Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

31 décembre 2022

Mon herbier de Noël et du nouvel an

noël,saint-sylvestre,lierre,houx,gui,hellébore noir,épine noire,fusain,herbier,christian cottet-emard,poésie,botanique,prunelle,bélosses,blog littéraire de christian cottet-emardL’hellébore noir

Noir hellébore nom ténébreux donné par quel chagrin sorcier à cette belle des frimas en aube blanche et aux joues roses

noël,saint-sylvestre,lierre,houx,gui,hellébore noir,épine noire,fusain,herbier,christian cottet-emard,poésie,botanique,prunelle,bélosses,blog littéraire de christian cottet-emard

 

Le houx

Dans le sous-bois l’automne madame houx met son collier et court quand vient le marché de Noël un grand danger

 

 

 

noël,saint-sylvestre,lierre,houx,gui,hellébore noir,épine noire,fusain,herbier,christian cottet-emard,poésie,botanique,prunelle,bélosses,blog littéraire de christian cottet-emardLe gui
Drôle d’idée par Saint-Sylvestre de s’embrasser sous les joues rondes et pâles de ce petit vampire des arbres

 

 

 

 

 


noël,saint-sylvestre,lierre,houx,gui,hellébore noir,épine noire,fusain,herbier,christian cottet-emard,poésie,botanique,prunelle,bélosses,blog littéraire de christian cottet-emardLe lierre

Le lierre aime les vieilles pierres la pierre aime les jeunes lierres ainsi toujours en sera-t-il et contre cet amour le givre ne peut rien

 

 

 

 

 


noël,saint-sylvestre,lierre,houx,gui,hellébore noir,épine noire,fusain,herbier,christian cottet-emard,poésie,botanique,prunelle,bélosses,blog littéraire de christian cottet-emardLe fusain
Le fusain prend sous son bonnet de si bien briller en automne que pour la messe de minuit le voilà tout ratatiné




 

 

 
noël,saint-sylvestre,lierre,houx,gui,hellébore noir,épine noire,fusain,herbier,christian cottet-emard,poésie,botanique,prunelle,bélosses,blog littéraire de christian cottet-emardL’épine noire
Quand ralentit le cœur du passereau dans la nuit blanche l’épine noire veille et ouvre ses prunelles
Que ces petites lunes bleues soient de bon bec ô palpitant

 

 

(Extrait de Veilleuses, mon dernier recueil récemment paru).

© Ed. Orage-Lagune-Express et Christian Cottet-Emard, 2022.

noël, saint-sylvestre, lierre, houx, gui, hellébore noir, épine noire, fusain, herbier, christian cottet-emard, poésie, botanique, prunelle, bélosses, blog littéraire de christian cottet-emard

Informations : ici et .

Livre également disponible en vente au kiosque de l'hôpital d'Oyonnax.

Nombre de pages de l'édition imprimée :
116 pages
 
Langue :
Français
 
Date de publication :
14 novembre 2022
 
Dimensions :
11 x 0.74 x 18.01 cm
 
ISBN-13 :
 
979-8362915209
 
Prix public :
10 €
 
 

21 novembre 2022

Vient de paraître / VEILLEUSES

christian cottet-emard,veilleuses,orage lagune express,fêtes chrétiennes,poésie,avent,noël,blog littéraire de christian cottet-emard,photophores,veilleuses votives,recueillement,église,abbatiale,église catholique,rituel,bougie,silence,offrande,étoile,couronne,vigile,crèche,cloches,célébration,hellébore,houx,gui,lierre,épine,encens,veillée,élégies,gisants de brou,marguerite d'autriche,philibert le beau,anges curieux,abbatiale sainte foy,conques,aveyron,abbatiale saint michel,nantua,croix,rogna,jura,abbé paris,neige,hommage,méditation,spiritualité,chapelle

Le titre de ce recueil fait référence aux veilleuses votives qu'on trouve dans les églises. Il s'agit de petites bougies disposées sur un candélabre dans des photophores de différentes couleurs. On les allume lors d'une visite après avoir fait tomber une ou deux pièces de monnaie ou pourquoi pas un billet dans le tronc disposé à cet effet. Même si l'on ne sait pas prier, ce geste exprime une intention ou un désir de prière, en tous les cas une offrande. Qu'on ait ou non la foi, cet humble rituel témoigne d'une recherche de sens, d'une ouverture à un peu de spiritualité ou du moins de recueillement.
Veilleuses évoque les grandes fêtes chrétiennes (la Toussaint, Noël, l'Épiphanie, Pâques, l'Assomption...) vécues dans l'intériorité de la réflexion et de la narration poétiques.

 

L'illustration au début du livre représente la croix située sur la route de Rogna, non loin de Viry dans le Jura. Elle rend hommage, de la part de ses paroissiens, à l'abbé Paris, curé de Viry, mort à cet endroit dans une tourmente de neige le 14 janvier 1895 à l'âge de quarante ans.

 

Informations : ici et .

