la société n’a aujourd’hui nul besoin, un talent, l’écriture, en outre détenu et exercé avec profit ou en pure perte par un nombre incalculable d’individus.

Cela pose en plus la question de l’utilité d’une telle existence sans que, personnellement, je ne m’en tourmente outre mesure puisque je crois que la vie n’a pas pour finalité d’être utile et d’ailleurs pas de finalité du tout. Nous n’avons pas demandé à venir au monde, ce qui nous dispense à mon avis de toute obligation d’utilité, notamment dans la vie sociale. Quant à être utile au moins à nos proches et éventuellement à nos amis, le meilleur moyen d’y parvenir est de s’exercer à être à peu près heureux dans notre vie individuelle. Rien n’est en effet plus lourd à porter que le fardeau d’un parent ou d’une personne aimée amère et malheureuse. Dès l’enfance, j’ai eu cette intuition par la suite confirmée et jamais démentie.

Un jour, quelqu’un m’a demandé entre la poire et le fromage si « je ne regrettais pas de n’avoir rien fait de ma vie » (!) c’est-à-dire, dans son esprit, de n’avoir eu aucun engagement professionnel, social, politique, humanitaire ou que sais-je encore, ce qui revenait tout simplement à me déclarer les yeux dans les yeux que j’étais inutile, ce que je revendique tout à fait tranquillement. J’ai aussi ajouté, en répondant ainsi à cette personne, que ce qui me différenciait un peu d’elle et de nombreux autres individus de son espèce, c’est que j’en étais pour ma part parfaitement conscient, surtout dans mon activité littéraire.

Dans ce domaine, à mon âge et compte tenu de ma vie plutôt confortable, quitte à me rendre improbablement utile, je n’ai pas d’autre ambition que de procurer à quelques lectrices et lecteurs un agréable moment de lecture. Tout le reste n’est que (vaine) littérature.

De nos jours, il est très en vogue chez les artistes, les écrivains, les poètes, les musiciens, d’afficher une volonté de déranger le public, de le pousser dans ses limites, de l’arracher à son confort, ce que je trouve très pompeux et prétentieux. C’est au public de décider de ce qui le dérangera ou non, de s’extraire ou non de son confort, et pas aux « créateurs » (qui d’ailleurs ne créent rien du tout mais se contentent d’associer des formes et des contenus). « J’écris sur le papier la musique que j’entends en moi, et aussi naturellement que possible » disait Rachmaninov. Sur le plan littéraire, je n’ai pas d’autre but que d’essayer de procéder exactement de la même manière en espérant parfois, sans trop d’illusions, y réussir.

 

25 novembre 2013

Serge Rachmaninov en 1941 :

rachmaninov,musique,tchaïkovski,rimski-korsakov,blog littéraire de christian cottet-emard,alliés substantiels,russie,compositeurs russes,citationDans mes compositions, je ne fais aucun effort conscient pour être original, romantique, nationaliste ou quoi que ce soit d’autre. J’écris sur le papier la musique que j’entends en moi, et aussi naturellement que possible. Je suis un compositeur russe, et le pays où je suis né a influencé mon tempérament et ma conception du monde. Ma musique est le produit de mon tempérament de sorte qu’elle est de la musique russe ; je ne me suis jamais efforcé consciemment d’écrire de la musique russe ni aucune autre sorte de musique. J’ai été fortement influencé par Tchaïkovski et Rimski-Korsakov ; mais je n’ai jamais, dans la mesure de mes connaissances, imité qui que ce soit. Ce que j’essaie, lorsque j’écris ma musique, c’est de lui faire dire simplement et directement ce que j’ai dans mon cœur lorsque je compose. Si c’est de l’humour, de l’amertume, de la tristesse ou de la piété, alors ces sentiments font partie de ma musique, qui devient belle, amère, triste ou pieuse.

(Extrait de la pochette du double CD Decca, Rachmaninov, concertos pour piano n°1 à 4, Ashkenazy, London Symphony Orchestra, André Prévin)