Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

04 décembre 2018

Mes Poèmes du bois de chauffage sur Radio B

 

radio b,bourg-en-bresse,l'art c'est pas du lux,christian lux,élodie gadiollet,poèmes du bois de chauffage,christian cottet-emard,éditions germes de barbarie,blog littéraire de christian cottet-emard,et autres récits de l'homme invisible,la vie au bord,paysage  évasion,la lune du matin,postface de preben mhorn,édition,publication,livre,recueil,littérature,poésie,récits,poèmes narratifs,ain,bresse,rhône-alpes-auvergne,france,europe,radio bourg-en-bresse

Merci à Christian Lux qui a consacré une heure d'antenne à mes Poèmes du bois de chauffage et autres récits de l'homme invisible sur Radio B dans son émission L'Art c'est pas du Lux. Remerciements aussi à Théophile qui était aux manettes et à la directrice de la station Élodie Gadiollet. Voilà qui m'a rappelé de bons souvenirs de l'époque où je faisais également de la radio.

Ici, podcast de l'émission.

radio b,bourg-en-bresse,l'art c'est pas du lux,christian lux,élodie gadiollet,poèmes du bois de chauffage,christian cottet-emard,éditions germes de barbarie,blog littéraire de christian cottet-emard,et autres récits de l'homme invisible,la vie au bord,paysage  évasion,la lune du matin,postface de preben mhorn,édition,publication,livre,recueil,littérature,poésie,récits,poèmes narratifs,ain,bresse,rhône-alpes-auvergne,france,europe,radio bourg-en-bresse

Photos : dans le studio de Radio B avec Christian Lux (à gauche) 

 

 

16 novembre 2018

La postface de mon recueil Poèmes du bois de chauffage

poèmes du bois de chauffage,la vie au bord,paysage / évasion,la lune du matin,et autres récits de l'homme invisible,christian cottet-emard,auteur,éditions germes de barbarie,le fleix,dordogne,poésie,littérature,récit,poésie narrative,blog littéraire de christian cottet-emard,postface,preben mhorn,édition,publication,lézard,message,andré breton,clair de terre,épervier incassable,marius le bernois,brocanteur,livres anciens et d'occasion,berne,suisse,nature,campagne,ville,Je ne crois pas si bien connaître l’auteur des Poèmes du bois de chauffage, de La vie au bord, de Paysage / Évasion et de La lune du matin. Je suis bien étonné que les circonstances m’aient amené à écrire la postface d’un de ses livres.
 
Les titres de ces quatre suites et de ce grand poème étrangement réunis en un volume témoignent d’une faible confiance en la poésie et, d’ailleurs, en quoi que ce soit. J’en veux pour preuve la notule dans laquelle il prend le contrepied d’André Breton, un poète qu’il admire mais qu’il n’aurait pas forcément aimé rencontrer : Il y a un message au lieu d’un lézard sous chaque pierre (extrait d’Épervier incassable dans Clair de terre). On trouvera donc plus le lézard que le message sous les pierres dans cette poésie qui n’en est pas vraiment une si l’on en croit l’homme décalé, ni campagnard ni citadin, certes disponible aux signes du monde parfois lisibles dans les lignes du bois mais distant vis-à-vis de toute idéalisation de la nature. Ainsi, le narrateur des Poèmes du bois de chauffage n’est-il pas en quête d’une expérience spirituelle de la nature qui constitue pourtant le cadre intime de sa vie quotidienne.
 
Il en va de même dans l’environnement souvent moins rustique et plus urbain de La vie au bord, un ensemble qui devait à l’origine s’intituler Flash code, titre auquel l’auteur a renoncé pour le réserver à une autre série en voie de publication. La ligne narrative de La vie au bord diffère peu de celle des Poèmes du bois de chauffage. Thématique restreinte, expression volontairement relâchée voire revendication d’une certaine trivialité mais nul excès de noirceur dans ces paysages à peine ébauchés tels des croquis dans un carnet virtuel où glissent parfois des silhouettes furtives et silencieuses. Bien qu’en marge de tout groupement et de toute chapelle, C C-E se reconnaît tout de même en matière d’écriture apparentée à la poésie dans la tendance au retour à la narration en ce début du 21ème siècle. Il est donc logique de trouver des personnages dans ses poèmes.
 
Paysage / Évasion se veut autant narratif que les deux ensembles précédents mais s’en éloigne par son ton plus grave et son rythme plus ample accordé à celui de la marche du narrateur. L’emploi de la deuxième personne du singulier n’est pas une figure de style mais plutôt une allusion ironique à l’habitude de parler tout seul lorsqu’on est isolé et mélancolique.
 
