07 décembre 2016
Carnet photo / L'Avent à Lisbonne
Retour dans les sapins sauvages après un week-end prolongé à Lisbonne en période de l'Avent. Là-bas au moins, pas de problème avec les crèches et les sapins de Noël…
Encore plus qu'ailleurs !
Place du Commerce, le grand sapin. On peut s'asseoir autour et à l'intérieur.
Se balader en rêvassant : la vraie vie !
Mon quartier, le Rossio.
Le 28 arrive place Camoes. Je l'attends après un passage à la Casa Havaneza où j'ai trouvé des Hoyo de Monterrey Epicure n°1.
Lisbonne, la ville qui fait de vous une vedette !
Une heure de Fado dans un théâtre.
Le lendemain, promenade matinale au Parc des Nations.
Avec vue sur le pont Vasco de Gama, déjeuner sur la terrasse de l'esplanade. J'ai osé le hamburger au foie gras accompagné de pommes frites et de riz !
Retour au Rossio après l'averse.
Après quelques détours, montée vers l'ascenseur de Santa Justa.
Après la cabine, l'ultime escalier...
… Et la récompense. Vue sur ma chère place du Rossio...
… Et sur le Tage.
Dîner au marché Ribeira ouvert jusqu'à minuit (morue sur julienne d'épinards).
En attendant de me trouver un petit pied-à-terre à Lisbonne, il faut bien finir par rentrer...
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01 novembre 2016
Mon poème de la Toussaint et du Jour des Défunts
I
Toussaint
À la veillée des anciens mondes les feux d’humbles talus parfument les champs d’astres
La rivière est souvent déjà sombre et rapide mais la lumière en ses méandres y trouve un chemin dans les saules
Dans le courant chaque seconde et chaque vague reçoivent nos séjours
L’herbe chante à la flamme veilleuse des rivages des refrains de vergers loin derrière les fumées de berges incertaines
La voile accueille un vent fossile et conduit des paroles en forme de légendes et de mystères enchantés
II
Défunts
Les arbres bruissent du fond des terres où vous vous effacez
Défunts désormais loin des berges de l’aube et du soir où l’on allume des feux d’herbe pour croire encore en un retour en gloire
Qu’importe au fleuve ténébreux l’esquif de braconniers en loques tous ils retournent sur le flot
Toutes saisons ne furent qu’escales où l’on offrit et déroba le pain farci de clefs des champs la gourmandise du veilleur la provision du matinal
III
Élégie des beaux jours d’automne
C’est trop bête les beaux jours d’automne sans vous toutes et tous absents pour toujours
Partout des prodiges sur Terre elle-même prodige vue depuis la Mer de la Tranquillité
Chaque seconde des miracles la lune dans les frênes la campanule à fleur de roche le mauve de la colchique le marron d’Inde qui brille sur la petite route forestière
On n’a rien vu de tel ailleurs dans l’univers pourtant si extravagant jusque dans ses plus profonds enfers alors pourquoi
Pourquoi pas juste une fois encore même une seule ce si petit miracle comparé aux autres si prodigieusement absurdes si majestueusement et sidéralement stupides
Pourquoi pas ce minuscule miracle un peu de temps encore avec vous toutes et tous dans les beaux jours d’automne
Car en comparaison de vous toutes et tous qui êtes tout et qui avez existé Science Foi Philosophie et Destin pèsent moins qu’un caillou de la Mer de la Tranquillité
IV
Deuil
L’heure vient à l’hiver en son office de ténèbres pour naviguer sur l’estuaire inconnu
La prière se mesure à l’absence à l’énigme éternelle au récit d’un été
Les voûtes n’ont pu tenir le retour d’une joie ancienne
La nuit alourdit de pétales et d’encens la veillée des faux morts ceux dont l’oubli ne veut
© Éditions Orage-Lagune-Express 1992 et 2016 pour la version modifiée et augmentée
Photo © Christian Cottet-Emard
01:05 Publié dans Occident | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poème, toussaint, jour des morts, défunts, fidèles défunts, occident, christian cottet-emard, fête chrétienne, blog littéraire de christian cottet-emard, commémoration des fidèles défunts, élégie, jours d'automne, hiver, heure, heure d'hiver, deuil, mémoire
27 mars 2016
Mon poème de Pâques
Ténèbres et lumière de Pâques
Qui sort de l’enfance et se découvre mortel adoucit sa tristesse dans les Pâques
Même l’Office des Ténèbres est doux à l’écolier qui n’a pas peur de son église parce qu’il sent qu’elle est une maison et un vaisseau à sa mesure comme à celle du monde
Maison où l’on est libre d’entrer ou de sortir
Vaisseau du port ou du grand large ou voile blanche à l’horizon
Quel voile noir a pu peser si lourd sur la Terre ce vendredi? se demande l’enfant inquiet en entrant dans la nuit épaisse
Et quelle est cette attente en ce samedi perplexe jour silencieux sans cloches ?
Les voici revenues ce dimanche dans les flocons dans les pétales ou dans la folle joie du fœhn
L’enfant anxieux s'éveille alors le cœur délivré parce qu’il entend parler autour de lui en leur concert d’une étrange et prodigieuse victoire sur la mort dont il a vu passer s’étendre et fuir l’ombre provisoire
© Éd. Orage-Lagune-Express 2016 pour cette version
Photo : carillon à Porto (photo CC-E)
00:58 Publié dans Estime-toi heureux | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : blog littéraire de christian cottet-emard, fête chrétienne, pâques, poème de pâques, culture chrétienne, occident, christian cottet-emard, poésie, hymne, éloge, office des ténèbres, église, vaisseau, maison, joie, fœhn, pétale, flocon, victoire, lumière, renouveau de l'occident, renaissance, espoir, attente, éditions orage lagune express, droits réservés