Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

04 décembre 2018

Mes Poèmes du bois de chauffage sur Radio B

 

radio b,bourg-en-bresse,l'art c'est pas du lux,christian lux,élodie gadiollet,poèmes du bois de chauffage,christian cottet-emard,éditions germes de barbarie,blog littéraire de christian cottet-emard,et autres récits de l'homme invisible,la vie au bord,paysage  évasion,la lune du matin,postface de preben mhorn,édition,publication,livre,recueil,littérature,poésie,récits,poèmes narratifs,ain,bresse,rhône-alpes-auvergne,france,europe,radio bourg-en-bresse

Merci à Christian Lux qui a consacré une heure d'antenne à mes Poèmes du bois de chauffage et autres récits de l'homme invisible sur Radio B dans son émission L'Art c'est pas du Lux. Remerciements aussi à Théophile qui était aux manettes et à la directrice de la station Élodie Gadiollet. Voilà qui m'a rappelé de bons souvenirs de l'époque où je faisais également de la radio.

Ici, podcast de l'émission.

radio b,bourg-en-bresse,l'art c'est pas du lux,christian lux,élodie gadiollet,poèmes du bois de chauffage,christian cottet-emard,éditions germes de barbarie,blog littéraire de christian cottet-emard,et autres récits de l'homme invisible,la vie au bord,paysage  évasion,la lune du matin,postface de preben mhorn,édition,publication,livre,recueil,littérature,poésie,récits,poèmes narratifs,ain,bresse,rhône-alpes-auvergne,france,europe,radio bourg-en-bresse

Photos : dans le studio de Radio B avec Christian Lux (à gauche) 

 

 

28 mai 2017

Une maman, une source

maman,fête des mères,hommage,famille,blog littéraire de christian cottet-emard,source,jeannine,famille cottet-emard,famille joly,jura,bresse,belgique,châtillon sur chalaronne,oyonnax,ain,haut-bugey,viry juraQuelques heures après ton départ, je marchais dans les méandres d’un fleuve gelé.

Il a fallu que tu nous quittes le jour que j’avais choisi pour cette étrange promenade. Le cours de ta vie était désormais comme celui du fleuve pétrifié où je guettais une éclaircie dans les brumes.

Nous, tes enfants, ta famille, tentions d’avancer encore sur la surface de plus en plus immobile de tes jours.

Dans le brouillard dont la maladie t’enveloppait, nous étions à l’affût de l’éclaircie, ce sourire clair et mystérieux que tu parvenais encore à offrir parce qu’il venait du fond de ton âme de femme, d’épouse, de mère et de grand-mère.

Jusqu’aux derniers jours, tu donnas à l’improviste ce sourire à celles et ceux qui furent à ton chevet, nous et les professionnels soucieux de veiller au confort qui pouvait te rester.

Ce sourire du temps compté venait de très loin et de très profond.

Sans doute savais-tu au fond de toi que le bonheur a besoin d’être encouragé, surtout le nôtre, qui comptait plus pour toi que le tien. Tu nous en donnas si souvent la preuve...

Tu n’aimais pas avec des mots mais avec des actes, notamment ceux qui jalonnent le quotidien des jours et des êtres, les bons repas, les petites attentions, les paroles réconfortantes, le soutien moral et matériel et cette multitude de petits riens qui sont tout, qui font tenir une famille et des vies humaines debout.

Nous, tes enfants, tes proches, n’oublierons pas le murmure et la lumière de cette petite source que fut ta vie sur notre chemin.

Texte écrit en hommage à ma mère, Jeannine, lu à la cérémonie religieuse en l'église Saint-Léger d'Oyonnax lors de ses obsèques.

 

03 février 2015

Carnet / En déneigeant

L’hiver, ses paysages, ses dentelles de givre, ses cascades de glace, ses neiges qui scintillent et ses activités stupides comme le ski et le déneigement. L’hiver, saison stupide.

déneigement,jura,neige,intempérie,météo,climat,hiver,carnet,note,journal,autobiographie,écriture de soi,prairie journal,blog littéraire de christian cottet-emard,bresse,ain,bourg-en-bresse,france,europe,courses,chez la jeanne,café le français,venise,italie,verrerie,figurines de verre,mimosa,éleveur de mimosa,francesco biamonti,artisanat,écriture,résultat

Plus de problème avec le ski dont j’ai refusé dès l’enfance tout enseignement après une seule séance qu’on m’a imposée je me demande pourquoi dans les années soixante du vingtième siècle. Mais le déneigement, ça, impossible d’y couper. Toute la fin de matinée et le début d’après-midi pour pouvoir sortir la voiture du garage.

déneigement,jura,neige,intempérie,météo,climat,hiver,carnet,note,journal,autobiographie,écriture de soi,prairie journal,blog littéraire de christian cottet-emard,bresse,ain,bourg-en-bresse,france,europe,courses,chez la jeanne,café le français,venise,italie,verrerie,figurines de verre,mimosa,éleveur de mimosa,francesco biamonti,artisanat,écriture,résultat

Sortir la voiture du garage : ça se mérite. 

D’habitude, je passe en force sans déneiger beaucoup, surtout quand le vent tourne et que ça fond sous la pluie mais ces derniers jours, on approche d’un mètre d’épaisseur. Pas question de passer en force sans y laisser le pot d’échappement et d’autres accessoires, quant à la fonte, ce n’est manifestement pas pour demain. 

Dans ces moments-là, je pense à la Bresse où la neige est rare et fugace mais j’ai trop de mauvais souvenirs professionnels là-bas pour m’y installer. Bourg-en-Bresse, c’est bien pour quelques courses, un verre au Français et un déjeuner chez La Jeanne, mais pour des cieux plus cléments, c’est encore un peu juste. 

L’hiver, je me sens vieux et stupide moi aussi, au point d’avoir la tête remplie d’un fatras de cartes postales dégoulinantes de fleurs et de parasols en bords de mer. Je pense à Francesco Biamonti qui écrivait d’âpres romans mais qui était « éleveur de mimosa » . Quel effet cela peut-il bien faire « d’élever du mimosa » ? , je me demande en déneigeant. 

L’hiver est la saison où je m’imagine ailleurs en train de faire autre chose que de déneiger, charrier des bûches de bois et vider les cendres de la cheminée sur cette saleté de neige immaculée. 

Comme Juppé, la tentation de Venise me prend. Vivoter d’un obscur commerce de figurines comme ces artisans qui tricotent des baguettes de verre coloré sous la flamme d’un petit chalumeau pour les transformer en minuscules cochons translucides, escargots bicolores, diablotins priapiques et autres bestioles pour les touristes. 

Mais n’ayant ni main verte ni habileté manuelle, adieu mimosa, verrerie, et bonjour déneigement, bénévole de surcroît. Tout ce temps-là est pris sur l’écriture, une activité dont l’avantage est au moins que personne n’attend un résultat, ce qui est bien réconfortant.