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06 février 2014

Carnet / Sale tête et rythmes détraqués

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Conjurer l'hiver
Entre giboulées et neige bien collante, juste eu le temps de rentrer quelques brouettes de bois. Au courrier, la revue Patchwork au sommaire de laquelle je figure avec un poème, L’Aile d’un oiseau sombre, grâce à l’amicale attention de son fondateur Anthony Dufraisse. Je reparlerai bientôt de cette revue aussi élégante et sobre dans sa présentation que dense et originale dans son contenu. Deuxième lecture d’un début de texte inédit de Jean-Jacques Nuel, auteur lui aussi présent dans Patchwork. Pour conjurer l’hiver, je relis le chapitre consacré au saule marsault (l’arbre aux chatons gris) dans mon Guide des arbres et arbustes d’Europe d’Archibald Quartier et de Pierrette Bauer-Bovet (éditions Delachaux et Niestlé).
Prairie Journal
Écoute de Prairie Journal d’Aaron Copland. Ma prairie à moi se limite aux trois mille mètres carrés de pré autour de la maison mais c’est assez pour se mettre au diapason de cette musique, surtout quand à la faveur d’une éclaircie subite je vois planer la buse variable. Vu aussi deux chevreuils traverser les pâturages derrière mon muret. Le temps d’attraper les jumelles, plus personne ! Je suis tenté d’intituler Prairie Journal l’ensemble récent de mes deux cents pages de carnets disséminées sur le papier et sur la toile.

Photo : autoportrait à la sale tête (5 février 2014)

Commentaires

Avec ta prose en forme de journal tout droit venue du village où tu résides, je me suis retrouvé dans le Far West...!! En effet en cherchant à écouter Prairie Journal d’Aaron Copland, je n'ai pas trouvé mais j'ai trouvé du même compositeur un Billy the Kid où durant le morceau défilent des photos de l'ancien Far West... Je ne pensais vraiment pas que je ferais ce genre de voyage ce soir... Mais ma fois il y avait une certaine nostalgie à regarder ces cowboys pionniers et futurs colons du Far West ...

Écrit par : jacki maréchal | 07 février 2014

Billy the kid n'est pas ma partition préférée de Copland, un peu trop folklore Far West justement, même si la musique est superbe. Apalachian Spring est à mon avis supérieur, ainsi que Rodéo et Prairie Journal. Mais les chef-d'œuvres sont à mon sens la 3ème symphonie (monumentale), la 1ère (avec orgue), et les deux autres (Short Symphony et Dance Symphony), ainsi que le concerto pour piano et le concerto pour clarinette. J'aime aussi beaucoup Music for the Theatre, Old American Song, El salon México et Connotations ainsi que la suite orchestrale de son opéra The Tender Land qui a été donné dans le cadre de la programmation de l'Opéra de Lyon il y a quelques années. En un mot, Copland est un de mes compositeurs préférés. Et quand il est interprété par son ami Bernstein, c'est somptueux.

Écrit par : Christian Cottet-Emard | 07 février 2014

Je vais tâcher de découvrir tout ça, merci pour le filon, je me rue vers l'or !

Écrit par : jacki maréchal | 08 février 2014

C'est bien d'or qu'il s'agit !
Copland a plusieurs sources d'inspiration : l'héritage musical européen datant de ses années de formation, notamment lors de son séjour en France, une veine spécifiquement américaine avec des éléments de jazz et de folklore et des explorations du côté du sérialisme.
Je suis véritablement entré dans la musique de Copland au début des années 1990, juste après sa mort. J'ai commencé avec les concertos pour piano et pour clarinette.
De nombreux textes de mes deux prochains livres (un recueil de poèmes narratifs et un recueil de nouvelles) ont été écrits alors que j'avais cette musique dans la tête. Je procède souvent ainsi. C'est très souvent la musique qui déclenche chez moi le processus d'écriture d'un poème ou d'une histoire, même si ce que j'écris n'a rien à voir directement avec la musique. Je vois les scènes de ce que je vais écrire avec la musique, comme si je regardais un film au cinéma.

Écrit par : Christian Cottet-Emard | 08 février 2014

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