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29 novembre 2025

Dédicace / Renaud Donzel aujourd'hui samedi à la librairie Buffet d'Oyonnax

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Renaud Donzel, maire adjoint chargé des affaires culturelles à Nantua, vice-président de la Société des écrivains lyonnais et régionaux, créateur du Salon du livre de Nantua et auteur de plusieurs publications sur le département de l’Ain, dédicace Delphine Arène, l'âme du Bugey, livre que j'ai eu le plaisir de préfacer, aujourd'hui samedi 29 novembre à la librairie Buffet d'Oyonnax.

10 septembre 2025

Renaud Donzel dédicacera DELPHINE ARÈNE, L'ÂME DU BUGEY, samedi 13 septembre à Nantua (Ain)

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Annonce
DELPHINE ARÈNE, L’ÂME DU BUGEY, par Renaud Donzel
 
Journaliste, femme de lettres et petite-fille du fondateur de L’Abeille du Bugey, Delphine Arène a marqué le vingtième siècle de sa plume sensible et puissante, à la manière de Colette.
 
Marquée à jamais par la Grande Guerre, elle a su chanter avec une grâce unique les paysages et les légendes de sa terre natale : Meyriat, le plateau de Retord et bien sûr…son lac.
 
Ce bel ouvrage préfacé par Christian Cottet-Emard avec des illustrations uniques vous propose une biographie touchante de Delphine Arène, un florilège de ses plus beaux textes (dont certains n’ont jamais été publiés !), une plongée dans l’âme du Bugey, portée par la passion du Bugeysien Renaud Donzel, fin connaisseur de la région et de ses écrivains.
 
L'ouvrage est en vente dans toutes les bonnes librairies et sur le site de l'éditeur, les éditions du Poutan.
 
Dédicace de Renaud Donzel, samedi 13 septembre 2025, 10 h à 12 h et 14 h à 18 h, Maison de la Presse de Nantua (24 rue du collège). Un incontournable pour les amoureux de littérature régionale et de patrimoine.
 
Renaud Donzel, maire adjoint chargé des affaires culturelles à Nantua, est vice-président de la Société des écrivains lyonnais et régionaux, créateur du Salon du livre de Nantua et auteur de plusieurs publications sur le département de l’Ain.
 

09 novembre 2024

Ma nuit du mur (à propos des trente-cinq ans de la chute du mur de Berlin)

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On a dû vous poser la question. Et toi, que faisais-tu ce 9 novembre 1989 ?

La chute du mur de Berlin fut pour moi un non-événement parce que je vivais ce jour-là ou plutôt cette nuit-là un des plus importants épisodes de ma vie, la naissance de ma fille.

 

Il faut dire qu’à cette époque, j’avais le nez dans le guidon car cela faisait déjà trois ans que la hiérarchie du quotidien régional pour lequel je travaillais songeait à se débarrasser de moi. La pression qui m’était infligée augmentait à la mesure des espoirs qu’on fondait sur ma démission, cadeau que je n’étais pas disposé à offrir à mon employeur.

 

Jusqu’en 1992, date à laquelle je négociai financièrement mon départ, les coups tordus tombèrent si dru que, transposée de nos jours, la situation m’eût logiquement conduit à entamer une procédure pour harcèlement. Hélas, personne ne parlait en ces années de ce qui était déjà une stratégie patronale programmée depuis le début des années 1980 dans les entreprises. Alors, dans ces conditions, le mur de Berlin...

 

De toute façon, mes chefs (petits, très petits chefs en vérité) se souciaient ce 9 novembre 1989 d’une actualité autrement plus importante à leurs yeux que la chute du mur de Berlin.

 

Figurez-vous que dans une localité située à une quarantaine de kilomètres de mon agence locale, un engin de travaux, une pelle mécanique, s’était retrouvée précipitée au fond du trou qu’elle venait de creuser. Il n’était pas plus question de laisser une information d’une telle importance aux concurrents que de confier ce scoop à un simple pigiste ou correspondant local dont le seul effort eût consisté à donner un petit coup d’autofocus en direction de l’infortunée pelle mécanique.

 

Je fus donc d’autorité investi de l’urgentissime mission d’aller photographier la catastrophe (40 kilomètres) et d’apporter le rouleau à la rédaction départementale (70 kilomètres) afin qu’un tireur de labo apposât sur le négatif ses empreintes digitales au motif qu’il avait préalablement casse-croûté au saucisson (à chacun ses petites faiblesses).

 

Entre temps, je me débrouillai pour suivre au plus près la seule actualité qui m’importait ce soir-là, celle qui réclamait normalement ma présence à la maternité située à 15 kilomètres de chez moi mais hélas à 4O kilomètres de la rédaction départementale où j’envoyai valdinguer la précieuse pellicule. Telle était l’ambiance de travail en cette dynamique équipe dont certains membres me reprochaient de sécher avec constance les joyeuses sorties de l’Amicale des Journalistes.

 

Ce 9 novembre 1989, alors que la naissance de ma fille était annoncée pour la nuit, ma hiérarchie m’avait infligé au minimum 150 kilomètres de petites routes pour publier la photo d’une pelleteuse au fond d’un trou. Je fus malgré tout, heureusement, au rendez-vous avec ma fille qui naquit vers 3h ce 10 novembre où j’étais programmé en congé sur le planning, ce qui me permit de reléguer à sa juste place, c’est-à-dire dans le néant, la piteuse réalité de mon travail dans un torchon.

 

Alors, vous pensez bien, le mur de Berlin, c’était le cadet de mes soucis cette nuit-là.

Quant aux conséquences de sa disparition, il en est bien sûr d’heureuses mais ce n’est pas une raison pour oublier que depuis, les bandits et les hommes d’affaire (qui sont parfois les mêmes) n’ont jamais circulé avec autant d’aisance que dans le merveilleux espace de liberté dont vous et moi profitons désormais, une fois de temps en temps pendant les vacances quand nous avons les moyens et le loisir d’en prendre.

 

Fin de la commémoration.