11 janvier 2010
LE MAGAZINE DES LIVRES n°22 / janvier-février 2010
En kiosques le 16 janvier
Dans ce numéro, la suite de mon feuilleton Tu écris toujours ? (conseils aux écrivains trop gentils) et ma collaboration à l'ensemble Duras, presqu'un classique.
Sommaire :
MAGAZINE
Dossier
Les affreux méchants lettrés, par Claire Julliard et Alain Sanders
RENCONTRES
Une vie d’écrivain
Anna Gavalda : « Le style, ce sont les personnages », par Thierry Richard
Entretiens
Claire Castillon. L’écoute intérieure, par Joseph Vebret
Eduardo Manet. Un octogénaire à Paris, par Gwen Garnier-Duguy et Matthieu Baumier
Anouk Grinberg. « Tout le monde cherche son livre de vie », par Christophe Henning
Joël Schmidt. Ode à la femme rêvée, puisse-t-elle ne pas exister…, par Stéphanie des Horts
Richard Morgiève : « Je suis un débarrasseur de caves », par Joseph Vebret
Norman Manea. Le témoin exilé, par Matthieu Baumier et Gwen Garnier-Duguy
LIRE & RELIRE
Classique
Marguerite Duras. Écrire, forcément écrire, par Marc Alpozzo, Christian Cottet-Emard et Valère-Marie Marchand
Aparté
Conseils aux écrivains trop gentils, par Christian Cottet-Emard
LE CAHIER DES LIVRES
Focus
Entretiens avec Michel Crépu et Etienne de Montety, par Matthieu Baumier et Gwen Garnier-Duguy
Critiques
En vrac, par Stéphanie des Hors
Bonnes feuilles
La sélection d’Annick Geille
Jacques Chessex, Le dernier crâne de M. de Sade
Dominique Bona, Clara Malraux
Renaud Camus, Une chance pour le temps
Bernard Frank, Les Rats
Patrick Grainville, Le baiser de la pieuvre
Philippe Sollers, Discours parfait
Frédéric Vitoux, Grand Hôtel Nelson
Christian Gailly, Lily et Braine
Quelques très bons auteurs de janvier par Annick Geille
CHRONIQUES
Digressions
Sérendipité, par Joseph Vebret
Lire la musique
Gainsbourg élevé par une bibliothèque, par Guy Darol
Chemin faisant
À perdre Lenore, par Pierre Ducrozet
Économie du livre
Des poches plein les livres, par Christophe Rioux
Les livres que vous n’avez pas lus
Sur les traces de Traven, par Bertrand du Chambon
Relecture
Toute passion abolie de Vita Sackville-West, par Stéphanie Hochet
Les mains dans les poches
Declerck l’obscur, par Anthony Dufraisse
Musique & littératures
Michel Jonasz en cure psychanalytique, par Jean-Daniel Belfond
Cinéma & littératures
Vision esthétique du chaos par Anne-Sophie Demonchy
Il était une fois l’Auteur…
L’Auteur participe à un salon (premier jour) par Emmanuelle Allibert
Visages d’écrivains
Patrick Modiano, par Louis Monier
Avec : Katrin Alexandre, Emmanuelle Allibert, Marc Alpozzo, Bartleby,
Matthieu Baumier, Stéphane Beau, Jean-Daniel Belfond, Brigit Bontour,
Adeline Bronner, Christian Cottet-Emard, Guy Darol,
Anne-Sophie Demonchy, Stéphanie des Horts, Bertrand du Chambon,
Pierre Ducrozet, Anthony Dufraisse, Eli Flory, Gwen Garnier-Duguy,
Annick Geille, Pierre Gillieth, Christophe Henning, Stéphanie Hochet,
Claire Julliard, Clara Mainardi-Baignis, Valère-Marie Marchand,
Christophe Mory, Frédéric Ploton, Thierry Richard, Christophe Rioux,
Frédéric Saenen, Alain Sanders, Pascale Truck, Marc Villemain,
Carole Zalberg.
Photos : Louis Monier. Illustrations : Miège et Innocent.
Coordination : Delphine Gay.
00:13 Publié dans Mes collaborations presse | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : magazine des livres n°22, presse, duras, gavalda, tu écris toujours, christian cottet-emard, littérature
10 janvier 2010
Ces derniers jours, de la fenêtre de mon bureau.
01:38 Publié dans Alliés substantiels | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : haut-jura, kim thuy, liana levi, neige, blog littéraire, christian cottet-emard
04 janvier 2010
Carnet des nuits scintillantes et glaciales
Cela faisait un bout de temps que je n’avais pas vu le renard. Ces dernières nuits scintillantes et glaciales, je l’ai d’abord entendu, malgré le double vitrage, non pas glapir mais pousser de longues plaintes rauques. Plusieurs fois, derrière la vitre où se reflétait le feu, je l’ai regardé trotter en direction du village. Il avait l’air très agité, peut-être affamé, ce qui expliquerait son passage si près des maisons. L’avant-dernière nuit, alors que je m’étais enveloppé dans mon manteau pour fumer un cigare sur le seuil, le bruit sec de ses pattes sur la neige gelée m’a alerté et je n’ai eu qu’à bouger les yeux pour le voir apparaître à dix mètres à peine, dans la clarté du premier lampadaire de l’éclairage public. La direction de l’air ne lui a pas permis de flairer ma présence et, grâce à ma considérable aptitude à l’immobilité, j’ai pu constater sans l’inquiéter que ce renard n’était pas un freluquet.
Du coup, je me suis remémoré les premières mesures de Renard de Stravinsky, et cette musique m’a accompagné jusqu’au bord du sommeil.
Le lendemain matin, les deux chats sont revenus mendier leur pitance. Le froid ne les ménage pas et ils engloutissent leur pâtée, l’un en me faisant des fêtes (le gros mâle dominant déjà d’un certain âge) et l’autre, la minette au coup de patte facile, mais qui oublie toute prudence lorsque je remplis la gamelle. J’ai décidé de l’appeler Diane car elle est très gracieuse et chasse avec une efficacité redoutable les mulots, campagnols et souris qu’elle avale en commençant par la tête. Après, on voit la queue du malheureux rongeur disparaître dans la gueule et la petite diane chasseresse repartir momentanément repue vers d’autres aventures.
Je me demande si les chats et le renard se surprennent en rôdant autour de la maison mais j’ai plutôt l’impression qu’entre espèces incapables de s’entendre, ils ont la sagesse de s’éviter. Après tout, leur monde est assez vaste pour cela et chacun y trouve son compte...
Entre Noël et le jour de l’an, la promenade prévue avec des amis n’a pas été possible. Je me suis pour ma part contenté de l’indispensable petit tour quotidien dans les futaies, sentiers et petits crêts au-dessus de la maison.
Je vais tenter de placer le sapin Frazer en pot qui a cette année supporté les guirlandes et les boules multicolores dans un endroit de la propriété propice à sa survie. Cette espèce étant canadienne, le climat jurassien ne devrait pas trop lui déplaire.
Ces fêtes endeuillées sont maintenant terminées. Malgré la disparition d’un être cher, on a célébré Noël et souhaité la bonne année, la vie est ainsi faite, elle continue car elle ne sait pas faire autrement.
Photos : crépuscule à la Vierge et fin d'après-midi sur les crêtes au-dessus de la maison.
02:52 Publié dans carnet | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : nuit, hiver, neige, glace, renard, chat, stravinsky, frazer, sapin, blog littéraire de christian cottet-emard