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08 décembre 2007

Daniel Biga à Ambérieu (Ain) le 14 décembre 2007

67031f4c631d8c58f24e7c4f0480ba18.jpgMartin Laquet me communique l’annonce de la prochaine soirée de Poésie vive dont je relaye bien volontiers l’information.

Poésie Vive invite Daniel Biga le vendredi 14 décembre 2007 à la Médiathèque La Grenette, 8 bis, rue Amédée Bonnet à 19h30 à Ambérieu-en-Bugey. Entrée libre.
Daniel Biga est né en 1940, à Nice. Il vit à Nantes où il dirige la Maison de Poésie.
Il a publié une trentaine de livres.
Il souscrit toujours pleinement à la « non définition » de son ami Robert Filliou :
« L’art c’est ce qui rend la vie plus intéressante que l’art. »

Daniel Biga, c’est le Monsieur Loyal de la scène poétique.
En effet à la Maison de la Poésie de Nantes qu’il a dirigée pendant 6 ans, il a reçu et fait connaître tous les poètes-écrivains de France et de Navarre. Et la revue maison, Gare maritime, a fait ainsi de Nantes un haut lieu d’apparition, d’échange et de diffusion de la parole de création.
Il est né à Nice en mars 1940. Grâce au petit Sauvage des Quatre-Chemins, son autobiographie dont il lira quelques extraits, nous revivons les années noires mais aussi le retour aux activités de paix, l’élan d’enthousiasme et la foi en le progrès. Ceci dans un milieu rural de mas, bastides et villages provençaux où le garçon naïf découvre - émerveillé ou horrifié - sa présence au monde et la complexité de vivre…

« Le poète ne cotise pas à la sécurité sociale »

Dans Le poète ne cotise pas à la sécurité sociale, une anthologie personnelle qui rassemble 40 ans d’écriture, il évoque la lutte sans merci avec la chair des mots, où le vocabulaire le plus cru, les plus subtils raffinements du langage se confrontent aux interdits et à la morale. Vérité et provocation. Daniel Biga a été présenté comme « le seul poète rescapé de Mai 68 », un poète capable de passer d’un bricolage à la Andy Warhol au plus concentré des gestes de méditation.

Une soirée en partenariat avec l’Espace Pandora (Vénissieux).

05 décembre 2007

L'ardoise magique

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Tu as trop sommeil tu ne peux vraiment plus accueillir le début d’un nouveau poème tu te couches

Tu t’endors tu penses : note cette bribe pour demain tu penses : pour tout à l’heure souviens-t’en au réveil note dors n’oublie pas

Tu te réveilles avant le réveil longtemps avant tu te lèves pour noter trop tard tu as oublié trop tôt

Tu déambules dans la maison tu cherches tu as oublié de fermer les volets le cerisier te prévient tu le vois gesticuler dans le vent sous la lune contre le mur à travers les voilages des rideaux tout s’est effacé sauf l’ombre du cerisier


© Orage-Lagune-Express 2007.
Photo Christian Cottet-Emard.

28 novembre 2007

Ordre du jour

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Hors de son lit la rivière emportait le souvenir d'un jeu cruel une petite salamandre brûlant sur la berge au milieu d'un feu d'herbe

Le journal rendait compte des crimes de la veille du désordre et des aventures misérables du jour

Un avion et un drôle de nuage volaient le ciel d'une fillette qui avait peur de rentrer dans son pays

Le dimanche menaçait

Du mouvement de ton pas le long d'un jardin entre des maisons tu me remis le jour en place

La rivière dans son lit la salamandre sous les herbes le journal dans le feu et le ciel dans la fillette


(Extrait de L'Inventaire des fétiches, éditions Orage-Lagune-Express, 1988)

Photo : Clara Cottet-Emard, 2007.