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22 décembre 2011

Arbres de Noël

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Lors d’une promenade cet automne, j’ai rencontré cet immense et très vieux frêne qui héberge de petits épicéas en développement sur ses branches maîtresses. Je suis un piètre photographe mais on peut distinguer cette curiosité de la nature (l'un de ces épicéas sans doute semés par le vent) sur le détail de la deuxième vue.

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À vous qui toujours plus nombreux visitez ce blog, je souhaite un joyeux Noël, de belles fêtes et de longues promenades.

02 décembre 2011

Grands et petits désordres sous la comète Hale-Bopp

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Ils sont tous là à s’extasier devant cette boule de neige sale en cette année 1997 de grands et petits désordres

Année semblable aux autres si ce n’est le passage de la comète Hale-Bopp dénomination officielle C/1995 O1 qui paraît-il vaporise six cents tonnes de glace par seconde produit trois cents tonnes d’eau par seconde ça te fait une belle jambe

Et alors six cents ou trois cents tonnes d’eau ou de lisier par seconde qu’est-ce que ça peut te faire 

Grand désordre habituel sur la planète Terre le temps qui manque

Petit désordre exceptionnel devant ta porte d’entrée le président d’un club sportif qui donne de sa personne en participant à la tournée des membres honoraires il te demande d’adhérer tu lui réponds d’une voix douce parce qu’il ne sert à rien d’être impoli et agressif

Que c’est l’année de la comète année pour toi encore moins favorable que les autres à l’adhésion à un club sportif car année spéciale durant laquelle tu craches à toi tout seul six cents tonnes d’exécration du sport par seconde

Et que si le président sportif persiste à te fourguer à défaut de sa satanée carte de membre honoraire un de ses satanés prospectus tu en feras un petit tas de confettis auquel tu mettras le feu non sans avoir par la suite pris soin de pisser sur les cendres

Les mictions cosmiques de la comète C/1995 O1 la carte de membre honoraire les prospectus du président du club sportif et puis quoi encore

 

© Éditions Orage-Lagune-Express 2011. Droits réservés.

Photo : ciel nocturne (sans comète !)



23 novembre 2011

Tu écris toujours ? (67)

Conseils aux écrivains qui ont des problèmesfeuilleton, tu écris toujours ?, christian cottet-emard, littérature, humour, lafont presse, écrivain, auteur, magazine des livres, éditions le pont du change, lyon, paris,problème,solution,maîtresse,concubine,loir,sommeil,christian cottet-emard,blog littéraire de christian cottet-emard,condition d'auteur,voiture,roue,pneu,jante,vol,trafic


(Cet épisode de Tu écris toujours ? est paru dans le bimestriel Le Magazine des livres n°32 (septembre/octobre 2011)


L’autre jour, madame Tumbelweed, que je soupçonne d’être la concubine plus que la gouvernante de mon voisin écrivain, n’a rien trouvé de mieux à faire que de me confier ses états d’âme, ce qui prouve au moins qu’elle en a une ou, du moins, quelque chose d’équivalent. feuilleton, tu écris toujours ?, christian cottet-emard, littérature, humour, lafont presse, écrivain, auteur, magazine des livres, éditions le pont du change, lyon, paris,problème,solution,maîtresse,concubine,loir,sommeil,christian cottet-emard,blog littéraire de christian cottet-emard,condition d'auteurElle m’a affirmé tout net que les écrivains sont des types à problèmes, commettant ainsi non seulement un impair puisqu’il m’arrive à moi aussi d’écrire bien que personne ne soit au courant, mais encore au pire un pléonasme, au mieux une redondance. Cela se discute mais aujourd’hui, je ne suis pas d’humeur parce que je rentre de vacances. D’ailleurs, je discute peu, de préférence avec les gens qui sont toujours d’accord avec moi, et je dois dire que l’échange avec madame Tumbelweed a épuisé en quelques minutes une grande partie de mes réserves annuelles de conversation. Malgré ses qualités évidentes (cette dame cuisine le canard à l’orange comme un chef et met un point d’honneur à se raser le visage de près tous les matins pour n’être point confondue avec son frère jumeau) madame Tumbelweed n’a pas la langue dans sa poche, ce dont on doit tout de même se réjouir de la part d’une personne au physique déjà bien assez difficile. De ce fait, qu’elle puisse être la maîtresse de son employeur m’intrigue au plus haut point mais peut expliquer, s’il en était besoin, pourquoi on désigne une institutrice par le terme de maîtresse : c’est pour dissuader les petits garçons d’en prendre une lorsqu’ils seront des hommes mariés.