Nombre de pages de l'édition imprimée :
116 pages
 
Langue :
Français
 
Date de publication :
14 novembre 2022
 
Dimensions :
11 x 0.74 x 18.01 cm
 
ISBN-13 :
 
979-8362915209
 
Prix public :
10 €
 

19 février 2022

Carnet / Quand les bons sentiments aiment la bonne distance.

carnet,note,journal,chronique,idée,humeur,société,environnement,climat,politique,santé,blog littéraire de christian cottet-emard,élection,présidentielle 2022,conformisme,bons sentiments,grandes causes,opinion,politique,pétitions,droits de l'homme,occident,christian cottet-emard,liberté,démocratie,planète,terre,nature,ressources,humanité,révolution industrielle,mondialisation,colibri,hubris

N’importe quel scientifique vous dira que la Terre a très souvent changé de climat au cours de sa longue histoire et que sur cette durée, la révolution industrielle suivie de la mondialisation industrielle représentent moins qu’un battement de paupière. À l’échelle du temps de l’humanité, il est tout à fait logique que l’impact des activités humaines se mesure à l’aune des dégradations qu’elles provoquent dans l’environnement. Nous touchons ici à la définition et au paradoxe de la vie : toute créature dégrade son propre environnement parce qu’elle est obligée de le modifier pour y survivre.
 
Pour l’humain, toute la question est de savoir comment gérer la modification pour qu’elle n’aboutisse pas trop vite à la destruction partielle qui peut bien sûr entraîner la disparition totale. En plus simple, comment ne pas scier la branche sur laquelle on est assis.
 
La question m’apparaît tous les jours à la vue de mes frênes attaqués par le lierre. Lorsque ce processus vieux d’une trentaine d’années arrivera à son apogée, les frênes finiront par s’effondrer et mourir. Le lierre qui se sera nourri d’eux survivra quelques semaines agrippé à leurs troncs couchés sur le sol et il mourra à son tour.
 
L’humanité se montre certes capable de modifier et de dégrader rapidement son environnement au point de perturber les grands équilibres naturels mais elle n’est et ne restera pourtant qu’un acteur très secondaire au sein de ce processus auquel participe la moindre bactérie.
 
Penser que quelques pays occidentaux développés et perclus d’écologie punitive doivent et puissent « sauver la planète » selon l’une des expressions les plus stupides qui soient et répétées comme un mantra (alors qu’on demande beaucoup moins aux géants de l’Asie et rien du tout aux monarchies du pétrole, notons-le au passage), penser, disais-je, que l’Occident développé soit capable de se mettre en travers d’une évolution climatique de plus relève d’un sentiment de puissance qui se situe entre les deux extrêmes de l’hubris et de la pensée colibri. Dans les deux cas, c’est d’une prétention et d’un orgueil pathétiques.
 
Aujourd’hui encore, j’ai reçu des pétitions à signer sur le climat dont une pour que le climat soit plus à l’ordre du jour de la campagne présidentielle en France (il est vrai que le climat est ici très dégradé mais à l’évidence, nous ne parlons pas du même vous et moi). Des paquets de pétitions, j’en reçois aussi sur les droits de l’homme et nombre de sujets certes préoccupants mais d’ordre suffisamment général pour que cela évite à beaucoup de se pencher sur les problèmes qu’ils ont sous le nez. La bonne conscience aime bien la bonne distance !
 
Dans ce concert des bons sentiments claironné par le grand orchestre des indignés sélectifs, certaines musiques sont inaudibles. Pour éviter de m’enliser dans la métaphore, je vais dire les choses plus brutalement : les amis et connaissances qui me bombardent de ces pétitions ne m’envoient rien à signer sur ce que pourrait leur inspirer, vu leur attachement à la liberté, à la tolérance et, pendant qu’on y est, à la planète, au climat, à la paix dans le monde et à la défense des fromages au lait cru, la relégation d’une partie de la population de leur propre pays à un statut de citoyens de seconde zone.
 
Pourtant, dans ce cas précis, la mobilisation des consciences serait assez facile et le résultat rapide à portée de mains, celles qui votent par exemple. Mais la plupart de ces gens me le disent eux-mêmes quand nous arrivons encore à nous parler malgré la zizanie que ce sinistre gouvernement a semé jusque chez les amis et les familles : ils n’iront pas voter. Pensez donc, ils ont plus urgent à faire: sauver le climat et la planète ! D’ailleurs, c’est plutôt l’humanité qui a besoin d’être sauvée, pas la planète et ses climats.
 
Elle n’a rien demandé, la planète, et elle vivra encore les quatre ou cinq milliards d’années qui lui restent en se fichant comme d’une guigne de l’éventuel remplacement des humains par des espèces de pieuvres ayant fini par résoudre l’actuel problème d’évolution qui les bloque encore dans l’océan.
 
Voilà une perspective peu réjouissante mais elle ne s’inscrit pas encore dans notre parenthèse temporelle. D’ici là, nous avons encore le temps de nous inquiéter pour nos enfants, nos petits-enfants et, si nous avons de la chance, nos arrière-petits enfants. Après, cela devient abstrait, avouons-le. Telle est notre limite.
 
Alors, chers amis pétitionnaires du climat, de la planète, de la paix dans le monde et des droits de l’homme en général (mais hélas pas trop de l’homme occidental), je recommencerai peut-être à m’intéresser à vos grandes causes et peut-être à signer vos pétitions le jour où, de votre côté, vous aurez daigné jeter un œil et dire un mot, même un seul, sur cette autre cause qui semble échapper à votre vigilance sélective, celle des entraves récentes et progressives à nos libertés quotidiennes les plus élémentaires et qui viendra un jour ou l’autre frapper à votre porte quelle que soit l’épaisseur de silence et de consentement au pire dont vous l’avez capitonnée.
 
Photo : lierre agrippé à un frêne, chez moi.