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28 février 2017

Carnet en images / Ces derniers jours :

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Coup de chaud en raquettes

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Un air de Canada

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Un petit remontant

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Dimanche dernier vers 18h devant chez moi

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Même jour même heure derrière chez moi

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Une brouette de bois sec pour la cheminée

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Les premiers chatons du saule marsault dans le chemin derrière chez moi

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Salon de musique chez Jacki Maréchal. Les suites pour clavecin de Johann Jakob Froberger par Olivier Leguay

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Hier, un autre style de musique : The dream of Gerontius d'Edward Elgar

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... Et la poésie de Raymond Carver

 

 

 

16 mars 2014

Carnet / Du bois sec, de la grisaille et de l'espoir

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(Carnet écrit dans la nuit de samedi à dimanche et modifié ce dimanche matin à 9h47).

Hier samedi après-midi, j’ai ramassé une brouette de bois sec pour allumer le feu dans la cheminée. Il n’y a qu’à se baisser pour récupérer ces branches de frêne cassées et précipitées à terre par le vent. J’aime cette idée de gratuité et de facilité dans la vie. Le culte de l’effort à tout prix et en toutes circonstances est un conditionnement qui nous est infligé dès l’enfance et qui vise non pas à nous apprendre à nous débrouiller dans l’existence mais à nous résigner au renoncement à toute joie de vivre.

Pendant que cette idée revenait une fois de plus me hanter, la grisaille a enveloppé les vallonnements où ma maison est nichée. Cette grisaille m’a fait penser à la lumière dominante des années 80 du vingtième siècle, les années de ma jeunesse. Des années grises qui étaient encore celles de la guerre froide mais surtout celles d’un retour sournois des prétendues « valeurs » de la droite dans les esprits, et cela malgré l’arrivée de la gauche au pouvoir.

En ce moment, à l’occasion des élections municipales, les candidats et leurs listes s’affichent sur les murs et des trombinoscopes s’empilent dans les boîtes aux lettres. Politique : regards éteints, sourires commerciaux, désirs à peine masqués de revanches sociales, frustrations personnelles recyclées dans la compétition, grisaille et fatigue de la petite épicerie du quotidien... Et souvent aussi l'impression que ces gens ne s'aiment pas eux-mêmes. Dans ce cas, que peuvent-ils transmettre ?

Je ressens surtout ce malaise lorsqu’il m’arrive de descendre dans la bourgade que j’ai quittée en 2009, une petite ville ouvrière qui vote presque toujours à droite et dont il serait judicieux de détourner les supports d’affichages multipliés jusqu'au délire pour y placarder des extraits du Discours de la servitude volontaire d’Etienne de la Boétie.

Pour conclure sur une note d’espoir, je lis actuellement le dernier livre de Damien Luce, La Fille de Debussy, tout récemment paru aux éditions Héloïse d’Ormesson, que j’ai reçu en service de presse. J’en parlerai bientôt dans ce blog car l’auteur, né à Paris en 1978, romancier, compositeur, pianiste, dramaturge et comédien, est très doué. 

Heureusement il y a les livres et la musique. Heureusement, parce que sans cela...

11 janvier 2014

Carnet d'hier vendredi

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J’avais déjà les mêmes ennuis à l’époque où j’écrivais mon Grand Variable. Je croyais travailler sur deux livres différents et c’est le premier éditeur du Grand Variable qui m’a montré que ces deux ouvrages auxquels je peinais à trouver une cohésion n’étaient qu’un même livre et qu’il était prêt pour la publication.

En plus, je fais de la rétention de manuscrit. Tous les prétextes sont bons pour ne pas envoyer à l’édition (ménage à faire, grasse matinée, nuit blanche, pas d’enveloppe adaptée, pas de baguette de reliure assez large, j’en passe...).

Ce vendredi : levé tard parce que je me suis couché à trois heures du matin. J’ai profité du temps sec et de la fonte totale de la neige pour remplir une brouette de bois sec (des branches de frêne cassées et éparpillées dans le pré par les bourrasques de Noël). Je m’en sers pour allumer le feu dans la cheminée, ce que j’ai toujours beaucoup de mal à faire car j’ai les pires difficultés dans les actes techniques les plus anodins de la vie quotidienne. Je ne voudrais la fortune que pour une chose : non pas pour me payer tout et n’importe quoi mais juste pour employer du personnel qui me délivre une fois pour toutes de ces corvées absurdes.

Lectures : encore une fois des extraits de Mon Vrai boulot de Grégoire Damon et de Les derniers seront les derniers de Thomas Vinau, deux recueils de la collection poésie des éditions Le Pédalo ivre. J’ai commandé chez le même éditeur le recueil d’Hélène Dassavray C’est gentil d’être passé. Je l’ai écoutée en lire des extraits dimanche dernier au Cabaret poétique à Lyon au Périscope. J’ai terminé aussi un roman divertissant et astucieux de Tatiana de Rosnay, Spirales (livre de poche). 

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Photos : en haut, cahiers du manuscrit de mon livre Le grand variable (éditions Éditinter, épuisé).

Linette à la sieste.