Mais ne nous égarons pas dans la mangrove des relations amoureuses entre personnes qui, comme disait Jacques Lacan, veulent offrir à quelqu’un qui n’en veut pas quelque chose qu’elles n’ont pas.

Revenons au reproche que madame Tumbelweed adresse aux écrivains, lesquels n’écriraient pas une ligne s’ils n’avaient point de problèmes. Du coup, il n’y aurait pas d’écrivains, pas de livres, pas de littérature, pas de rentrée littéraire, pas de Prix Goncourt, Renaudot, Femina, Interallié, Médicis et Jeux Floraux de l’Amicale des Anciens Mutilés du Travail Bénévole de la Commune de Corneille-en-Désert. Évidemment, il y aura toujours de beaux esprits pour rêver d’un monde sans rien. Patience, ce monde viendra lorsque le soleil aura enflé au point de devenir une géante rouge qui gobera notre planète comme un gourmet aspire un ortolan. En attendant cet événement reposant et définitif, il nous faut compter, n’en déplaise à madame Tumbelweed, sur tous les humains problèmes qui viennent s’étaler de manière impudique dans notre bonne vieille littérature et dans celle d’avant-garde aussi. Ceci dit, comme l’affirmait un de mes anciens supérieurs hiérarchiques avant d’être mis au placard puis viré de son entreprise à laquelle il avait presque tout donné, ce qui entre nous est une drôle d’idée, « il n’y a pas de problèmes, il n’y a que des solutions. » Comme madame Tumbelweed, j’aurais plutôt tendance à penser l’inverse tout en nuançant : l’absence de solution est parfois la solution.

Bien. Redescendons un peu des cimes de la philosophie et examinons la solution qui peut nous permettre à nous autres écrivains d’endosser un costume plus seyant que celui de « type à problèmes » , non pas pour plaire à madame Tumbelweed et à ses nombreux frères et sœurs spirituels mais simplement pour nous faciliter la vie en société. Tout repose sur un sommeil de qualité. La plupart des écrivains qui produisent des œuvres soporifiques sont de mauvais dormeurs et par conséquent de mauvais coucheurs. Le mieux est à mon avis de se référer au modèle que nous offre Mère Nature pour peu que nous soyons capables d’en observer la fabuleuse ingéniosité. Prenons un exemple classique. Vous êtes un écrivain insomniaque ? feuilleton,tu écris toujours ?,christian cottet-emard,littérature,humour,lafont presse,écrivain,auteur,magazine des livres,éditions le pont du change,lyon,paris,problème,solution,maîtresse,concubine,loir,sommeil,blog littéraire de christian cottet-emard,condition d'auteur,voiture,roue,pneu,jante,vol,traficInspirez-vous du loir et voyez comment cet astucieux mammifère rongeur sait se reposer toute la journée en dormant comme un loir. Attention cependant. On peut lire sur le site instructif http://www.marchelibre.be : « la peau qui entoure la queue du loir est susceptible de se déchirer lorsque l'animal est saisi par là. Le prédateur se retrouve alors avec un fourreau garni de poils et la proie qu'il convoitait a eu le temps de s'échapper. Les vertèbres caudales mises à nu finissent par se dessécher et par tomber. Il n'est pas rare de trouver, dans la nature, des animaux mutilés de la sorte qui semblent mener une vie parfaitement normale. »

Moi-même je me dis souvent qu’en ce qui concerne mes rythmes de sommeil perturbés, il me faudrait imiter le loir. Pour le sommeil seulement...

Extrait de TU ÉCRIS TOUJOURS ? (FEUILLETON D’UN ÉCRIVAIN DE CAMPAGNE), inédit. Précédents épisodes parus en volume aux éditions Le Pont du Change à Lyon (Un recueil de 96 pages, format 11 x 18 cm. 13 € port compris. ISBN 978-2-9534259-1-8). En vente aux éditions Le Pont du Change, 161 rue Paul Bert, 69003 Lyon. BON DE COMMANDE   feuilleton,tu écris toujours ?,christian cottet-emard,littérature,humour,lafont presse,écrivain,auteur,magazine des livres,éditions le pont du change,lyon,paris,problème,solution,maîtresse,concubine,loir,sommeil,blog littéraire de christian cottet-emard,condition d'auteur,voiture,roue,pneu,jante,vol,trafic

La suite du feuilleton dans le Magazine des livres n°33 qui vient de sortir en kiosques : Conseils aux écrivains qui veulent devenir célèbres.

Photos : - quand quelqu'un a eu besoin des roues de ma voiture, à l'époque où j'habitais en ville.

- Visite d'un loir au-dessus de la porte d'entrée, chez moi à la campagne.