On retrouve ce mode de narration à la deuxième personne dans La lune du matin. Le sous-titre et autres récits de l'homme invisible exprime le paradoxe de l'individu occidental tiraillé entre le désir de reconnaissance et l'aspiration à l'anonymat.
 
Au moment de conclure, je m’aperçois que j’ai adopté un ton un peu trop sérieux pour évoquer ces quatre ouvrages alors que leur auteur est le premier à les considérer comme des fantaisies mineures en raison, de son propre aveu, de leur composition aléatoire et paresseuse.
 
poèmes du bois de chauffage,la vie au bord,paysage  évasion,la lune du matin,et autres récits de l'homme invisible,christian cottet-emard,auteur,éditions germes de barbarie,le fleix,dordogne,poésie,littérature,récit,poésie narrative,blog littéraire de christian cottet-emard,postface,preben mhorn,édition,publication,lézard,message,andré breton,clair de terre,épervier incassable,marius le bernois,brocanteur,livres anciens et d'occasion,berne,suisse,nature,campagne,ville,flash codeNotre ami commun, le brocanteur et vendeur de livres d’occasion Marius le Bernois, aurait peut-être été plus inspiré que moi dans l’art de commenter des poèmes fabriqués avec ce que l’auteur avait sous la main, une grosse pierre, des brins d’herbe, du bois sec, des bâches qui claquent comme des voiles dans le vent, des branchages tombés, une petite cafetière italienne, des souliers usés, une encyclopédie pour enfants intitulée Pourquoi, comment ? , un parasol qui a déteint, une guirlande de Noël électrique, une photo d’oiseau mort, un rétroviseur de tramway de Lisbonne et un portrait de femme peint sur tôle ondulée. Car ce que nous nommons très doctement poésie, est-ce si éloigné de ce bric-à-brac ?
 
Preben Mhorn
 
 
 
 

14 novembre 2018

Marché du livre : panique à bord

marché du livre,littérature,livre,édition,diffusion,distribution,presse,journalistes,plateformes d'auto-édition,micro-édition,édition à compte d'éditeur,édition à compte d'auteur,presse littéraire,presse magazine,télérama,blog littéraire de christian cottet-emard,cultureTélérama, le magazine qui vieillit mal, vient de laisser passer une perle de plus dans un article de Gilles Heuré intitulé Parus, pas lus s’appuyant sur le rapport d’un sociologue au ministère de la Culture qui décrit la surchauffe du marché du livre : surproduction, librairies submergées et baisse des ventes par livre et par auteur.

De plus en plus de titres se vendent à moins de cent exemplaires, (cela on le savait) mais l’explication fournie laisse rêveur : une tendance engendrée notamment par la multiplication des petits éditeurs, la « microédition » encourageant la production à compte d’auteur et en version numérique.

Les petits et micro-éditeurs éditeurs qui sont assez souvent des viviers de création littéraire et qui n’ont, soulignons-le au passage, jamais accès aux pages littéraires de Télérama, apprécieront. Les voilà rendus responsables non seulement de la crise du marché du livre mais encore du recours à l’édition à compte d’auteur alors qu’ils sont les premiers à en dénoncer l’arnaque !

On passera sur les approximations de l’auteur de l’article qui jette dans le même sac poubelle cette micro-édition qu’il saisit de guillemets dédaigneux et la pratique du compte d’auteur. Il doit pourtant savoir que le compte d’auteur n’est tout simplement pas de l’édition et qu’il n’est pas dans les usages des micro-éditeurs dignes de ce nom.

En réalité, cette manière de déconsidérer le travail des petites et micro structures éditoriales mais aussi de l’auto-édition (qui est encore autre chose) exprime la panique de ceux qui s’en rendent coupables parce qu’ils ont des intérêts dans un système de production, de diffusion et de distribution du livre à bout de souffle et dont la fin par asphyxie les privera à court terme de leurs prérogatives. Cela fait du monde, notamment chez les responsables des grandes maisons d’édition et chez les journalistes qui leur servent encore la soupe !

Pas étonnant que tout ce beau monde s’énerve, surtout quand la prochaine étape de ces bouleversements dans la chaîne du livre verra les premiers auteurs de best-sellers migrer vers les plateformes d’auto-édition les plus performantes et les plus rémunératrices... Il ne faut pas croire que tous les hommes et femmes de lettres sont allergiques aux chiffres !