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24 février 2014

Carnet / Des compliments sincères mais nocifs

En rangeant mon bois à ma manière, c’est-à-dire en m’énervant, en jurant de la plus ordurière façon et en empilant complètement de travers, je pense à la notion de « travail bien fait » , à l’obligation de « s’appliquer » (notions positives quand elles impliquent un service mais négatives quand elles légitiment une servitude) et à deux compliments dont on m’a gratifié, l’un quand j’avais seize ans et l’autre à l’approche de ma trentaine.

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Le premier compliment venait d’un ouvrier proche de la retraite avec qui j’avais travaillé dans une cartonnerie comme simple manœuvre pendant un mois pour financer mes vacances d’été. Quant au second compliment, il provenait d’une de mes anciennes professeures de français (paraît-il décédée — paix à son âme parce que je l’aimais bien) à qui j’avais envoyé mon second livre, un recueil de petites proses et de poèmes sélectionnés dans ma production de l’époque. Elle m’avait répondu par courrier. (Je suis d’une génération qui envoyait encore nouvelles et salutations à quelques professeurs spécialement appréciés. Je ne sais plus si cela se fait encore aujourd’hui).

Je me souviens d'avoir assez vite compris que ces deux compliments étaient nocifs malgré la sincérité de leurs auteurs. Dans sa lettre de remerciement, la professeure de français me félicitait pour ce que j’estimais moi-même comme la part la plus faible de mon livre, à savoir une volonté trop marquée à mon goût de m’appliquer, un souci excessif de la forme au détriment du fond.  Quant à l’ouvrier qui était une connaissance de ma famille, il avait déclaré à mes proches que j’étais « un bon employé » , ce qui ne m’a pas flatté longtemps.

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Photos : autoportrait au tas de bois

Mon bois empilé à ma façon

13 février 2014

La porte ouverte défoncée de la semaine :

travail,boulot,turbin,peine,bagne,corvée,désespoir,grisaille,résignation,l'express,enquête,presse,blog littéraire de christian cottet-emard,défoncer les portes ouvertesSelon le résultat d'une enquête publiée dans l'Express (il fallait donc une enquête pour en arriver à cette conclusion ?) :

« Seul un français sur trois se rend au travail avec plaisir » (!)

Oh ! Ça alors !

 

28 mai 2009

Entreprise et culture

Lu aujourd'hui un article insipide intitulé Les entreprises aiment-elles vraiment la culture ? Après trois pages de verbiage sur trois colonnes, on n'est pas plus avancé. Peu importe quand on sait que ce qu'aiment les entreprises, c'est la culture d'entreprise et que la culture d'entreprise est à la culture ce que la musique militaire est à la musique.