Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

25 novembre 2013

Serge Rachmaninov en 1941 :

rachmaninov,musique,tchaïkovski,rimski-korsakov,blog littéraire de christian cottet-emard,alliés substantiels,russie,compositeurs russes,citationDans mes compositions, je ne fais aucun effort conscient pour être original, romantique, nationaliste ou quoi que ce soit d’autre. J’écris sur le papier la musique que j’entends en moi, et aussi naturellement que possible. Je suis un compositeur russe, et le pays où je suis né a influencé mon tempérament et ma conception du monde. Ma musique est le produit de mon tempérament de sorte qu’elle est de la musique russe ; je ne me suis jamais efforcé consciemment d’écrire de la musique russe ni aucune autre sorte de musique. J’ai été fortement influencé par Tchaïkovski et Rimski-Korsakov ; mais je n’ai jamais, dans la mesure de mes connaissances, imité qui que ce soit. Ce que j’essaie, lorsque j’écris ma musique, c’est de lui faire dire simplement et directement ce que j’ai dans mon cœur lorsque je compose. Si c’est de l’humour, de l’amertume, de la tristesse ou de la piété, alors ces sentiments font partie de ma musique, qui devient belle, amère, triste ou pieuse.

(Extrait de la pochette du double CD Decca, Rachmaninov, concertos pour piano n°1 à 4, Ashkenazy, London Symphony Orchestra, André Prévin)

26 juin 2013

Carnet du début d’été

Après un intolérable suspens, les pivoines en boutons depuis fin avril ont déployé leurs pétales et leur parfum de variété ancienne en cette fin du mois de juin ! Plus d’un mois de retard... Ce sont les pivoines de mon enfance. Cette année sans printemps, leurs boutons ont pris les dernières neiges et c’est en les couvrant in extremis avec une table de camping que j’ai pu leur éviter la décapitation. Maintenant elles sont là, dans l’apparente sérénité de leur blancheur nacrée où tente de se dissimuler leur cœur vrillé d’un liséré rouge sang.

carnet,note,journal,écriture de soi,concert,rachmaninov,piano,olga kern,leonard slatkin,orchestre national de lyon,blog littéraire de christian cottet-emard,pivoine,william walton,centre culturel aragon,oyonnax,ain,lyon,rhône-alpes,johannesburg festival overture,concerto,alto,hélène grimaud,earl wild,jascha horenstein,royal philharmonic orchestra,vladimir ashkenazy,andré prévin,london symphony orchestra

Mercredi 19 juin, descendant de ma petite montagne, j’ai exceptionnellement assisté à la présentation de la nouvelle saison de spectacles du centre culturel Louis Aragon d’Oyonnax. En remontant, ainsi que les jours suivants, j’ai écouté quasiment en boucle la Johannesburg Festival Overture et le Concerto pour alto de Sir William Walton (1902 - 1983), deux œuvres d’ambiances aussi contrastées que mon état d’esprit actuel.
Samedi 22 juin, journée lyonnaise pour être certain d’arriver tranquille au concert donné dans le cadre de l’intégrale Rachmaninov. Je vois pour la première fois Leonard Slatkin en chair et en os au pupitre à la tête de l’Orchestre national de Lyon et je découvre la belle interprétation des premier et deuxième concertos pour piano et orchestre de Rachmaninov par ce grand chef et par la soliste, la magnifique pianiste Olga Kern. Les femmes sont décidément de grandes interprètes de Rachmaninov. Là où certains pianistes masculins ont parfois du mal à trouver un équilibre entre une lecture trop solennelle ou percussive et un excès de kitsch ou de pathos, des femmes telles que Olga Kern et Hélène Grimaud restituent la profondeur virile de Rachmaninov, homme réservé dont le lyrisme s’exprime par conséquent dans des tonalités graves et sombres, en particulier dans ses quatre grands concertos.
Après le concert, dîner japonais sur une très gentille invitation de mon ami et éditeur J-J N et de sa charmante compagne. Quelques pas dans les rues de Lyon dans une vraie bonne chaleur estivale, un dernier verre chez les amis et retour dans la montagne qui ressemble à un voyage dans le temps à cause des dix degrés d’écart en température entre Lyon et ma campagne ce soir-là !
Dimanche 23, lundi 24 et mardi 25 juin, écoute comparée des quatre concertos de Rachmaninov, successivement par le pianiste Earl Wild avec Jascha Horenstein à la tête du Royal Philharmonic Orchestra puis par le pianiste Vladimir Ashkenazy avec André Prévin à la direction du London Symphony Orchestra. Pour cette dernière version, c’est à mon goût dans dans le troisième concerto que le duo Prévin / Ashkenazy donne le meilleur.

Conduite à tenir les prochains jours, me faire couper les cheveux pour essayer d’avoir les idées plus claires...