14 décembre 2013
De la prostitution et d’un de ses avatars
Beaucoup de bruit en ce moment dans la presse à propos de la prostitution et comme d’habitude dans la presse, presque rien d’autre que du discours calibré sur ce sujet comme sur les autres, tout cela parce que les détenteurs de la carte professionnelle des journalistes exercent un métier qui n’existe plus (mais ceci est un autre sujet).
Il faut donc aller chercher un peu de pensée et de nuance concernant un problème aussi complexe, non pas dans le courrier des lecteurs, mais parfois dans les « pages débats » des journaux nationaux. Ainsi ai-je déniché dans Le Monde (8 novembre 2013) la contribution très pertinente de la sociologue Nathalie Heinich à propos de la pénalisation des clients (tes) :
« Les défenseurs de ce projet arguent que les personnes qui se prostituent ne le font de leur plein gré qu’apparemment, y étant le plus souvent poussées par la nécessité économique ou par des traumatismes psychiques. Mais l’argument de la nécessité économique ne tient pas, ou alors il faudrait interdire toute activité rémunérée pour des raisons strictement alimentaires. » (C’est moi qui souligne).
Dans le concert des pour et des contre, des hypocrites et des cyniques, des pères et mères la morale et des noceurs, voilà bien la seule réflexion qui m’a touché parce qu’elle concerne le travail. Que fait une personne qui se prostitue ? Elle est là où elle n’a pas forcément envie d’être, elle est en compagnie de personnes avec qui elle n’a pas choisi de passer du temps et elle a une activité qu’elle n’exerce que parce qu’elle est rémunérée.
Eh bien moi, cela me rappelle mes années de travail parce que personnellement, je n’ai jamais éprouvé le moindre intérêt ni le moindre plaisir dans les différentes activités professionnelles auxquelles j’ai dû consentir pour des raisons exclusivement économiques. Et je ne pense pas être le seul dans ce cas même s’il n’y a plus grand-monde aujourd’hui pour oser affirmer au milieu des collègues et en présence de la hiérarchie n’être au travail que pour l’argent !
00:51 Publié dans Et à part ça ? | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : travail, peine, boulot, labeur, prostitution, turbin, pénalisation des clients et clientes, client, cliente, plus vieux métier du monde, blog littéraire de christian cottet-emard, ligue de vertu, prohibition, politiquement correct, bonne conscience, conformisme, néo-conformisme, argent, morale
19 juin 2013
No, I'm not going to the world cup.
10:31 Publié dans NOUVELLES DU FRONT | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : brésil, ballon, contestation, protestation, révolte, manifestation, blog littéraire de christian cottet-emard, world cup, coupe du monde de foot, foot, jeux olympiques, fric, argent, scandales financiers, luttes sociales
18 novembre 2006
Agent / Argent
-"Dans le monde littéraire anglo-saxon, si on veut publier un livre, on cherche d'abord un agent."
-"En France, pratiquement aucun auteur ne peut gagner sa vie ; toute la chaîne du livre vit du livre, sauf l'écrivain."
(Jonathan Littell, extraits de l'entretien dans Le Monde des livres, vendredi 17 novembre 2006)
15:34 Publié dans Et à part ça ? | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Jonathan Littell, agent littéraire, argent, livre, éditeur