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28 mars 2020

Interlude musical

Aaron Copland (1900-1990) : extrait de Music for the Theatre. Prologue and burlesque. Le compositeur à la direction.

Et un texte extrait de mon livre Poèmes du bois de chauffage, éditions Germes de barbarie (page 127) sur l'amitié entre Aaron Copland et Leonard Bernstein :

Aaron et Lenny

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Ils ont l’air de bonne humeur sur cette photo les deux géants de la musique américaine du vingtième siècle

Quand le photographe Walther H. Scott appuie sur le déclencheur on ne sait si Lenny parle direction d’orchestre à Aaron ou s’il ôte délicatement un cheveu du revers de la veste d’Aaron

Cela tient souvent à un cheveu la composition la direction d’orchestre l’amitié

On fait le même geste quand on tient un cheveu ou une baguette ou quand on essaie de parler de ce qui échappe aux mots notamment la musique et l’amitié

Cette photo parle elle parle bien d’Aaron et Lenny de leur amitié et de leur génie

Le photographe Walther H. Scott a tout compris de ce chef-d’oeuvre d’amitié

Tu as souvent cette image sous les yeux depuis 1991 ou 1992 lorsque tu achetas ce disque avec Aaron et Lenny en photo de couverture

Et depuis tu veux écrire quelque chose sur cette amitié et sur cette musique qui rayonnent d’Aaron et de Lenny même si tu sais que c’est impossible car aucun mot ne peut exprimer directement l’amitié et la musique

Telle est la réussite de Walther H. Scott un portrait des cinquante-trois ans d’amitié d’Aaron (1900-1990) et Lenny (1918-1990)


Photo : de gauche à droite, Aaron Copland et Leonard Bernstein (Photo Walther H. Scott)

 

09 décembre 2019

Interlude musical :

Un de mes compositeurs préférés, Aaron Copland (1900-1990) : The Red Pony Suite : VI. Happy Ending, Dallas Symphony Orchestra dirigé par Andrew Litton.

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24 mai 2014

Carnet / Sous le ciel bas

Samedi dernier j’ai de nouveau écouté en concert privé (chez Olivier Leguay et dans son interprétation) les œuvres pour piano du compositeur américain Morton Feldman que j’avais découvertes il y a quelques semaines lors d’une soirée entre amis et mélomanes, notamment  Palais de Mari qui est revenu aujourd’hui me trotter dans la tête alors que je regardais mes frênes battre leur record de lenteur pour pousser leurs nouvelles feuilles.

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Cette année, toute la végétation est très en retard. Les lilas sont en train de passer et les pivoines encore en boutons contrairement aux iris en majesté pour me rappeler que nous sommes fin mai dans ce déprimant premier semestre.

Ce vendredi soir, après de violentes douleurs à la nuque heureusement enrayées par l'efferalgan (que deviendrais-je sans ce médicament ?) je suis sorti fumer un cigare dehors. La nuit permet d’oublier le ciel bas. Les derniers parfums des lilas mêlés aux stridulations des grillons redonnent un peu de baume au cœur dans cette interminable et affreuse grisaille jurassienne.

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Il me faudrait sans doute prendre des leçons d’énergie vitale auprès de poètes tels que Georges-Emmanuel Clancier. Le voir et l’entendre parler tranquillement et en apparence sereinement à cent ans de la force de la poésie sur le plateau de l’émission La Grande librairie que j’ai regardée ce soir sur mon ordinateur devrait m’encourager à remonter la pente ou, du moins, à m’en tenir avec plus de rigueur et de confiance en moi à mes propres chantiers littéraires.

Mais je ne suis pas certain qu’il soit judicieux, quand on est comme moi un homme gouverné par le doute, le scepticisme, la méfiance et le sentiment permanent de l’absurde, qu’il soit judicieux dis-je, de tenter de puiser exemple et forces auprès de tempéraments si différents du mien.

Peut-être au contraire faut-il que j’aie la force de remonter du puits obscur que je suis (re) devenu cette eau rare et fraîche qui semble couler en abondance et en surface chez des personnalités plus actives et sûres d’elles que moi mais dans l’élan desquelles je risquerais de me perdre en me faisant distancer.

Toujours le même problème : se connaître et en tirer les conséquences, identifier ses limites, les accepter et ne pas céder au nouveau conformisme ambiant qui fait croire à qui a envie de le croire qu’il n’existe pas de limites ou que nous pouvons indéfiniment et impunément repousser les nôtres alors qu’elles constituent l’essentiel de ce que nous sommes lors de notre inexplicable et bref passage en ce monde.