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31 janvier 2018

Dans mon carnet vert

mes carnets,note,journal,prairie journal,journal intime,écriture de soi,autobiographie,aphorisme,instantanés,réflexions,blog littéraire de christian cottet-emard,carnet vert,carnet lisbon lovers,christian cottet-emardLes pessimistes ont souvent tort. Ce qui arrive est bien pire que ce qu’ils avaient prévu.

 

Je suis réactionnaire pour le seul plaisir de ne pas être progressiste à votre façon.

 

L’autre jour, le ciel était comme une vinaigrette en train de prendre.

 

Ce qui compte dans le roman, c’est le rythme. Le romancier n’a pas besoin de grande intelligence mais de rythme.

 

Lorsque quelque chose paraît absurde, illogique, incompréhensible, il faut toujours chercher du côté de l’argent, de la raison financière.

 

Pour quelqu’un qui mange trop comme moi, l’exercice physique n’est pas profitable car juste après l’effort, j’ai encore plus d’appétit.

 

L’école a gâché mon enfance, le travail a gâché ma jeunesse. On ne peut pourtant guère éviter l’une et l’autre. Quel dommage d’avoir dû attendre si tard pour en être débarrassé et vivre désormais ma meilleure période.

 

Si vous rencontrez quelqu’un qui vous dit l’argent, ce n’est pas ce qui compte, ce n’est pas l’important, vous verrez qu’il est d’autant plus sincère qu’il en a beaucoup et qu’il sait donc de quoi il parle.

 

Il n’y a rien de péjoratif dans la notion d’étranger. Il peut me plaire d’être étranger dans les pays que j’aime et dans ceux que je n’aime pas. Il m’arrive même parfois d’aimer me sentir étranger en mon propre pays.

 

© Éditions Orage-Lagune-Express (Prairie Journal, volume 2)

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30 janvier 2018

Gourmandises (conservées dans mon dernier carnet)

alliés substantiels,blog littéraire de christian cottet-emard,carnet,note,michel houellebeck,richard brautigan,albert cohen,pierre autin-grenier,slobodan despot,littérature,aphorisme« Ça va tellement mal aujourd’hui que je vais écrire un poème. »

(Richard Brautigan)

 

« L’artiste est toujours quelqu’un qui pourrait aussi bien ne rien faire, se satisfaire de l’immersion dans le monde et d’une vague rêverie associée. »

(Michel Houellebeck)

 

« Le mépris des méprisables est couronne. »

(Albert Cohen)

 

« Pour en arriver là, il m’a fallu passer plusieurs concours de circonstances. »

(Pierre Autin-Grenier)

 

« Il y a deux choses qu’on ne peut pas prêter : une brosse à dents et un sous-marin nucléaire. »

(Slobodan Despot)

 

26 janvier 2018

Vient de paraître : QUELQUE PART, N'IMPORTE OÙ... de Lydie Jaillon, nouvelles, 160 p.

littérature,fiction,nouvelles,quelque part n'importe où,lydie jaillon,téléburo,auteure jurassienne,offrez-vous le ciel,mariage en solde,la mélodie du feu,un homme de passage,instantané,tribal masqué,pathétique,derrière les flammes,dans la dentelle,autre chose,l'abribus,cessate omai cessateLes rencontres mais surtout La Rencontre, voilà la grande affaire de la vie humaine et bien sûr celle de la littérature. Le thème permet d’infinies variations dont le roman fait son miel. Dans le genre encore plus exigeant de la nouvelle, écrire court, efficace et original sur un sujet aussi vaste revient à prendre tous les risques.

 

Lydie Jaillon peut se permettre cette audace en raison d’une particularité de son style et surtout de son angle de vue : elle a l’art de placer au bon endroit dans son récit le détail minuscule qui va propulser l’histoire vers d’immenses horizons ou la précipiter vers des gouffres insondables.

 

Quelques feuillets suffisent à nous emporter à plusieurs reprises vers l’un et l’autre de ces extrêmes et cela commence dès le premier récit, Offrez-vous le ciel, où l’on voit l’homme le plus malmené par le quotidien le plus terre-à-terre accéder, sous l’effet d’un achat d’étoile, à une étrange et brève renaissance. Dans La mélodie du feu, on passe de la douce flamme du foyer à l'infernal brasier de la colère. 

 

Dans ces douze nouvelles écrites au cordeau, Lydie Jaillon ne dédaigne pas l’humour car l’enjeu de la rencontre, aussi crucial soit-il, voit souvent sa solennité troublée par le détail (encore lui) qui va prêter à sourire. La note peut être grinçante (Mariage en solde) ou malicieuse (Dans la dentelle) où l’on assiste aux évolutions aériennes et capricieuses d’un soutien-gorge qui sème évidemment le trouble à chacun de ses atterrissages.

 

Dans un autre registre humoristique (Un homme de passage) c’est l’art suggestif du double sens érotique pratiqué avec maestria qui aspirera littéralement lecteurs et lectrices vers une très domestique conclusion.

 

Qu’on ne s’y trompe pas cependant, Quelque part, n’importe où... est aussi le livre des modernes solitudes, des élans contrariés et des rêves têtus qui s’effleurent, se croisent et risquent bien de se manquer dans l’espace étroit d’un abribus où l’on espère, chacun de son côté, quelques secondes d’éternité.

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