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28 mars 2019

Entre les lignes (10)

Avant le poème, ces moments où la pensée s'envole comme une étoffe laissée aux caprices de l'air et qui s'amarre un instant au corps du vent, à tout ce qui peut la retenir sans la contraindre.

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Lisbonne (Photo Christian Cottet-Emard)

Extrait de Clefs des chants (notes pour un art poétique) dans l'édition de 1992 de mon recueil Le Pétrin de la foudre (© éditions Orage-Lagune-Express).

 

28 septembre 2006

Poésie rétive

Je ne sais plus qui a dit : "la seule volonté d'écrire un poème tue le poème". C'est pour cela que je reviens toujours à la poésie. La poésie est rétive. Vous ne la conduisez pas, elle vous conduit. Elle résiste à toute volonté, à tout projet, à toute stratégie, à tout commerce, à tout succès, à tout échec. Avoir écrit un poème (non pas parce que vous en avez décidé ainsi mais parce qu'il en a été ainsi) avec le sentiment de s'être approché de ce que vous vouliez dire, est une merveilleuse aventure, une des dernières possibles. Peu importe qu'il ne soit pas reconnu comme poésie par quelqu'un d'autre. Que le poème soit estimé, méprisé ou dédaigné, que quelqu'un aime ou n'aime pas votre poème n'a aucune importance. Une époque le jugera mauvais, une autre bon. Qu'importe, vous ne serez plus là pour vous préoccuper de ce qu'est devenu votre poème, de sa fortune ou de son infortune. Il aura roulé comme un caillou dans la rivière et fera de toute façon désormais partie de ce que l'absurde et grand mécano de l'univers aura construit.

20 septembre 2006

Note de carnet

À un moment ou à un autre, même pour le plus "classique" des écrivains, se pose ce problème : on n'ose plus employer l'expression ou le mot évidents. À cette prise de conscience, succède presque toujours une période de stérilité plus ou moins longue. Mais il faut en sortir et, après cette nécessaire parenthèse de défiance envers la langue qu'on emploie, reprendre confiance dans les mots, même (et surtout) les plus plats.