Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

27 septembre 2022

Jean-Jacques Nuel : Le Puits des pénitents

Une nouvelle enquête du privé Brice Noval à Cluny

Le Puits des pénitents ou la disparue de Cluny de Jean-Jacques Nuel. Éditions Héraclite, collection Terres de Bourgogne. 2022. 198 p. 17 €.

polar,roman policier,enquête,littérature,roman,jean-jacques nuel,le puits des pénitents,éditions héraclite,cluny,bourgogne,terres de bourgogne,brice noval,site clunisien,puits,pénitents,blog littéraire de christian cottet-emard,service de presse

 
Quand on aime, on ne compte pas. Cet adage s’applique autant aux livres que Jean-Jacques Nuel écrit dans des genres aussi différents que le récit, la poésie, la nouvelle, l’aphorisme et le roman qu’au détective privé Brice Noval, l’inlassable enquêteur qui aime son métier et ne compte pas son temps pour faire triompher la vérité.
 
Comme son créateur, Brice Noval le lyonnais s’est retiré dans un petit village de Bourgogne près de Cluny, l’ancien centre rayonnant de la chrétienté. Il n’arpente pas sa nouvelle région de résidence pour le seul plaisir de la promenade même si comme il plaisante, « Je ne cherche pas le travail. Cela dit, si le travail me cherche, il me trouve. » C’est bien sûr précisément ce qui arrive à ce privé qui procède à l’ancienne c’est-à-dire comme Hercule Poirot et Columbo, à l’intuition, au flair, à la chance.
 
Une jeune fille disparue, sa mère qui appelle Brice Noval à la rescousse pour mener des recherches parallèlement à l’enquête officielle de la gendarmerie, voilà la mécanique infernale qui entraîne un retraité flegmatique sur les chemins sinueux du détective revigoré. La retraite, ce sera une fois de plus pour plus tard. En effet, le personnage de privé en apparence perclus de routine et d’habitudes mais en réalité à l’œil toujours vif inventé par Jean-Jacques Nuel n’en est pas à son coup d’essai en Bourgogne ainsi que s’en souviennent les lecteurs d’Avril à Cluny également publié avec un grand succès aux éditions Héraclite en 2021 après deux autres polars lyonnais.
 
Ainsi se suivent les chemins de Brice Noval et de son créateur, de Lyon à Cluny, pour le plus grand plaisir des passionnés d’enquêtes méticuleuses comme pour celui des amateurs de lourdes ambiances provinciales que Jean-Jacques Nuel excelle à suggérer, un brin d’humour british en sus, d’un style qu’on pourrait apparenter à la ligne claire s’il s’agissait d’une bande dessinée. Petit clin d'œil : lors de son enquête, Brice Noval se rend dans un immeuble pour interroger un certain monsieur Nuel « qui ne semblait pas antipathique » !
 
Et ce fameux puits des pénitents dans tout cela ? Pour le découvrir, ouvrez le livre et imprégnez-vous de l’étrange atmosphère clunisienne agrémentée par l’auteur de quelques repères historiques qui vous donneront envie d’en savoir plus.
 
Christian Cottet-Emard
 
 
Présentation et extrait du livre sur le blog de l'auteur.
 

03 août 2021

Meurtre et enquête à l’ombre de l’abbaye

Avril à Cluny, de Jean-Jacques Nuel. Éditions Héraclite. 158 p. 16 €.

avril à cluny,jean-jacques nuel,éditions héraclite,terres de bourgogne,polar,cluny,site clunisien,littérature,roman,blog littéraire de christian cottet-emard,bourgogne,chrétienté,christian cottet-emard,enquête policière,détective privé,brice noval,enquêteur privé,occident

Le privé Brice Noval est de retour dans Avril à Cluny, le dernier polar de Jean-Jacques Nuel. Dans ses deux précédentes enquêtes, La Malédiction de l’Hôtel-Dieu et Terminus Perrache (éditions Germes de barbarie), Noval se creusait les méninges dans les rues de Lyon mais l’âge venant en même temps qu’une certaine lassitude pour la ville aux trois fleuves (le Rhône, la Saône et le Beaujolais), le voici bien décidé à profiter de la retraite dans un village près de Cluny. Seulement voilà, si le village est tranquille, Cluny, malgré ses cinq petits milliers d’habitants, l’est beaucoup moins après le meurtre d’un libraire.

Pour contrarier encore les projets de l’enquêteur désireux de se ranger des voitures, l’ombre menaçante d’un moine erre la nuit dans les rues de la ville aux mille ans d’histoire. Ambiance !

