Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

25 février 2019

Rareté

la jeune fille,a rapariga,christian cottet-emard,poème,littérature,france,portugal,recueil bilingue français portugais,traduction suzana marto,blog littéraire de christian cottet-emard,rareté bibliophilie,collection,édition originale 2001,tirage limité,éditions orage lagune express,oyonnax,médiathèque municipale oyonnax,centre culturel louis aragon oyonnax,dépôt légal 2001,bnf,bibliothèque nationale de france,manuscrit,carnet,ain,rhône alpes auvergne,europe,haut bugeyL'édition bilingue originale (2001) de ce poème traduit en portugais sera bientôt épuisée. Quelques exemplaires doivent traîner sur le marché de l'occasion (peut-être à rechercher sur internet). Pour Oyonnax (Ain) et sa région, un exemplaire est consultable à la médiathèque municipale au centre culturel Louis Aragon, place Pompidou. Pour Paris, il faudra l'extirper des entrailles de la Bibliothèque Nationale de France.

Le manuscrit :

la jeune fille,a rapariga,christian cottet-emard,poème,littérature,france,portugal,recueil bilingue français portugais,traduction suzana marto,blog littéraire de christian cottet-emard,rareté bibliophilie,collection,édition originale 2001,tirage limité,éditions orage lagune express,oyonnax,médiathèque municipale oyonnax,centre culturel louis aragon oyonnax,dépôt légal 2001,bnf,bibliothèque nationale de france,manuscrit,carnet,ain,rhône alpes auvergne,europe,haut bugey

la jeune fille,a rapariga,christian cottet-emard,poème,littérature,france,portugal,recueil bilingue français portugais,traduction suzana marto,blog littéraire de christian cottet-emard,rareté bibliophilie,collection,édition originale 2001,tirage limité,éditions orage lagune express,oyonnax,médiathèque municipale oyonnax,centre culturel louis aragon oyonnax,dépôt légal 2001,bnf,bibliothèque nationale de france,manuscrit,carnet,ain,rhône alpes auvergne,europe,haut bugey

la jeune fille,a rapariga,christian cottet-emard,poème,littérature,france,portugal,recueil bilingue français portugais,traduction suzana marto,blog littéraire de christian cottet-emard,rareté bibliophilie,collection,édition originale 2001,tirage limité,éditions orage lagune express,oyonnax,médiathèque municipale oyonnax,centre culturel louis aragon oyonnax,dépôt légal 2001,bnf,bibliothèque nationale de france,manuscrit,carnet,ain,rhône alpes auvergne,europe,haut bugey

 

Première de couverture :

la jeune fille,a rapariga,christian cottet-emard,poème,littérature,france,portugal,recueil bilingue français portugais,traduction suzana marto,blog littéraire de christian cottet-emard,rareté bibliophilie,collection,édition originale 2001,tirage limité,éditions orage lagune express,oyonnax,médiathèque municipale oyonnax,centre culturel louis aragon oyonnax,dépôt légal 2001,bnf,bibliothèque nationale de france,manuscrit,carnet,ain,rhône alpes auvergne,europe,haut bugey

Quatrième de couverture :

la jeune fille,a rapariga,christian cottet-emard,poème,littérature,france,portugal,recueil bilingue français portugais,traduction suzana marto,blog littéraire de christian cottet-emard,rareté bibliophilie,collection,édition originale 2001,tirage limité,éditions orage lagune express,oyonnax,médiathèque municipale oyonnax,centre culturel louis aragon oyonnax,dépôt légal 2001,bnf,bibliothèque nationale de france,manuscrit,carnet,ain,rhône alpes auvergne,europe,haut bugey

 

 

 

 

16 novembre 2018

La postface de mon recueil Poèmes du bois de chauffage

poèmes du bois de chauffage,la vie au bord,paysage / évasion,la lune du matin,et autres récits de l'homme invisible,christian cottet-emard,auteur,éditions germes de barbarie,le fleix,dordogne,poésie,littérature,récit,poésie narrative,blog littéraire de christian cottet-emard,postface,preben mhorn,édition,publication,lézard,message,andré breton,clair de terre,épervier incassable,marius le bernois,brocanteur,livres anciens et d'occasion,berne,suisse,nature,campagne,ville,Je ne crois pas si bien connaître l’auteur des Poèmes du bois de chauffage, de La vie au bord, de Paysage / Évasion et de La lune du matin. Je suis bien étonné que les circonstances m’aient amené à écrire la postface d’un de ses livres.
 
Les titres de ces quatre suites et de ce grand poème étrangement réunis en un volume témoignent d’une faible confiance en la poésie et, d’ailleurs, en quoi que ce soit. J’en veux pour preuve la notule dans laquelle il prend le contrepied d’André Breton, un poète qu’il admire mais qu’il n’aurait pas forcément aimé rencontrer : Il y a un message au lieu d’un lézard sous chaque pierre (extrait d’Épervier incassable dans Clair de terre). On trouvera donc plus le lézard que le message sous les pierres dans cette poésie qui n’en est pas vraiment une si l’on en croit l’homme décalé, ni campagnard ni citadin, certes disponible aux signes du monde parfois lisibles dans les lignes du bois mais distant vis-à-vis de toute idéalisation de la nature. Ainsi, le narrateur des Poèmes du bois de chauffage n’est-il pas en quête d’une expérience spirituelle de la nature qui constitue pourtant le cadre intime de sa vie quotidienne.
 
