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20 août 2012

Éditions Le Pont du Change : deux nouveaux livres

(Extrait du blog des éditions Le Pont du Change)

Les éditions Le Pont du Change publient deux nouveaux recueils à la fin du mois de septembre. Ils sont en souscription dès à présent et jusqu’au 30 septembre 2012 au prix de 10 € port compris (au lieu de 12 €).

 Dragon, ange et pou (Trois burlesques), de Christian Cottet-Emard

« Si l’organiste Edgar Portevent avait pu accéder à la tribune de l’orgue en cette belle journée du mois d’août, il aurait vu monter vers lui les regards horrifiés du curé, de sa femme de ménage, cuisinière et grenouille de bénitier, la vieille Jacinthe, du maire, de son premier  adjoint, le pharmacien Adolphe Hénol, du garde champêtre, d’un petit groupe de pompiers professionnels et de gendarmes bientôt rejoints par le patron des établissements Cafardo (désinfection et dératisation). Mais on avait pris soin d’interdire l’accès à l’abbatiale dont l’orgue donnait aujourd’hui un affreux spectacle. »

Un pou sur un orgue, un bébé dragon dans le bois de chauffage, un ange qui aide à sortir les poubelles, face à ces situations insolites, les réactions des êtres humains sont encore plus bizarres... Dans ces trois nouvelles alliant humour et fantastique, où le comique se teinte parfois d’une légère mélancolie, Christian Cottet-Emard se révèle un ingénieux raconteur d’histoires.

L’auteur :

Auteur de poèmes, d'essais, de romans et de nouvelles, Christian Cottet-Emard a été membre du comité de lecture de la revue Le Croquant de 1987 à 2010. Il a publié en 2010 à nos éditions Tu écris toujours ?, recueil de chroniques humoristiques dont de nombreux épisodes sont parus dans Le Magazine des Livres. Il a obtenu une bourse d’écriture du Centre National du Livre en 2006.

 Un recueil de 80 pages, format 11 x 18 cm. 12 €. ISBN 978-2-9534259-7-0

Prix exceptionnel de souscription jusqu’au 30 septembre 2012 : 10 € port compris.

BON DE COMMANDE

 

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Le laitier de Noël, de Roland Counard

« … Madame Veuve Loquet a été assassinée à son domicile, 15, rue des Aubépines, dans la nuit de Noël. Ce n’est que le lendemain que le petit Robin a découvert le corps sans vie de Madame Loquet, alors qu’il allait lui souhaiter un joyeux Noël. Comme elle ne répondait pas à ses appels, Robin est entré par la porte restée entrouverte. On ne peut que s’interroger sur la nature du crime. La maison n’a pas été fouillée, et rien ne semble avoir été dérobé. Ni trace de lutte, ni d’effraction. La victime a été étranglée à l’aide d’un bas nylon.

Détail étrange : on a retrouvé une bouteille de lait près du cadavre, posée là probablement après sa mort… »

« Robin Dubuisson a cinq ans quand on lui offre un vélo torpédo. Son grand-père meurt, au bas de l’escalier de la terrasse. Sa voisine meurt, sans doute assassinée (par le père de Robin ? Par un intrus ? Par Robin lui-même ?). Et Sabrina, et Colette, que viennent-elles faire dans ce jeu ? Personne n’en sait rien. Cependant, par petites touches précises, écrites avec un réel souci d’égarer le lecteur, Roland Counard donne toutes les pièces d’un puzzle enfantin. Il suffit de se laisser emporter par la magie de ses mots pour se retrouver dans un enchevêtrement de genres : récit de vie, roman policier, long poème sur la lucidité et la perversité de l’enfance, analyse psychologique des relations humaines. Tout cela bien dense, d’une puissance presque éhontée. Un texte dont on se régale, comme une lampée de lait frais, le matin de ses cinq ans. » (Jean-Claude Legros)

Le laitier de Noël, dont Le Pont du Change livre une nouvelle édition, est un conte cruel et savoureux. 

L’auteur :

Roland Counard est né à Herstal (Wallonie-Belgique) en 1951, pas loin de la Fabrique Nationale d’Arme de Guerre. Objecteur de conscience malgré tout… Son « gros œuvre » est la remise en état d’une ferme hesbignonne millésimée 1741. Outre la pêche, la cuisine et le jardinage, ses passions sont la poésie et la cosmologie. Et parfois, trop rarement, la peinture… Signe particulier : casanier !

