Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

27 juin 2023

Carnet / Impatients personnages

écriture,carnet,note,journal,roman,littérature,fiction,création littéraire,christian cottet-emard,porto,portugal,blog littéraire de christian cottet-emard,narration,publication,édition,atelier,fiction romanesque

Écrire deux romans en même temps, ainsi que je m’y risque parfois, me permet de passer d’un monde à un autre et de maintenir l’énergie « créatrice » (je ne peux renoncer aux guillemets lorsque j’emploie cet adjectif car je ne crois pas à la création). Seul Dieu crée (ou au moins la nature) alors que nous autres humains ne faisons qu’associer, combiner, bricoler. Mais là n’est pas en cet instant mon sujet. Je veux plutôt m’en tenir à ce double chantier que je mène depuis des mois. 

Je travaille simultanément sur deux romans très différents, l’un certes plus ambitieux que l’autre mais qui nécessitent bien sûr tous les deux le même soin. Le premier requiert un peu de recherche et de documentation puisqu’une partie, le début, se situe à la fin du moyen âge, ce qui explique que je progresse lentement. J’ai déjà déposé pour protection la trame et des fragments d’une première version, ce qui m’autorise à mettre parfois quelques extraits en ligne sur ce blog ou ailleurs. Pour me divertir de ce chantier assez fatigant, je me détends en écrivant le deuxième roman, une petite fantaisie sentimentale aigre-douce, socialement incorrecte et j’espère un peu humoristique. Le deuxième roman avance évidemment plus vite que le premier. Dans les deux cas, les couvertures existent déjà même si j’ai encore la possibilité d’en changer. 

Il arrive que les idées alimentant ces deux fictions se chevauchent dans mon esprit sur une même journée, ce qui peut fréquemment perturber mon sommeil car mes personnages se montrent de plus en plus impatients. J’ai même l’impression que ma tête, telle une petite gare de province poussiéreuse et mal éclairée (ce peut être aussi un arrêt de bus ou de tramway), leur sert de salle d’attente ou de quai où ils espèrent dans la fièvre ou l’accablement pouvoir monter dans leur train, celui de leur destin qu’ils veulent absolument accomplir en pleine lumière comme les vivants de chair et d’os. Tout cela me fatigue, certes, mais la fatigue est bien pire quand l’autre train, celui de la narration, s’arrête sans raison apparente en rase campagne ou à un carrefour anonyme.

écriture,carnet,note,journal,roman,littérature,fiction,création littéraire,christian cottet-emard,porto,portugal,blog littéraire de christian cottet-emard,narration,publication,édition,atelier,fiction romanesque

Photos Christian Cottet-Emard

Commentaires

Voilà donc les aléas d'un auteur prolifique.....
Fichtre !! Attention à la surchauffe !!
Quelle émulation à cette « production » littéraire, une imagination tellement fertile que tout se bouscule dans la tête, une espèce de tsunamis qui submerge, que la nécessité de poser sur le papier devient indispensable, l'encre s'échoue par le stylet pour l'écriture qui forme des lettres, des mots, des phrases....ect.
Ces instantanés que votre cerveau exprime, comme une sorte de fulgurance, que vous devez absolument coucher sur un support d'écriture, au risque de perdre tout cela comme le message sur bande magnétique qui s'auto détruit après avoir été écouté par l'agent de la série « mission impossible » !!
Pour être moi aussi soumis parfois à ces situations de façon plus modeste
( évidemment sans aucune mesure de ce que vous êtes en tant qu'auteur ), je ne suis que piètre amateur, qui n'a jamais écrit de livre, justes des petites nouvelles, des textes, mais qui résultent de cette propension à « fabriquer » quelque chose, sans compter tout le travail qui s'impose dans les relectures immédiates ou à distance....
Également les corrections, les changements et les doutes, en ce qui me concerne.
Mais une fois terminé, quelles sensations !!
Certes je ne connais pas comme vous le ressenti à l'idée d'être lu et possiblement apprécié, mais ce vide d'énergie, cette sensation de fatigue physique et d'avoir perdu quelque chose, est particulière.
Il y a probablement pendant cette situation de production un phénomène chimique hormonal qui doit exister, car cette sensation de manque, de besoin de replonger à nouveau dans cet univers particulier se fait ressentir.
Une sorte d'accoutumance comme une drogue, une addiction si prégnante parfois, c'est peut-être ça le « secret » de la Création !?
Sans offenser qui que ce soit.....

Écrit par : Un lecteur intéressé | 30 juin 2023

Les commentaires sont fermés.