24 février 2021
C'est l'printemps qui s'amène !
Le printemps, c'est le Monsieur Loyal des saisons. Un beau parleur qui n'est pas dupe de son spectacle.
La nature parle aux amoureux. Pour les autres, elle a quand même sa petite musique.
Les bourgeons déjà là comme si tout ce qui s’était passé avant n’avait jamais existé.
Le vieil amoureux reprend le teint frais mais il est toujours aussi moche à l’intérieur.
C’est un grand romantique, excepté aux heures de repas.
Elle est très tendre quand elle a bien mangé.
Pourquoi les marronniers roses peuvent-ils fendre le cœur?
Le bonheur va vite, le malheur prend son temps.
Au printemps, il entend pousser les fleurs et ça l’empêche d’agir.
Il y a des jours où l’on donnerait n’importe quoi pour avoir un cœur de pierre.
Pour éviter d’être amer, mieux vaut se sucrer le bec.
Rien ne vaut un bon sandwich pour soigner un chagrin d’amour (pendant cinq minutes).
Un coup d’œil à sa montre lui indiqua qu’elle avait dû être amoureuse de lui à peu près trois quarts d’heure.
Quand le printemps sent trop le fauve, il se parfume à la violette.
Où est passé le vieux merle ? Hop, remplacé par un œuf !
(Petites vannes extraites de mes différents livres publiés ces dernières années. Le titre « C'est l'printemps qui s'amène » est emprunté à la Complainte des printemps de Jules Laforgue.)
Photo Christian Cottet-Emard
00:00 Publié dans Court | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : magic printemps, christian cottet-emard, printemps triste, littérature, brefs, proses brèves, instantanés, carnets, croquis, droits réservés, amoureux, merle, printemps, saison, sandwich, cœur, marronnier rose, violette, fauve, bourgeon, chagrin d'amour, recueil, poésie, humour, traits, circus, magie, prestidigitation, prestidigitateur, magicien
04 décembre 2020
Déjà deux jours de neige et j'en ai déjà :
Mes pensées d'hiver
Lorsqu’il neige, rien ne vaut la fondue et la raclette mais comme on peut en manger même en été, il ne sert à rien qu’il neige.
Pour rester en bonne santé l'hiver, je n’ai rien contre la médecine par les plantes à condition que les plantes soient distillées.
La raclette venant inévitablement après les raquettes, autant sauter le premier épisode.
Je supporte assez bien la neige (du 24 décembre au matin jusqu'au 25 décembre au soir).
Comme c'est beau la neige... sur le calendrier des Postes.
Pour moi les sports d'hiver, c'est comme les bonnes résolutions : on verra ça l'an prochain.
Quand viennent les flocons, passons aux flacons.
22:44 Publié dans Et à part ça ? | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : neige, hiver, humour, climat, décembre, blog littéraire de christian cottet-emard, blague, christian cottet-emard, raclette, fondue, ramequin, fromage fondu, cuisine, recette, médecine par les plantes, flacons, flocons
02 octobre 2020
Le mégalo dans tous ses états
Journal d’un mégalo et Chassez le mégalo, il revient à vélo de Jean-Jacques Nuel. Éditions Cactus inébranlable. 74 p et 70 p. 9 € et 10 €.
Quand le mégalo écrit son journal et revient à vélo, cela donne deux cactus inébranlables. Je m’explique.
Cactus inébranlable est l’un des éditeurs de Jean-Jacques Nuel, une maison fondée en 2011 par Styvie Bourgeois et Jean-Philippe Querton qui se définit comme walonne, indépendante, autonome, impertinente et alternative.
Sa collection de textes courts Les p’tits cactus accueille pour la seconde fois les bouquets d’aphorismes piquants de Jean-Jacques Nuel sous la forme de deux élégants recueils. Se déploient dans ces pages en toute son ampleur la pensée du mégalo servie par l’inépuisable réserve de poil à gratter dont Nuel fit aussi profiter le magazine d’humour Fluide Glacial.
Il faut savoir que mégalo est une activité à temps plein, surtout si le mégalo est auteur ainsi qu’on peut le lire notamment dans le deuxième ensemble qui vient de sortir avec des salves de formules urticantes concernant l’œuvre littéraire du mégalo (« Mes pensées deviennent si profondes que je n’ai plus pied »).
Les concurrents du mégalo n’ont qu’à bien se tenir : « Tous mes concurrents s’affrontent dans une lutte sans merci pour la deuxième place » . Quant aux intellos, qu’ils ne la ramènent pas : « Les tables rondes ont été créées pour que les intellectuels tournent autour du sujet » .
Les dernières nouvelles de l’édition sont bonnes : « L’ouvrage intitulé “ Comment réussir sa vie sans l’aide d’aucun livre ” fut un grand succès de libraire » .
L’éditeur en prend pourtant pour son grade :
« Mon éditeur refuse que je le quitte pour un autre éditeur, alors qu’il me trompe ouvertement avec plusieurs dizaines d’autres auteurs » . Faut-il pour autant conclure que l’ego grotesque et désopilant du mégalo est aussi définitivement antipathique ?
Non, bien sûr, car nous avons tous quelque chose du mégalo qui se laisse même parfois aller, dans cette deuxième livraison de ses sublimes pensées à quelques accès de mélancolie prouvant son humanité : « J’ai pris la vie à pleines mains mais elle m’a filé entre les doigts » .
En cela au moins, comme dans bien des aspects de notre vie (« Jeune, je voulais refaire le monde mais à la fin, c’est le monde qui m’a refait. ») ce mégalo nous est plus proche qu’il n’y paraît !
Christian Cottet-Emard
00:17 Publié dans Lectures, Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jean-jacques nuel, écrivain, journal d'un mégalo, chassez le mégalo il revient à vélo, éditions cactus inébranlable, librairie wallonie bruxelles, aphorismes, collection p'tits cactus, styvie bourgeois, jean-philippe querton, blog littéraire de christian cottet-emard, littérature, humour, fluide glacial