Collaborations aux revues Verso, Décharge, Rimbaud Revue, Filigranes, Traversées, RegArt, Inédits… et bien d’autres. A été chroniqueur de la Revue des revues pour L’arbre à paroles dans les années 90, puis pour Langues vives. Tient une chronique sur le thème Science et poésie pour la revue Pages insulaires.

 Un recueil de 80 pages, format 11 x 18 cm. 12 €. ISBN 978-2-9534259-8-7

Prix exceptionnel de souscription jusqu’au 30 septembre 2012 : 10 € port compris.

BON DE COMMANDE

10 septembre 2011

Carnet de la brocante

Plus j’avance en âge, plus je purge souvent ma bibliothèque. Les livres victimes des dernières descentes finissent à la brocante annuelle de mon village où l’on peut manger des frites, des gaufres et d’excellents michons, la spécialité diététique du coin.carnet,journal,brocante,livre,écrivain,vs naipaul,poche 10/18,christian cottet-emard,blog littéraire,frites,gaufres,michons,cigare,havanne Je m’y promène en fumant un havane pendant que les nouvelles ligues de vertu n’ont pas encore réussi à interdire de fumer en plein air.

Une année, la lubie me prit de tenir moi-même un stand sous le regard horrifié d’une ancienne collègue de passage qui me crut tombé dans la misère et qui, à ma grande satisfaction, s’en alla claironner la nouvelle dans tout le canton.

carnet,journal,brocante,livre,écrivain,vs naipaul,poche 10/18,christian cottet-emard,blog littéraire,frites,gaufres,michons,cigare,havanneCette année, le rescapé de la brocante est le petit livre de V. S. Naipaul, Comment je suis devenu écrivain (poche 10/18). Il ne doit son salut qu’à quelques lignes relues par hasard:

« J’ai dit que j’étais un écrivain d’intuition. C’était le cas, et il en va encore ainsi aujourd’hui que je suis si près de la fin. Je n’ai jamais eu de plan. Je n’ai suivi aucun système. J’ai travaillé intuitivement. Mon but était chaque fois de faire un livre, de créer quelque chose de facile et d’intéressant à lire. À chaque étape, il me fallait travailler dans les limites de mes connaissances, de ma sensibilité, de mon talent et de ma vision du monde. Tout cela s’est développé livre après livre. Et il me fallait écrire ces livres, parce qu’il n’en existait aucun sur ces sujets qui me donnât ce que je voulais. Je devais défricher mon univers, l’élucider, pour moi-même. »

La photo du michon vient d'ici.

02 juin 2011

Carnet des cigares et des livres

livre,cigare,blog littéraire,christian cottet-emard,partagas,joya de nicaragua,petit bouquet,lyon,rhône-alpes,fnac,civette,franche-comté,jura,littérature,écrivain,auteurL’autre jour, j’ai mis à profit quelques heures à Lyon pour me réapprovisionner en cigares, rien de compliqué ou trop cher, quelques fagots du Nicaragua, certes un peu rustiques comparés aux Joya de Nicaragua que je fumais parfois dans les années 80. De cette époque, je garde le souvenir d’avoir loupé une affaire, un splendide cabinet de Joya en catégorie double corona ou giant, je ne sais plus. En ces temps déjà lointains, j’étais un fumeur plutôt routinier et je suis reparti de la civette avec mes habituels Por Larrañaga et Petits bouquets de Partagas. Je regrette beaucoup la disparition du Petit bouquet, ce petit trapu auquel je n’ai trouvé à ce jour aucun équivalent, même pas le Cuaba divino qui, malgré son charme, n’a rien à voir avec ce court cigare inexplicablement sacrifié par Partagas.

Avant de rentrer sous mes frênes, je suis passé à la Fnac où je me fais toujours la même réflexion : à quoi bon continuer à écrire face à une telle profusion ? Je suis heureusement capable aujourd’hui de ne plus me laisser couper les jambes avec cette sorte de découragement. Ne plus écrire parce qu’il y a tant de livres, ce serait aussi stupide que de se dire : ne plus vivre parce qu’il y a tant de monde ! Aujourd’hui, je résiste au doute, qu’il vienne de moi-même ou des autres, en réalisant que je vis en pleine nature dans un environnement qui me plaît, sans me soucier de faire ou non de la littérature, d’être ou non auteur ou écrivain, d’écrire bien ou mal, la seule chose importante étant pour moi de raconter ce que j’ai à raconter durant mon passage en ce monde. Rien de plus, rien de moins.