Toujours sensible au charme féminin, Noval laisse son agent immobilier, une jeune femme qui ne se satisfait pas des conclusions de l’enquête officielle, le persuader de mener la sienne, pour le plus grand bonheur du lecteur aussitôt entraîné dans la pénombre et le clair-obscur de cette province qui ne dort que d’un œil mais où les éternelles turpitudes humaines ne s’en déchaînent pas moins. Brice Noval manquera de peu d’en faire les frais mais on verra dans la pirouette humoristique finale d’un ingénieux double épilogue qu’il a fait le boulot.

Au passage, la lecture de ce polar rondement mené nous évoque en brèves notations, sans s’égarer dans trop de développements historiques, les épisodes les plus marquants de l’immense rayonnement puis du déclin du site de Cluny qui fut, par son abbaye et son église, la plus grande de la chrétienté avant la reconstruction de Saint-Pierre de Rome, un phare spirituel de l’Occident.

Ainsi que le fait remarquer l’enquêteur Brice Noval, « si l’on y réfléchit bien, la fin de l’église abbatiale est moins le fait des révolutionnaires que des bourgeois. Ce sont des spéculateurs qui ont voulu optimiser leur profit. Des bourgeois qui se sont enrichis dans cette opération, au mépris de l’art, de l’architecture et de l’Histoire. » À méditer aujourd’hui...

Publié avec grand soin par les éditions Héraclite dans leur collection Terres de Bourgogne, Avril à Cluny nous donne le rythme de l’enquête policière, l’atmosphère romanesque et les rapides escapades dans le temps historique, tout cela concentré en 158 pages. Pas le temps de s’ennuyer !

Christian Cottet-Emard

 

 

16 avril 2021

HERMES BABY de Jean-Jacque Nuel

service de presse,hermes baby,jean-jacques nuel,éditions la boucherie littéraire,collection carné poétique,antoine gallardo,poésie,littérature,machine à écrire hermes baby,outil d'écriture,recueil,édition,publication,blog littéraire de christian cottet-emard,chronique,note de lecture,christian cottet-emard

Hermes Baby, ma machine à écrire de Jean-Jacques Nuel. Éditions La Boucherie littéraire. 10 €.

 

« Objets inanimés, avez-vous donc une âme... » ? Dans l’œuvre littéraire de Jean-Jacques Nuel, la réponse à la question d’Alphonse est oui.

Marques de leurs époques, les petites mécaniques de notre quotidien mènent la sarabande entre les lignes des nombreux livres de l’auteur désormais retiré dans la région de Cluny. La machine à écrire portative au nom qui fait rêver ne pouvait échapper à l’hommage de son propriétaire qui lui dresse un éloge plein d’esprit et de tendresse dans cet élégant et court recueil décrit par l’éditeur comme un livre-objet hybride à mi-chemin entre le carnet blanc et le livre imprimé.

Jean-Jacques Nuel se souvient qu’il avait à peine dix-sept ans lorsqu’il avait acheté cette machine : « Je lui avais donné le diminutif affectueux de Baby comme à une petite amie » . Comme dans bien d’autres livres de Nuel, c’est du rapport souvent décalé entre les rêves et les réalités mêlées de la vie et de l’écriture qu’il s’agit dans ce texte en forme de prélude à ceux de la deuxième partie du recueil. On y retrouve les figures de l’écrivain contrarié « entre les 4 murs de la littérature » où arrivent les lettre de refus. Procédons à un bref retour chariot annoncé par « le tintement clair de la sonnette » de Baby et relisons ces pages : « J’aurais dû m’inspirer de sa solidité, sa simplicité, sa fiabilité, sa fidélité, sa patience, son endurance, sa résistance, qualités indispensables pour un écrivain » .

Jean-Jacques Nuel sait de quoi il parle et, comme sa vaillante Baby, il n’a pas démérité.

 

Note / La machine à écrire portative Hermès Baby évoquée par Sébastien Siraudeau du journal Le Parisien :

Ultraportable ! Avec sa coque au toucher granité dotée d'une poignée rétractable, l'Hermès Baby — nommée aussi Poids plume ou Rocket Hermès — est la star des machines portatives du XXe siècle. Commercialisée en 1935 par le suisse Paillard, elle supplante Underwood sous les doigts des écrivains nomades, dont Ernest Hemingway. Les modèles des années 1950 « vert tilleul »(photo) sont les plus populaires. Elle sera fabriquée à plus de 4,5 millions d'exemplaires jusqu'au rachat de l'entreprise par Olivetti dans les années 1980.

service de presse,hermes baby,jean-jacques nuel,éditions la boucherie littéraire,collection carné poétique,antoine gallardo,poésie,littérature,machine à écrire hermes baby,outil d'écriture,recueil,édition,publication,blog littéraire de christian cottet-emard,chronique,note de lecture,christian cottet-emard