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09 février 2021

Un petit hommage à Balthus

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Romaines

 

En ce jour de grand soleil, mon ombre danse autour de moi, au seuil de la Villa Médicis.

 

Les chaussures des passants sur les marches du grand escalier martèlent un air connu de moi seul.

 

Je laisse mon orchestre intérieur organiser librement cette musique lorsque, dans une éblouissante clarté, mon ombre disparaît dans un envol de jeunes filles qui crient toutes : Balthasar ! Balthasar ! Ohé, Balthasar !

 

Romanas

 

Neste dia à torreira do sol, a minha sombra dança em volta de mim, no limiar  da Villa Medicis.

 

Os sapatos dos transeuntes nos degraus da grande escada martelam uma moda  só conhecida de mim.

 

Deixo a minha orquestra interior organizar livremente esta música quando, numa claridade deslumbrante, a minha sombra desaparece num levantamento de raparigas  que  gritam  todas juntas : Baltazar ! Baltazar ! Olá, Baltazar !

(Traduction S. M.)

 

23 novembre 2020

Commerce

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Les jours où tu te sens un peu plus que d’habitude un pauvre type tu rencontres le diable occupé à essayer d’acheter et de vendre tout un tas de trucs

 

Tu lui dis que finalement

 

Vu que que tu n’es pas sûr qu’il existe le diable

 

Vu que tu n’es même pas certain qu’elle existe cette fameuse âme tu pourrais pratiquer le troc la lui échanger contre quelque chose qui te fait envie ou plaisir

 

Mais le diable te répond mon pauvre ami que veux-tu que je fasse d’une âme comme la tienne qui va contre son intérêt si ça lui chante 

 

Désolé mais ton âme n’a pas le profil que puis-je faire d’une telle âme qui s’amourache s’attache

 

Ton âme toujours à deux doigts de verser une larme en écoutant Salut d’Amour d’Edward Elgar

 

Ton âme plus elle vieillit plus elle aime

 

Ton âme plus elle pâlit plus elle préfère le rose et le vert tendres

 

Ton âme même pas grise à défaut d’être noire

 

Et le diable s’éloigne en haussant les épaules

 

Alors tu rentres dans l’église elle est déserte la musique d’orgue tombe comme une pierre sur les dalles séculaires lustrées par tant de pas qui ne laissent aucune empreinte

 

Tu donnes quelques pièces pour allumer la bougie d’une veilleuse et tu sors sous les étoiles qui brillent très loin et très haut telles des femmes inconnues

 

Extrait de mon recueil Poèmes du bois de chauffage (quatrième partie, La lune du matin et autres récits de l'homme invisible), © éditions Germes de barbarie et Christian Cottet-Emard, 2018.

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19 novembre 2020

Villanelle des promis (Extrait de : Aux grands jours, paru l'été dernier)

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Le gamin raille les foudres des dieux mendiants

L'épicéa vacille où le pic les aborde

 

L'instant et le coquelicot courent le vent

Grande cymbale suspendue quitte ta horde  !

 

L'œillet rit dans le pré à l'odeur de renard

Le drap claque aux coups d'air l'ombre tire la corde

 

Le gosse attache à l'heure un collier de pétards

Grande cymbale suspendue quitte ta horde  !

 

Les genoux couronnés de racines de frêne

la fillette répond du ciel de sa marelle

 

Joue avec le tonnerre avant que je ne prenne

sa place dans ton heure au rang des étincelles  !

 

© Club, 2020, et blog littéraire de Christian Cottet-Emard ISSN 2266-3959

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