16 avril 2021
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09 février 2021
Un petit hommage à Balthus
La traduction de mes textes (ici en portugais) est toujours, pour moi qui suis incapable d'apprendre une langue étrangère, une curieuse expérience. Il s'agit ici d'un hommage en forme de clin d'œil au peintre Balthus qu'on retrouve dans mon livre Le Grand variable, dans mon recueil bilingue La Jeune fille et enfin, dans cette même traduction, dans mon recueil publié l'été dernier Aux grands jours.
Romaines
En ce jour de grand soleil, mon ombre danse autour de moi, au seuil de la Villa Médicis.
Les chaussures des passants sur les marches du grand escalier martèlent un air connu de moi seul.
Je laisse mon orchestre intérieur organiser librement cette musique lorsque, dans une éblouissante clarté, mon ombre disparaît dans un envol de jeunes filles qui crient toutes : Balthasar ! Balthasar ! Ohé, Balthasar !
Romanas
Neste dia à torreira do sol, a minha sombra dança em volta de mim, no limiar da Villa Medicis.
Os sapatos dos transeuntes nos degraus da grande escada martelam uma moda só conhecida de mim.
Deixo a minha orquestra interior organizar livremente esta música quando, numa claridade deslumbrante, a minha sombra desaparece num levantamento de raparigas que gritam todas juntas : Baltazar ! Baltazar ! Olá, Baltazar !
(Traduction S. M.)
12:27 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : le grand variable, éditinter, la jeune fille, orage-lagune-express, aux grands jours, club, christian cottet-emard, traduction, français portugais, france, portugal, hommage, balthus, peinture, villa médicis, rome, blog littéraire de christian cottet-emard, recueil, édition, balthasar kłossowski de rola, italie
23 novembre 2020
Commerce
Les jours où tu te sens un peu plus que d’habitude un pauvre type tu rencontres le diable occupé à essayer d’acheter et de vendre tout un tas de trucs
Tu lui dis que finalement
Vu que que tu n’es pas sûr qu’il existe le diable
Vu que tu n’es même pas certain qu’elle existe cette fameuse âme tu pourrais pratiquer le troc la lui échanger contre quelque chose qui te fait envie ou plaisir
Mais le diable te répond mon pauvre ami que veux-tu que je fasse d’une âme comme la tienne qui va contre son intérêt si ça lui chante
Désolé mais ton âme n’a pas le profil que puis-je faire d’une telle âme qui s’amourache s’attache
Ton âme toujours à deux doigts de verser une larme en écoutant Salut d’Amour d’Edward Elgar
Ton âme plus elle vieillit plus elle aime
Ton âme plus elle pâlit plus elle préfère le rose et le vert tendres
Ton âme même pas grise à défaut d’être noire
Et le diable s’éloigne en haussant les épaules
Alors tu rentres dans l’église elle est déserte la musique d’orgue tombe comme une pierre sur les dalles séculaires lustrées par tant de pas qui ne laissent aucune empreinte
Tu donnes quelques pièces pour allumer la bougie d’une veilleuse et tu sors sous les étoiles qui brillent très loin et très haut telles des femmes inconnues
Extrait de mon recueil Poèmes du bois de chauffage (quatrième partie, La lune du matin et autres récits de l'homme invisible), © éditions Germes de barbarie et Christian Cottet-Emard, 2018.
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00:21 Publié dans Estime-toi heureux, Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poèmes du bois de chauffage, éditions germes de barbarie, christian cottet-emard, commerce, blog littéraire de christian cottet-emard, estime-toi heureux, livre, recueil, poésie narrative, edward elgar, salut d'amour, musique