Il en va de même dans l’environnement souvent moins rustique et plus urbain de La vie au bord, un ensemble qui devait à l’origine s’intituler Flash code, titre auquel l’auteur a renoncé pour le réserver à une autre série en voie de publication. La ligne narrative de La vie au bord diffère peu de celle des Poèmes du bois de chauffage. Thématique restreinte, expression volontairement relâchée voire revendication d’une certaine trivialité mais nul excès de noirceur dans ces paysages à peine ébauchés tels des croquis dans un carnet virtuel où glissent parfois des silhouettes furtives et silencieuses. Bien qu’en marge de tout groupement et de toute chapelle, C C-E se reconnaît tout de même en matière d’écriture apparentée à la poésie dans la tendance au retour à la narration en ce début du 21ème siècle. Il est donc logique de trouver des personnages dans ses poèmes.
 
Paysage / Évasion se veut autant narratif que les deux ensembles précédents mais s’en éloigne par son ton plus grave et son rythme plus ample accordé à celui de la marche du narrateur. L’emploi de la deuxième personne du singulier n’est pas une figure de style mais plutôt une allusion ironique à l’habitude de parler tout seul lorsqu’on est isolé et mélancolique.
 
On retrouve ce mode de narration à la deuxième personne dans La lune du matin. Le sous-titre et autres récits de l'homme invisible exprime le paradoxe de l'individu occidental tiraillé entre le désir de reconnaissance et l'aspiration à l'anonymat.
 
Au moment de conclure, je m’aperçois que j’ai adopté un ton un peu trop sérieux pour évoquer ces quatre ouvrages alors que leur auteur est le premier à les considérer comme des fantaisies mineures en raison, de son propre aveu, de leur composition aléatoire et paresseuse.
 
poèmes du bois de chauffage,la vie au bord,paysage  évasion,la lune du matin,et autres récits de l'homme invisible,christian cottet-emard,auteur,éditions germes de barbarie,le fleix,dordogne,poésie,littérature,récit,poésie narrative,blog littéraire de christian cottet-emard,postface,preben mhorn,édition,publication,lézard,message,andré breton,clair de terre,épervier incassable,marius le bernois,brocanteur,livres anciens et d'occasion,berne,suisse,nature,campagne,ville,flash codeNotre ami commun, le brocanteur et vendeur de livres d’occasion Marius le Bernois, aurait peut-être été plus inspiré que moi dans l’art de commenter des poèmes fabriqués avec ce que l’auteur avait sous la main, une grosse pierre, des brins d’herbe, du bois sec, des bâches qui claquent comme des voiles dans le vent, des branchages tombés, une petite cafetière italienne, des souliers usés, une encyclopédie pour enfants intitulée Pourquoi, comment ? , un parasol qui a déteint, une guirlande de Noël électrique, une photo d’oiseau mort, un rétroviseur de tramway de Lisbonne et un portrait de femme peint sur tôle ondulée. Car ce que nous nommons très doctement poésie, est-ce si éloigné de ce bric-à-brac ?
 
Preben Mhorn
 
 
 
 

09 novembre 2018

Velocita, parfumeur

le grand variable,éditinter,épuisé,christian cottet-emard,aventures contemporaines,fiction onirique,couverture Gabriel Guy,blog littéraire de christian cottet-emardQuand je me perds, je m’égare vraiment pour de bon. Je ne suis pas de ces mirliflores qui racontent partout qu’ils n’ont aucun sens de l’orientation mais qui, en réalité, se débrouillent toujours pour retrouver leur chemin au bout d’une heure ou deux.

Après la fête foraine où j’ai mangé des frites avec de la mayonnaise, j’ai tourniqué dans de petites rues tortueuses et puantes qui m’ont baladé tant qu’elles l’ont voulu avant de m’expédier à l’entrée d’une place déserte avec statue équestre. Sous la statue, on pouvait prendre le métro. J’ai dévalé les marches qui descendaient vers les distributeurs automatiques de tickets et je me suis fait happer par une colonne compacte d’usagers qui s’est engouffrée dans les rames. Je me suis calé à la diable dans le sillage de corps crispés ou avachis, tous résignés à l’incessante promiscuité des villes. Chaque station expulsait ou absorbait un peu plus de ces foules canalisées dont le flux et le reflux dans les galeries semblaient rythmer les échanges circulatoires et respiratoires d’un organisme fiévreux, malsain, tendu en un perpétuel effort.

Non loin de la station Vapeur-Marquise qui dessert la gare depuis un pont aérien, j’ai entrevu avec stupeur un visage connu, noyé dans la confusion des passants, le visage de la femme aux cheveux couleur de belladone.

Je me suis extrait comme j’ai pu du métro, j’ai grimpé quatre à quatre les marches d’un escalier de métal, j’ai couru sur une passerelle rouillée, j’ai traversé des rails, j’ai sauté d’un quai à l’autre, j’ai bousculé un groupe de voyageurs en attente — elle était là, derrière eux... Encore quelques mètres... — et je me suis arrêté dans un grand vent moite qui plombait le ciel de nuages si sombres que les lampadaires de l’éclairage public se sont allumés comme à la nuit tombante.

Elle était là, la femme au cheveux couleur de belladone, figée dans un sourire de papier sous lequel on pouvait lire :

VELOCITA, PARFUMEUR.

(Extrait de mon livre Le Grand variable, éditions Editinter, 2001, épuisé. On me dit que je devrais le faire rééditer puisque j'ai retrouvé mes droits sur cet ouvrage mais j'hésite. De toute façon, on en trouve des exemplaires sur le marché de l'occasion (internet) et dans certaines bibliothèques, à la médiathèque municipale d'Oyonnax par exemple, pour les personnes de ma région qui me demandent où en prendre connaissance.)

Illustration (pour cette page en ligne uniquement) : peinture sur porte de garage à Barcelone (photo CC-E)